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Dirt Rally (Test PS4) : permis pro exigé

Des années que les fans de course automobile anti-bitumes l’attendaient, et il est bien arrivé notre petit Dirt avec la volonté de foutre le boxon dans cette nouvelle guerre qui se trame pour couronner le meilleur jeu de rally automobile. Cette fois-ci opposé au sempiternel WRC et au nouveau venu Sebastien Loeb Rally, il est temps pour nous de voir ce que le descendant de Colin Mc Rae Rally -paix à son âme- a dans le capot. Choco-verdict.

 

Au royaume de Satanas

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La galette insérée dans la PS4, le jeu nous propose d’emblée de nous plonger dans une course pendant l’installation du jeu. Bon point, très bon point. Faut dire que l’ascenseur émotionnel est un peu trop souvent à son comble depuis cette prérogative qui consiste à installer les jeux avant de pouvoir jouer.
Attention mode vieux con ON :  il est loin le temps où je soufflait deux coups sur ma cartouche et que je lançais ma partie de Super Probotector (jamais eu ce jeu en vérité, mais avouez que le nom claque).
Ici on nous propose immédiatement de faire une spéciale de chauffe en Grèce

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au volant d’une Mini Cooper ou une Ford Escort au style rétro. Mais en réalité, ce n’est pas tant un moment pour vous faire patienter avant le vrai jeu, mais davantage un avertissement. C’est simple, premier virage et je me suis retrouvé au fond d’un ravin. Ok. D’accord. Là je commence à me dire « mon petit Sentenza, après des années de Gran Turismo et V-Rally, c’est pas

le petit Dirt qui va te mettre la misère ». Je repars tambours battant, deuxième virage…vous imaginez bien la suite… Décidément, Dirt c’est pas un jeu de pilote fragile.

 

#DominiqueChapatte

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Vous aurez donc compris qu’ici on n’est clairement pas en présence d’un jeu arcade. D’autant plus que le jeu prend de suite les devants après cette première spéciale de chauffe en vous demandant d’emblée les pré-réglages que vous désirez pour votre expérience de jeu, entendre par là les options d’assistances à la transmission, à l’embrayage, au freinage et autres ABS. Sauf que là le titre pousse un peu plus le vice avec des option supplémentaires comme l’angle d’inclinaison de votre siège, la possibilité d’actionner manuellement les essuies glaces, etc. En clair, on vous fait comprendre qu’on est pas ici pour blaguer et faire du drift sur 15 bornes en jouant d’une main, l’autre occupée à se gratter le pif. Comme ses concurrents sur asphalte (Forza Motorsport pour ne citer que lui), le jeu propose un système de crédit à dépenser pour obtenir de nouvelles voitures (débloquant ainsi différentes catégories de véhicules et de nouveaux circuits). Et plus le nombre d’aides activées est important, moins vous gagnerez de crédits. CQFD.

Arrivés au menu principal, on se rend également compte que le jeu s’adresse à un public précis. Ici nous oublions tout ce quidirt-rally-dominique-chapatte a pu par le passé faire l’identité du titre, et je parle notamment de ses menus dynamique, de son interface tape à l’œil, le tout agrémenté d’une voix off aux sonorités californiennes. Là on se rapproche davantage du tableau Excel, avec des cases grises aussi mornes qu’un retour de vacances, destinées à choisir son mode de jeu (carrière-championnat-jeu en ligne étant les principaux). Quant aux bolides, ils ne sont présentés que sous forme de vignettes. Un peu Light, même pour les non-esthètes. Certains aimeront la sobriété, mais je suis d’avis qu’un peu de dynamisme patiné d’une pointe d’humour ne sont jamais superflus. Là on va le dire de but en blanc, c’est plus germanique qu’autre chose. Pareil pour le didacticiel qui aurait gagné à proposer des défis ou des épreuves type permis, plutôt que de simples vidéos (nombreuses et bien expliquées certes). Il aurait été notamment de bon ton de proposer une personnalisation de notre Avatar plus poussée, l’identification à son avatar et l’ego du joueur ayant besoin d’être un peu plus flattée. Là vous entrez votre nom, prénom, âge et nationalité, et puis c’est tout. Pour le reste vous pouvez vous tricoter un pull. Pour résumer grossièrement, on a davantage à faire à un jeu pour fan de l’émission Turbo plutôt que de Top Gear. Alors certes ça fait plus sérieux et se rapproche de la volonté des développeurs de revenir à la simulation et au côté plus solennel de la discipline, mais n’oublions pas que nous faisons « mumuse » avec des voitures en polygones, rien de plus.

 

La routourne va tourner

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Trêve de bavardages vous me direz, on veut en savoir plus sur le gameplay. Sachez que de ce côté je risque d’être bien trop concis et d’expédier le sujet rapidement. Et pour cause : ca défonce. Je n’ai pas d’autres mots. Chaque voiture présente un gabarit et des spécificités techniques qui lui sont propres, ce qui fait que chaque tracé est perpétuellement redécouvert avec chaque nouveau véhicule. Ces derniers ne sont à ce propos qu’ au nombre que de 47, mais la sélection est pertinente avec autant des voitures récentes que des Lancia Stratos, 205 GT et autres fantasmes automobiles .

