Les jeux Ubisoft ont eu fort à faire dans ma motivation à changer de génération de console. The Division & Watch Dogs furent les rêves incarnés, puis les déceptions liées aux mensonges des éditeurs pour nous faire croire toujours au plus beau sans jamais tenir leurs promesses. Si il semble que cette époque soit, espérons-le, révolue suite à la grogne massive du net social, la réception d’un jeu comme Watch Dogs 2 apporte son lot de méfiances et de suspicions. À tort ?
Test de Watch Dogs 2 : San Francisco se lève…
Bienvenue en Californie !
San Francisco nous ouvre ses portes pour une ballade des plus immersives. Cette ville est l’actrice majeur de cet opus et fourmille de vies multiples et variées. Au travers de graphismes propres mais porteurs d’un crénelage assez important, chaque quartier, port et autres lieux à découvrir jouissent d’une ambiance unique. Les PNJ vivent tout simplement autour de vous. Il n’est pas rare d’assister à des scènes cocasses voire hilarantes. Et si des envies de tourismes vous prends, n’hésitez pas à vous rendre sur des sites historiques comme la prison d’Alcatraz !
Bref, vous l’aurez compris, Ubisoft à su rendre hommage à cette ville haute en couleurs. En sus, quelques activités, classiques mais bienvenue, vous seront proposées afin d’agrémenter votre séjour. Tentez donc les courses de drones, de motocross ou laissez-vous emporter au grès des flots sur des régates dans la baie ! Et si vous souhaitez gagner de l’argent de manière honnête tout en vous fendant la poire, devenez chauffeur pour particuliers.
Coté immersion, vous pouvez gérer vos options sonore via votre smartphone et profiter d’une B.O fort intéressante et éclectique regroupant tous les genres jusqu’au classique. Le côté sympas est de pouvoir en profiter même à pieds, sans attendre de trouver un véhicule pour écouter la radio. Une appli supplémentaire vous permet aussi de repérer un morceau dans votre environnement et de le rajouter à votre playlist. Le tout se compose de 81 titres plaisants et rafraîchissants.
Enfin, votre portable permet aussi de faire des photos, en mode selfie ou direct. Un jeu dans le jeu, puisque l’application » Scout x » vous proposera de parcourir S.F à la recherche de divers lieux à photographier et partager, pour le plus grand bonheur de vos followers.
Test de Watch Dogs 2 : « On sait c’est qui qui domine« (113)
Maintenant que le tour du propriétaire est fait, penchons-nous un peu sur les protagonistes de cette histoire. Nous incarnons Marcus Holloway, aka Retr0, afro-américain de 24 ans. Doué en piratage informatique, ce jeune homme l’est aussi pour le parkour, le maniement des armes, le combat rapproché et la conduite de tous types de véhicules. Vous trouvez que ça fait beaucoup ? Moi aussi !
Notre sympathique héros nous est livré tel quel, sans background, dans une première mission en forme de tutoriel, sous les yeux de ses futurs comparses : l’équipe de Dedsec. Elle se compose de personnages atypiques, à l’image de Wrench, gentil anarchiste anti-chiots et adepte de la mode punk, qui porte un masque modifiant sa voix et son regard sous forme d’émoticônes…
Malgré le soin apporté par Ubisoft, notre empathie pour ce groupe de fouteurs de troubles se limite à leurs seul fonctions : nous donner des quêtes.
Et c’est bien là le problème majeur de cet opus. À force de ne plus développer les rapports humains, leurs histoires et leurs évolutions au sein du monde auxquels ils sont confrontés, les héros ne deviennent que des coquilles vides, des prétextes pour instaurer une histoire déjà racontée par le premier épisode de la série.
Notre hipster pourra bien sûr faire évoluer un arbre de compétences assez fourni, mais il aurait été préférable que les événements du jeu l’emmènent à faire des choix comme prendre les armes ou au contraire s’en détacher complètement. Idem pour le parkour ! Si il est clair que ce sport obtient son meilleur rendu dans Watch dogs 2, les prouesses de Marcus dans ce domaine se doivent d’être tributaires de ses entraînements et non d’un sens inné…
Le tout est englobé dans un discours à base de » wesh ta vu, bitch » pas franchement agréable aux oreilles.
