Il existe peu de titres, à ce jour, qui peuvent se targuer de vous proposer une nouvelle expérience vidéoludique. Je veux dire, une « vraie » nouvelle découverte d’un genre qui obtient ainsi, ses lettres de noblesse. Le titre du studio Supergiant Games, fait partie de ceux-là. Test Hades réalisé sur Xbox Series X.
Test Hades : on dirait « Street Fighter »
Oui, elle a osé.
Cette magnifique observation de ma compagne en regardant Hades, m’a d’abord laissé hilare. Puis, en me souvenant que le premier Street Fighter était un Beat’em all, il est certain que les néophytes ne peuvent qu’effleurer l’énorme potentiel du jeu. Alors non, ce n’est pas un »Street Fighter », mais un rogue-lite.
Pour mémoire, le rogue-lite combine les aspects d’un RPG au cours d’un défi extrêmement dur, amenant le héros à parcourir des niveaux infestés d’ennemis. La seule issue est la mort pour le joueur. En effet, il est nécessaire d’essayer encore et encore pour progresser et devenir plus fort, afin d’aller toujours plus loin afin d’arriver à remonter à la surface des enfers.
Si vous ajoutez à cela des niveaux aléatoires à chaque tentative, vous obtenez un concept superbement exploité par Supergiant Games.
Spoil : ce jeu est très bon
Il n’est parfois pas nécessaire d’écrire un test pour savoir si un jeu est bon ou non. Dans le cas d’Hades, difficile de ne pas voir l’effervescence autour, depuis ses prix jusqu’aux avis très positifs des joueurs. Ici, il faut juste comprendre pourquoi ce jeu est un chef-d’œuvre du genre.
Au démarrage, on est immédiatement happé par les couleurs, la musique et l’expression narrative. Les enfers n’ont jamais été aussi tendances. Mais notre jeune héros, Zagreus, fils d’Hades, décide de les fuir. C’est à travers cette quête que l’on découvre toutes les subtilités du jeu. Et elles sont nombreuses, pour peu que le joueur fasse preuve de ténacité pour y parvenir. Une fois la manette en main, vous voici happé dans cette histoire infernal, à la recherche de votre liberté.
Un gameplay avec une vraie profondeur
Sous l’œil amusé de son père, le jeune dieu ira de tentatives en tentatives, remportant certaines victoires et se renforçant petit à petit. Afin d’éviter une forme de répétitivité, les développeurs ont su apporter de la fraicheur et du renouveau à travers les dialogues et les échanges entre tous les protagonistes. En exemple, loin de souhaiter punir son fils pour sa tentative d’évasion, Hades se délecte de ses échecs, fier comme un roi sûr de son royaume. Histoire de pimenter le tout, Zagreus va petit à petit profiter des « bienfaits » de ses oncles et cousins divins, comme Zeus, Poséidon ou encore Aphrodite. Ces bonus temporaires viennent enrichir vos affrontements le temps de mourir, encore…
Et ainsi, doucement, la richesse du projet voulu par le studio Américain nous fait miroiter sa profondeur. La rénovation du palais et l’obtention des armes en sont les premiers exemples qui finiront par grandement s’étoffer. Tout comme le scénario qui voit évoluer les pensées et les paroles de tous, avec une richesse d’écriture rarement prise en défaut.
Bande-son et Game Design :
Hades est un jeu à la sonorité particulière. Si des riffs à la guitare viennent souligner les moments chauds, les mélodies accompagnant vos pérégrinations sont toutes trés agréables. Aussi, les voix des acteurs incarnant tout ce petit monde, chatouille nos oreilles avec justesses et délectation, enrobé d’un accent »So british ».
Le game design n’est pas en reste, chaque icônes de la mythologie étant représenté avec classe et avec un juste quelque chose de fantaisie qui leurs sied à merveille.
Le bestiaire, lui, se répète systématiquement, sauf si vous arrivez à changer de niveau. C’est, à mon sens, le seul écueil qui est ressortit pendant mon test Hades.
Histoire de chipoter, j’aurais aimé aussi être surpris de ce côté-là, avec des ennemis aléatoires. Bon, il y a bien quelques moments où Hades vient mettre son grain de sel en essayant de compliquer la tâche de son fiston, mais la redondance se fait tout de même sentir au bout d’un certain nombre d’essais. Après, le fait de connaitre par cœur chacune des caractéristiques du moindre mob rencontré, participe aussi au succès de la tâche à accomplir.
Conclusion Test Hades : Allez, encore une fois, on ne sait jamais
Si vous vous demandez comment vous allez pouvoir aimer ce jeu, je vous répondrais que cela dépend de votre ténacité dans l’effort et de votre volonté d’aller au bout.
Le titre n’est pas forcément très difficile, il est exigeant.
Et si vous le souhaitez vraiment, vous pourrez même activer le mode Divin, juste histoire de vous balader, mais, assurément, cela ne fera que vous gâcher l’expérience.
Hades doit vous frustrer, vous agacer, vous donner envie de réfléchir à votre évolution dans le but de passer une étape supplémentaire vers la surface. Le plaisir de finir enfin un boss et, au détour de vos nombreuses résurrections, le battre de plus en plus facilement, procure une sensation rarement ressentie dans un jeu vidéo.
Une sensation d’accomplissement et de satisfaction.
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