La série des Prince of Persia a souvent brillé de mille feux, avec en point d’orgue le cultissime épisode Les Sables du Temps sorti en 2003, mais a aussi connu un déclin au tournant des années 2010. Avec ce nouveau titre intitulé “The Lost Crown”, la licence renaît de ses cendres, et de la meilleure des manières. Même si on peut trouver à redire sur certains aspects graphiques, le gameplay jouit quant à lui d’une richesse incroyable et d’une générosité de tout instant. Ce Metroidvania, savamment rythmé entre combats, plateformes et puzzles, se savoure pendant 25 heures qu’on ne voit pas passer. Un must have. Test Prince of Persia The Lost Crown réalisé sur PS5 à partir d’une version éditeur.
Test Prince of Persia The Lost Crown : au pays des 1001 ennuis
Sargon, un des 7 Immortels, à la recherche de son Prince
Première surprise, nous n’incarnons pas le Prince, mais plutôt celui qui devra sauver son altesse. En effet, ce dernier a été enlevé et emmené au Mont Qaf, LA citadelle mythique d’une Perse en voie à des troubles politiques. Complots, trahisons, révélations : rien de bien original ici. Nous avons à faire avec un propos convenu aux multiples péripéties qui ne feront pas particulièrement mal à la tête. L’action se passe donc dans une forteresse en ruine, qui est avant tout un lieu où les lois qui régissent le temps et la matière sont bouleversées. Et ce, pour notre plus grand plaisir.
Les premiers pièges sonnent comme des hommages aux origines, avant de plus rudes épreuves.
Coup de poker gagnant de la part des développeurs car cela autorise toutes les fantaisies auxquelles nous autres joueurs nous allons adhérer avec gourmandise. La citadelle étant un haut lieu chargé de magie , de très nombreux pouvoirs et aptitudes seront débloqués au fil de l’aventure pour constituer tout un arsenal riche et malin de possibilités de gameplay. Du caviar. J’y reviens plus loin.
Pas de cinématiques, mais de très belles planches réussissant à imposer un univers enchanteur
Notre personnage, Sargon, est le petit dernier des 7 Immortels, la garde royale. Ce sera à lui (donc à nous) de retrouver le Prince, dernier espoir d’une dynastie à bout de souffle. Le tout est narré non pas via des cinématiques, mais au travers de jolies planches de dessins et des dialogues tout en français. Ainsi, sur le fond et son histoire, ce Prince of Persia ne fera pas chavirer les joueurs, mais c’est bien sur sa forme et son gameplay qu’il passionne. Pour vous dire, c’est souvent la nécessité de recharger la batterie de la manette PS5 qui m’a fait lâcher ce jeu très addictif.
Une licence dépoussiérée
La mise en scènes des coups critiques est du plus bel effet
Ce metroidvania en 2,5D propose une direction artistique cartoonesque plutôt réussie. Bon, il ne faut pas trop regarder de trop près, certaines textures étant grossières. Heureusement, cela n’entache pas l’expérience. L’action est toujours fluide et lisible, pour un dynamisme jouissif. Si les combats paraissent convenus avec des commandes vues et revues (attaque, esquive, parades contre attaque), l’éventail s’élargit drastiquement à mesure de notre exploration du Mont Qaf. Les affrontement sont donc bien plus riches que les premières heures le laissent penser. Rien que le système d’amulettes que Sargon peut porter (en nombre limité) peut changer la donne. L’une d’elle permet par exemple de générer une sphère qui ralentit les ennemis après une parade. Bien plus pratique pour faire le ménage !
Les boss sont gigantesques pour des affrontements dantesques…
Ubisoft Montpellier a trouvé le bon dosage entre les combats, l’exploration, les phases de plateformes et les puzzles. Un tour de force. L’immense carte regorge de trésors, de raccourcis et de zones à visiter une fois les bons pouvoirs ou aptitudes débloqués. Là intervient une fonctionnalité tellement géniale qu’on se demande comment on y a pas pensé avant. Le “fragment de mémoire”, cette sorte de capture d’écran au sein même du jeu sera consultable à tout moment sur la carte. Plus besoin de prendre des notes ou des photos avec le portable. Une option vite indispensable.
… et qui offrent eux aussi des beaux moment épiques
Cette feature ne sera pas de trop : Mont Qaf regorge de trésors difficile à atteindre de prime abord. Ces derniers seront à récolter pour améliorer les équipements de Sargon, sa barre de vie, ou encore le nombre de potions qu’il peut porter. L’exploration et la curiosité sont donc largement récompensées et divinement pensées. Un régal. Mais ce n’est pas tout : des sections de pièges à appréhender comme de véritables puzzles mettront les réflexes et la dextérité des joueurs à rude épreuve. Il faudra ainsi enchaîner les dash, les wall jump et autres techniques dont je laisse bien volontiers la surprise. Le tout pour de véritables moments de grâce… quand tout se passe bien.
Test Prince of Persia The Lost Crown : Conclusion
Ce plan tiré du prologue sent bon l’hommage à Akira Kurosawa
Prince of Persia The Lost Crown est bien le renouveau d’une licence mythique, sans pour autant renier son glorieux passé. Addictif, le Metroidvania d’Ubisoft ne laisse jamais place à l’ennui, alternant savamment les phases d’exploration, de combats et de résolution de puzzles. Avec un riche panel de techniques à débloquer, les enchaînements que l’ont peut réaliser sont grandioses, pour des moments de pure poésie. Si l’histoire laisse de marbre, la direction artistique quant à elle emporte la mise et offre des environnements agréables à parcourir, encore et encore. Une grande réussite.
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