Pour en revenir au gameplay, et ce malgré la difficulté évidente du titre, on se prend très rapidement au DiRT Rally_20160403215130jeu, on veut contrôler son véhicule -même si ces p*!*?! de plaques de verglas nous rendent ouf-, et on souhaite maîtriser chaque courbe, chaque dénivelé, chaque dérapage. Et je ne parle pas des changements de revêtements au sol qui se ressentent très significativement et nous demandent de nous adapter à chaque nouvelle surface (exemple : enchainement bitume-gravier-pavés). On se prend même à essayer de faire les danseuses du braquage-contrebracage, et on guette le chrono au point d’en devenir monomaniaque. Et je tiens à souligner ce point comme j’ai pu le faire sur la video qui suit ce test (cf. bas de page), car on retrouve avec Dirt Rally cette envie de scorer, ce besoin de repousser ses limites et de faire toujours le meilleur chrono possible. Du challenge… Enfin…. D’autant plus que pour varier un peu les sensations, les développeurs ont tout de même intégré des courses de Rallycross, dans lesquelles vous affronterez directement d’autres véhicules sur circuits fermés. Et là, pas de copilote. Très déstabilisant… Il ne faut cependant ne pas se méprendre sur ces épreuves, elles sont toutes aussi ardues que les rally conventionnels. Tout cela ne veut malgré tout pas dire que le titre est inaccessible (qui parfois même nous avantage lors de tonneaux), simplement qu’il ne se laisse pas dompter si aisément, mais sait récompenser les efforts du joueur. Et ça fait du bien mine de rien.

 

Belle de loin

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La série des Dirt a toujours été connue pour sa propension à nous proposer à chacune de ses itérations  des graphismes de haute volée (notamment sur la génération de console précédente), et dans cet épisode mon impression reste mitigée sur certains détails (même si je conviens que je suis souvent du genre à pinailler outrageusement). Nous sommes ici clairement en présence d’un titre visuellement agréable, aux teintes et environnements exotiques -6 pays sont proposés: la Grèce, le Pays de Galles, Monaco, l’Allemagne, la Finlande et la Suède-. Cependant impossible de clamer haut et fort la beauté technique du titre. En effet dès qu’on commence à rentrer dans les détails, à se focaliser sur la modélisation, le bas blesse un peu. Les textures ne sont pas toujours très propres, la modélisation des différents personnages sur les abords de la route souffrent du syndrôme Lemmings (pas qu’ils soient stupides, juste identiques), et certaines textures et éléments comme les arbres « popent » parfois, tout comme les ombres qui pixelisent et manquent d’anti aliasing. Pour le photo-réalisme on repassera, d’autres comme Project Cars le faisant beaucoup mieux. Même constat pour les véhicules.

En revanche  d’un point de vue « artistique », c’est du tout bon. Les environnements varient beaucoup les

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uns des autres, on passe d’une ambiance Feta Salakis Hellenique aux chiens de traineaux, et on a comme toujours ses petites préférences. Et pour rajouter du challenge en plus de la crédibilité esthétique, les développeurs de Dirt Rally on agrémenté les courses de petits obstacles un peu vicelards, comme des rochers bien salement placés ou des voitures garées en sortie de virage. Sans même aborder le thème des courses de nuit sous la neige…Epique… Dommage cependant que la météo ne soit pas dynamique, c’eut été un plus. De même d’un point de vue technique, aucun chipotage envisageable. Jamais le jeu ne m’a pris en défaut niveau frame-rate, et la fluidité a toujours été assurée. Un point réellement essentiel quand il s’agit de jeu de ce type, demandant concentration et précision.

 

Fin de spéciale

Dirt Rally, c’est propre. C’est un peu trop sérieux par moments. Y’a du challenge. C’est joli. On se prend au jeu. On stresse. On lache pas la manette (comment j’aurai kiffé tester avec un volant…). Je continue ?

Et puis si vous prenez l’édition Legend, vous aurez en plus droit à un Blu-Ray supplémentaire avec un documentaire sur mister Colin Mc Rae, et ça, ça fait toujours zizir (N.B. j’aime pas les conclusions trop longues).

 

Pour Chipoter :

  • on ne peut pas choisir la voix du copilote
  • pas de ralenti disponible pendant la course
  • pas le côté show d’un rally, avec la cérémonie de départ par exemple
  • il n’y a pas l’étape de liaison entre les spéciales, pendant laquelle les pilotes doivent rallier 2 spéciales en un temps donné. Ca aurait pu être un bonus sympa (s’il n’est bien sûr pas obligatoire)
  • parfois un peu indulgent sur les dégâts moteur
  • il aurait été sympa de refaire certaines courses mythiques, dans la peau de pilotes de légende
  • il est parfois dur de suivre les indications de la copilote qui part sur un enchaînement freestyle (c.f https://www.youtube.com/watch?v=HD7fBMfCP-g)

 

16
Dirt Rally (Test PS4) : permis pro exigé
Les plus
  • Les sensations de conduite
  • Le challenge omniprésent
  • La diversité des environnements
Les moins
  • Interface et menus trop sobres
  • Techniquement pas au top du top
  • Ces salopards de mecs garés dans les virages
Graphismes 13
Gameplay 18
Son 16
Durée de vie 14
Rapport qualité/prix 16

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