Baldur’s Gate 3 est un jeu vidéo de rôle développé par Larian Studios et édité par Wizards of the Coast, sorti en accès anticipé le 6 octobre 2020 sur Windows, macOS et Stadia. Il s’agit du troisième opus de la série Baldur’s Gate, basée sur les règles du jeu de rôle Donjons et Dragons. Autant vous dire que j’ai passé de longues heures palpitantes dans cette aventure dont je fus le héros. Le test de Baldur’s Gate 3 est réalisé à partir d’une clé PlayStation 5 fournie par l’éditeur.
Test Baldur’s Gate 3, une drôle d’aventure
Comme tous les RPG, on commence pas créer son personnage. L’éditeur est vraiment très complet.
Je n’avais jamais entendu parler des deux premiers opus avant celui-ci. De mon côté, je suis attiré par le jeu de rôle papier, mais je n’ai que trop peu eu l’occasion de m’y plonger corps et âme. Cet opus m’a fait vivre des sensations magnifiques avec une aventure prenante.
Faites vous des amis pour arpenter le monde
Dès le début, l’histoire vous plonge dans un univers de fantasy, où vous incarnez un personnage infecté par un parasite extraterrestre qui menace de le transformer en une créature monstrueuse. Vous devez alors partir à la recherche d’un remède, tout en explorant les Royaumes Oubliés et en rencontrant des compagnons d’aventure aux personnalités atypiques.
Le personnage que vous incarnez est personnalisable comme bon vous semble. Il existe à l’heure où j’écris ces lignes un nombre conséquent de races, de classes, de sorts, de caractéristiques… Vous trouverez forcément le combo qui vous plaira. Cependant, ne cherchez pas dès le début à optimiser votre bonhomme.
Des possibilités infinies et vertigineuses
Pour ne pas vous perdre, la carte sera votre fidèle allié
Je ne peux que vous conseiller d’essayer les différentes opportunités qui s’offrent à vous. En effet, très rapidement un personnage mystérieux vous proposera de remanier votre personnage pour seulement 100 pièces d’or. Il sera disponible à tout moment dans votre campement. J’ai trouvé la création de personnages complets mais très déstabilisante. J‘ai eu la sensation d’être assommé par le nombre incalculable de possibilités. J’ai donc opté pour un Elfe roublard qui a changé de destinée en cours de périple pour devenir un jeune druide.
J’ai toujours eu l’âme d’un barde
Baldur’s Gate 3 propose un gameplay riche et dynamique, qui alterne entre des phases d’exploration en temps réel et des combats tactiques au tour par tour. Vous pouvez interagir avec de nombreux éléments du décor, utiliser des sorts et des compétences, et faire des choix moraux qui influencent le scénario et les relations avec vos alliés. Vous pouvez également arpenter cette aventure avec vos amis.
Un PNJ est un ami que vous ne connaissez pas encore
Discuter ou frapper ?
Pour les aventuriers qui partent seuls avec leur besace sur le dos, vous aurez l’occasion de recruter des compagnons de fortune pour vous aider dans vos quêtes. Ils ont tous un lore riche et mystérieux. Néanmoins, vous pouvez très facilement passer à côté d’un ami potentiel. Soit parce que vous n’avez pas exploré un endroit spécifique, ou alors vous avez mis trop de temps. Vous pouvez également les éliminer par inadvertance ou tout simplement refuser leur aide.
Des récompenses incroyables sont à gagner en discutant avec certains pnj.
Concernant la progression dans le jeu, le temps défile dans Baldur’s Gate 3, mais pas en temps réel. Vous n’avez pas à courir après la montre mais vous aurez les délais impartis pour faire votre petite vie. Seulement, les différents combats vont vous affaiblir tant en points de vie qu’en point d’action. Ces derniers sont utiles pour lancer des sorts de différents niveaux. Pour régénérer ces points, vous devez vous reposer de manière brève ou prolongée.
Mais avant de gagner la récompense, il faut faire un choix sage.
Le repos court dure le temps de cligner des yeux et vous rend une partie de vos forces. Le repos long quant à lui vous téléporte dans votre camp. Ici vous pourrez discuter avec vos alliés, changer votre personnage et surtout modifier votre groupe. En effet, votre groupe ne peut être constitué que de quatre personnages simultanément, vous pouvez évidemment partir avec moins, mais je vous le déconseille car certains combats sont relativement difficiles.
Test Baldur’s Gate 3 : pacifiste ou belliqueux ?
Après une longue bataille, je me retrouve vite éreinté.
Cependant, le génie de Baldur’s Gate 3 réside dans les nombreuses manières de gérer des situations. Les plus barbares d’entre vous adoreront régler tous les conflits à coups de hache, mais si vous êtes un diplomate chanceux, beaucoup de litiges se négocient à l’amiable. Chanceux car les situations toutes aussi cocasses soient-elles se règlent à coup de dé de 20. Sur un 1 vous faites un échec critique et vous aurez la pire des situations, sur un 20 vous faites un coup critique.
Une bande d’ami hors du commun
Les jets de dés sont influencés par vos caractéristiques, vos alliés et vos sorts. Vos résultats influencent le déroulé de l’histoire dans le bon ou le mauvais côté. Pour vous situer un petit peu, le jeu est divisé en plusieurs actes. Le premier, outre vous aider à trouver des alliés, découvrir les mécaniques, vous met en relation avec des races en conflit direct.
