A peine Origins terminé, revoilà la franchise phare d’Ubisoft qui repointe le bout de son nez. Fort de sa nouvelle formule résolument tournée vers le RPG, le développeur Français enfonce le clou en nous promettant la Grèce antique. Bon, il avait aussi promis de ne plus faire d’épisode tous les ans mais passons. La question reste toujours la même : avez-vous envie de replonger dans un Assassin’s Creed si peu de temps après votre dernière aventure ?
Testé sur PS4 Pro – Garantie Sans Spoiler et sans lassitude !
Test Assassin’s Creed Odyssey PS4 : La Gloire de mon Père
Vous voilà dans l’un des contextes historiques les plus fantasmé : la Grèce Antique. Vous incarnez selon votre envie Alexios ou Kassandra. Même histoire, skin différent mais votre choix est définitif pour le reste de l’aventure. Mercenaire aux origines troublées, vous arpenterez les terres et les mers aux gré de vos rencontres durant la période de l’époque classique, juste après la Bataille des Thermopyles. Le peuple grec se déchire entre les Athéniens et les Spartes.
Le scénario principal manque d’originalité mais est plutôt bien reconstitué avec son lot de moments retentissants mais, comme son prédécesseur, une fois l’aventure terminé, on a du mal à se rappeler de passages mémorables.
Test Assassin’s Creed Odyssey PS4 : Une myriade d’activité
L’environnement quant à lui est tout simplement gigantesque. Grâce au retour des déplacements en navire, vous vous perdrez dans les nombreuses îles plus ou moins grandes sans temps de chargement ni blocage. Un sentiment à la Black Flag, les attaques et abordages de bateaux étant de la partie.
Mais comme chaque activité, rien n’est obligatoire à part la quête principale : si vous n’aimez pas la partie navale, vous pouvez l’éluder sans compromettre votre aventure. Ou bien si vous préférez passer des heures à découvrir la carte ou à compléter votre envie de collectionite, grand bien vous fasse.
C’est la force d’Assassin’s Creed Odyssey : permettre de jouer selon les goûts de chacun sans impacter la progression.
Test Assassin’s Creed Odyssey PS4 : Prendre la mer Égée et mourir
Cette dernière subit un petit changement depuis le dernier opus : chaque région possède des ennemis au niveau plus ou moins haut pour guider le joueur mais dorénavant, il est impossible de rouler sur ses adversaires dans les régions au niveau faible puisque la difficulté s’adapte à votre progression. Pour être clair, vous ne trouverez jamais d’ennemis avec un niveau inférieur au vôtre (maximum deux niveau de moins). Il y a les pros d’Auto-Leveling et puis il y a les autres comme moi. Ça casse l’impression de gagner en puissance tout en préservant le challenge.
Le problème vient du level design face au gameplay : le fait d’augmenter la difficulté des ennemis avec la progression du joueur plonge les développeurs dans une sorte de fainéantise. Les attaques de camps ou les assassinats se ressemblent tous, puisque seule la difficulté évolue au fil de vos améliorations de capacités/équipements. Toute la partie ludique est mise au second plan à cause de ce système. Comme le fait de ne pas pouvoir assassiner des ennemis de haut niveau alors que l’on a préparé son coup parfaitement.
En fait, on a l’impression que le jeu n’est plus du tout basé sur l’assassinat, mais plus sur le fait de vivre une aventure en Open World dans un contexte historique.
Test Assassin’s Creed Odyssey PS4 : Ulysse revient
Les combats restent dans la droite lignée d’Assassin’s Creed Origins avec des chorégraphies à base d’esquive, de parade et de contre, où chaque erreur peut être rapidement mortelle, encore plus avec plusieurs ennemis à la fois. Une bonne formule recopiée à l’identique. L’arsenal lui aussi reprend les mêmes bases ainsi que l’équipement. Pas de surprise.
L’arbre de compétence change un peu la donne avec des « pouvoirs », qui donnent parfois dans le surnaturel. Choisissez parmi la trentaine de capacité (à débloquer) pour remplir une roue de 4 compétences utilisables (pour commencer). Rien d’exceptionnel, si ce n’est une limitation suivant vos affinités.
Test Assassin’s Creed Odyssey PS4 : Amours et décadences
La partie RPG gagne donc en épaisseur grâce à une notion de choix de dialogue qui impacte le destin des PNJ. Et les conséquences sont pour une fois clairement visibles dans le déroulement de votre aventure. L’un des points forts d’Assassin’s Creed Odyssey est bien cette orientation Roleplay avec la possibilité de créer des histoires d’amours, de sauver des individus qui vous aideront plus tard ou encore de tuer un fieffé gourgandin. Vous pouvez devenir une horrible ordure et bâcher tout le monde sans vergogne.
À noter, vous pouvez découvrir chaque territoire et donner un coup de main à l’un des deux camps rivaux sans conséquence. Vous êtes un mercenaire et personne ne vous tiendra rigueur de votre retournement de veste. Dommage d’un point de vue des conséquences finales.
Test Assassin’s Creed Odyssey PS4 : Ambiance à la grecque
La partie technique souffle le chaud et le froid. Ce qui choque en premier, ce sont les animations. Beaucoup moins fluides que dans le précédent jeu d’Ubisoft, elles ont tendances à donner une impression brouillonne en privilégiant la vitesse d’exécution. Ce n’est pas horrible mais la partie Free Run s’en ressent. De même certaines textures commencent à faire taches, mais c’est le compromis pour avoir un jeu de cette envergure avec ces panoramas magnifiques. Car oui, vous en prendrez plein les yeux malgré un clipping bien présent. De même, les bugs sont présents en masse, et à cette heure certaines quêtes sont infaisables et ne se terminent jamais. Du classique pour la série.
La bande son tire son épingle du jeu, avec des thèmes assez fort et des doublages réussis. Petit coup de gueule sur les doublages en français qui, pour un jeu Ubisoft rappelons-le, ne sont pas disponibles de base sur le Blu-Ray. Un téléchargement de quelques gigas est indispensable pour profiter de la langue de Molière.
Test Assassin’s Creed Odyssey PS4 : Conclusion
Pour être clair, plusieurs scénarii peuvent se dégager : vous avez adoré Assassin’s Creed Origins et vous en voulez encore : ce jeu est fait pour vous. Si la lassitude vous habite à la fin du précédent jeu, attendez avant d’acheter Odyssey, il n’en sera que meilleur et moins cher. Dernière option, si vous êtes nouveau sur la série, c’est un bon jeu bourré de contenus, au gameplay efficace et au scénario travaillé.
C’est un bon jeu, qu’on se le dise. Mais imaginons que ce jeu soit sorti l’année prochaine, Ubisoft aurait eu le temps de corriger certains bugs, améliorer les animations et renouveler l’intérêt de la série. Sorti trop tôt après son prédécesseur, Assassins’s Creed Odyssey n’apporte pas assez de nouveauté pour se démarquer franchement. Pour ne pas rester qu’un Origins 1.2, la partie RPG est améliorée avec cette notion de choix/conséquence bienvenue. Mon conseil : attendez l’année prochaine pour vous lancer dans l’aventure, vous y trouverez votre compte, heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage.
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