Test de Watch Dogs 2 : Big Brother i$ watching you
Si vous avez déjà parcouru le premier épisode situé à Chicago, sachez que ce bon vieux Ct0s revient sous sa forme 2.0. Véritable aspirateur de vos données virtuels, ce système profite aux grosses entreprises hyper-connectées afin de rapporter moult dollars à tous ses capitalistes véreux.
Nos joyeux lurons, en bons rebelles qui soient, se verraient bien détruire cette dictature numérique grâce à leurs superbes compétences.
S’en suit une longue liste de missions à objectifs variés qui nous amènera à visiter et pirater des sociétés comme Nuddle, caricature à peine déguisée de Google. Notez que les développeurs ont choisi de nous dépeindre une société américaine critiquable sous bien des aspects, à commencer par sa gestion des minorités. Ubisoft nous propose une vision réaliste et bien moins caricaturale que Rockstar et son Gta V.
Chaque mission se décline comme un puzzle à résoudre, bien aidé par le contrôle des caméras et des ses engins radiocommandés (drone & jumper). À vous de choisir la voie de l’infiltration, du piratage à distance ou du rentre dedans à coups de shotgun bien placés. Je ne vous cache pas que la partie flingues & co est la moins plaisante, ne serait-ce que par son feeling et ses bruits d’armes complètements à la ramasse.
Open world oblige, l’utilisation des différents véhicules du jeu est indispensable, bien que vous ayez la possibilité d’effectuer des trajets rapides via la carte disponible dans votre téléphone portable. Les temps de chargements sont très courts et il peut être tentant de recourir à ce système, surtout après s’être rendu compte à quel point la conduite a du plomb dans l’aile. De l’avis général, c’est bien mieux que dans Watch Dogs, mais les papas de Driver déçoivent encore à ce niveau. Dommage.
Test de Watch Dogs 2 : **Remote_Access
Au solo assez fourni se rajoute un peu de multijoueur. Celui-ci se mêle à vos pérégrinations solistes en vous proposant (imposant) des activités coopératives ou compétitives. Il est fun de se laisser envahir parfois par des adversaires cherchant à vous hacker ou se mêlant à la poursuite initiée par la police lors de vos mauvais comportements. Cependant, je ne saurais trop vous conseiller de faire un tour dans les options afin de parfaire votre expérience de jeu, pour limiter certaines intrusions.
À vous de choisir si vous voulez ouvrir votre partie à tous, partir en chasse pour fragger un fuyard ou tenter une mission à plusieurs afin de réaliser un objectif commun. Un ajout sympa mais déjà vu.
Test de Watch Dogs 2 : Crtl -Alt – Suppr ?
Au moment d’écrire ma conclusion, je ne peux m’empêcher de penser à la situation délicate d’Ubisoft qui fait face, depuis un petit moment déjà, à l’appétit d’ogre du groupe Bolloré & co (je me garderais bien de vous dire que ce type de patron mérite notre irrespect le plus total, ce n’est pas mon genre ^^).
En effet, en parcourant Watch Dogs 2, il m’est arrivé d’en faire régulièrement un parallèle suivant les situations proposées au fil du jeu. Il y a comme une résonance dans l’attitude de Marcus et ses réactions épidermiques à des injustices qu’il se missionne de régler.
En tout cas, on peux constater que l’éditeur Français nous propose, depuis un petit moment, des softs de qualités et régulièrement suivi par leurs équipes.
Celui-ci en fait partie et ce, malgré les défauts sus-cités. C’est un titre d’une durée de vie d’environ 50 heures, si vous comptez l’exploiter de fond en comble. Le souci majeur de ce produit est que Watch Dogs 2 aurait dû être le Watch Dogs de 2014, d’où cet impression de stagnation. L’achat de cet opus est donc conseillé, surtout si vous êtes un déçu du premier volet, histoire de repartir sur de bonnes bases.
Pour ma part, je croise les doigts pour que la suite de la saga fasse preuve de plus d’originalités tout en gommant ses faiblesses, histoire de se démarquer des cadors du genre…
Wait & see…
On sait c’est « qui qui » a écrit..du bon Looping.