Des énigmes environnementales viendront pimenter votre découverte
Vous aurez le choix d’ignorer le conflit, d’éliminer tout le monde, de prêter main forte à l’une des races, de manière pacifique, brutale, sournoise… J’ai l’impression que seule votre imagination est un frein. Pour ma part, j’ai décidé d’éliminer tous les gobelins, pour ça j’ai fait ami/ami avec eux pour pouvoir visiter leur camp sans soucis. Une fois à l’intérieur, j’ai tué discrètement les chefs et j’ai enfin anéanti la sale vermine. C’était long, mais très satisfaisant de réfléchir au scénario le plus optimal pour venir à bout de mon projet.
Une seule quête majeure : trouver un remède
Même ce mystérieux démon cherche à nous vendre un remède
Gardez à l’esprit que votre personnage est en quête d’un remède. Ainsi, c’est le fil rouge de votre aventure. D’ailleurs, la mystérieuse larve qui est dans votre corps vous octroie des pouvoirs de télékinésie qui sont utilisables une fois par « grand repos ». Ce mystique pouvoir est extrêmement puissant et vous permet de résoudre des situations cocasses car vous lirez dans les pensées des gens. Un luxe non négligeable. Là-aussi vous aurez le choix entre abuser de la larve sans connaître les conséquences, ou être prudent et ne pas trop la solliciter.
La narration est toujours parfaite
L’univers est si vaste qu’il est assez délicat de savoir si un choix est « bon » ou « mauvais ». On a les grandes lignes, mais parfois on se retrouve à prendre des décisions qu’on juge « indispensables » et qui ont pour conséquence un flot de réactions en cascade qui s’abattent sur nous à postériori. Ces réactions ne sont pas toujours prédictibles et c’est là tout le sel de cette aventure.
L’argent ne sera pas un problème
Mon inventaire à la fin de l’acte I
Durant votre aventure, vous trouverez beaucoup de coffres, de commerçants et divers loots à prendre ci et là. Il existe trois niveaux de difficulté, j’ai pris l’intermédiaire, et dès la fin de l’acte I, l’argent n’était déjà plus un problème. On ne retiendra donc pas l’aspect économique du soft. Il existe, c’est chouette, mais ça s’arrête là. D’ailleurs, comme vous pouvez le voir dans mon inventaire, je n’ai rien acheté, j’ai tout dérober aux divers commerçants et/ou ennemi qui ont croisés ma route.
Un choix cornélien
Fidèle à tous les jeux de rôle, la montée de niveau est indispensable pour avoir plus de sorts, plus de possibilités d’interactions. Vous gagnerez de l’xp si vous combattez des monstres et quand vous réussissez des quêtes. Encore une fois, le combat ne rapporte pas toujours gros par rapport à l’effort fourni. Car, oui, les combats sont parfois de véritables défis. Je pense notamment à quelques boss que j’ai réussi sur le fil du rasoir.
Une mine à désamorcer me bloque le passage
Les combats sont au tour par tour. Vous pouvez attaquer avec tous vos personnages, ou prendre le temps d’en mettre un au combat pendant que l’autre contourne les adversaires et les prend à revers. C’est jouissif de voir les possibilités offertes par le studio. J’ai joué quelques dizaines d’heures pour le test de Baldur’s Gate 3 et j’ai l’impression de découvrir des mécaniques encore et encore.
Test de Baldur’s Gate 3 : chronophage au possible
La violence est présente partout
Durant les combats, lorsque c’est le tour de votre personnage, différentes actions sont possibles. Vous pouvez vous déplacer d’un certain nombre de mètres en fonction de votre endurance et du terrain et vous pourrez attaquer soit avec une arme au corps à corps, soit avec une arme à distance, soit avec votre magie. Si au début vos actions se limitent à « un déplacement et une attaque », en fonction de votre niveau, les affrontements seront différents et plus dynamiques. Votre véritable force se dévoilera progressivement.
Je suis en mauvaise posture dans ce combat.
Je n’ai exposé qu’un petit éventail des nombreuses possibilités offertes par cet opus. Je crois que je n’ai jamais eu affaire à un jeu aussi gigantesque et aussi riche. Chaque minute passée dans cette aventure était ressentie comme des secondes. Je ne sais même pas comment décrire une épopée de cette ampleur tant tout est réussi avec brio. Même si, techniquement, l’aventure n’est pas la plus belle et quelques petits lags se font ressentir sur PlayStation 5.
Mais d’un point de vue « Gameplay », c’est une réussite critique. Si vous avez un attrait de près ou de loin pour le Jeu de Rôle papier, foncez. Foncez dans cette aventure et vous ne le regretterez pas du tout.
Tel un jeu de rôle papier, il faudra lire, beaucoup lire.
Ce havre de paix est le campement.
Avant d’arpenter les Royaumes Oubliés, de tracer votre route vers la porte de Baldur et espérer trouver un remède, il faudra aimer lire. Baldur’s Gate 3 est parfois doublé mais uniquement en anglais. Cependant, tous les dialogues sont traduits en français. Le studio belge derrière cette pépite vidéoludique n’a pas annoncé encore une version française, mais qui sait ? Peut-être qu’avec un petit peu de chance cela arrivera un jour.
C’était la fête ici avant mon passage.
Conclusion
Baldur’s Gate 3 est un jeu ambitieux et prometteur, qui ravira les fans de la saga et les amateurs de jeux de rôle. Il bénéficie d’une réalisation soignée, avec des graphismes détaillés et corrects, accompagnés d’une bande-son immersive et d’un doublage de qualité (même s’il est uniquement en anglais). Il propose quelques centaines d’heures de contenu ainsi qu’une grande rejouabilité. C’est un jeu à ne pas manquer si vous aimez les histoires épiques et les univers riches et fantastiques.
La note est trop sévère ? Pas assez sévère ? Vous avez des informations supplémentaires à apporter ? N’hésitez pas à commenter ^^