Près de dix ans après sa sortie initiale, ce remaster de Until Dawn vient nous rappeler qu’il est la quintessence de son genre. Ce mélange de survival horror et de film interactif tient en haleine pendant près de 10 heures. Qu’il est difficile à lâcher tant les cliffhangers entre chaque épisode parviennent à nous happer. Entre les défis de faire survivre tout le monde (ou au contraire les amener à la mort) et les collectibles qui apportent un réel plus, la durée de vie est excellente et la rejouabilité assurée. En 2024, avec une réelle refonte technique, le titre s’impose encore et toujours comme l’expérience ultime, à mi-chemin entre le slasher et le jeu vidéo. Test Until Dawn PS5 réalisé depuis une version fournie par l’éditeur.
Test Until Dawn PS5 : Souviens-toi l’hiver dernier
La blague tourne mal, la bande y survivra-t-elle ?
Les lois du genre horrifiques sont respectées. Une bande de jeunes, un chalet isolé dans une montagne enneigée, un psychopathe, du folklore indien, des lieux abandonnés bien flippants : tout y est. Le jeu commence avec l’humiliation d’un des personnages par le groupe dont elle fait partie (une des deux jumelles). Effondrée et sous le choc, cette dernière va s’enfuir seule dans la nuit, rapidement accompagnée par sa sœur. Les deux vont finalement disparaître sans laisser de trace.
Until Dawn est très sombre, il faut avoir un bon écran pour en profiter.
Un an plus tard, leur frère Josh veut commémorer leur disparition en invitant tout ce beau monde dans le chalet familial. Cela va tourner au bain de sang, au règlement de compte et à de multiples rebondissements. Niveau scénario et mise en scène, tous les poncifs sont convoqués ainsi que de nombreuses surprises, pour le plaisir des spectateurs/joueurs habitués du genre.
Le psy est très flippant, surtout quand il sourit.
La formule fonctionne mais il faut passer outre quelques points peu crédibles malgré tout. Pour commencer, un vrai groupe d’amis n’aurait sans doute pas mis la honte à l’une des leurs à ce point. De plus, la bande est une somme de personnages aisément déchiffrables et peu originaux. Le beau gosse arrogant, la sainte, le sportif, la garce BCBG, l’écervelée, les deux geeks maladroits seront ainsi les jeunes gens dont on va suivre les aventures jusqu’à l’aube. Dans le meilleur des cas…
Quoi de mieux qu’un chalet isolé pour se retrouver ?
Until Dawn conserve son architecture de Série TV interactive, tronçonnée en dix épisodes, entrecoupés de séances de psy jubilatoires. J’en profite pour mentionner un casting de très bon calibre. Les plus connus sont évidemment Hayden Panettiere (Heroes, Scream), Rami Malek et Peter Stormare. Au-delà des acteurs et de leur jeu, la modélisation des visages est saisissante et transmet parfaitement l’état d’esprit des protagonistes.
Une série d’horreur à voir et revoir
La bande de potes compile tous les clichés.
Au-delà de la pure technique évidemment améliorée (comparée à la version de 2015), c’est bien dans la mise en scène que ce remaster gagne à être rejoué. J’ai visionné des passages de l’époque, tout en jouant en parallèle à cette mouture 2024, et c’est sans appel : l’aspect étouffant et l’ambiance paranoïaque s’en retrouvent magnifiés. Un vrai tour de force alors même que l’histoire reste la même.
Le rendu est époustouflant et étouffant à la fois.
Les amateurs de films d’horreur y trouveront de multiples références, tant au niveau des plans cultes (coucou l’Exorciste) que dans des scènes de jeux sadiques (Saw), avec parfois même des éléments faisant écho à Scream et Souviens-toi l’été dernier. Bref, un joyeux mélange à déguster sans modération. Surtout que les rebondissements sont assez malins, si ce n’est originaux, pour nous scotcher manette en main. J’ai enchaîné les 10 épisodes en deux sessions, pour environ 10 heures de jeu sur mon premier run.
Une séance de spiritisme pour se mettre dans l’ambiance.
L’objectif reste de mener tous les personnages jusqu’à l’aube. De mon côté j’en n’ai sauvé que deux. Autant dire que pour les accrocs, la rejouabilité est garantie, avec une partie où tout le monde s’en sort, ainsi qu‘une autre avec aucun survivant. J’ajoute que même les objets à ramasser sont pertinents à collecter. Ils apportent un vrai plus à l’enquête, avec même de petits commentaires qui s’ajoutent quand on découvre d’autres informations. Un régal à consulter au fur et à mesure pour faire le point.
La mise en scène revue et corrigée dans ce remsater, accentue la paranoïa.
Le rythme reste très lent, il faut se poser et prévoir de larges sessions de jeu pour en profiter. Hormis les phases d’exploration ou d’action sous forme de QTE, Until Dawn est très bavard. Heureusement, il est intégralement doublé en français. Petit bémol concernant la synchronisation labiale en version française qui est à revoir. Rien de bien méchant, mais les premiers instants font tiquer. Par la suite, embarqué dans ce film interactif, on oublie cet écueil pour profiter à fond de l’aventure.
Test Until Dawn PS5 : conclusion
Cette nouvelle version d’Until Dawn tient toutes ses promesses. Ses améliorations techniques et graphiques sont bien réelles, mais c’est bien dans la mise en scène qu’il est le plus impressionnant. Toujours plus cinématographique, l’atmosphère pesante à couper à la machette permet une immersion sans pareille. Reste des facilités, comme certains jumpscares téléphonés, ou un point de départ assez peu crédible. Si on sait passer outre, il est certain que l’on va passer un effroyable et jubilatoire moment, à dévorer comme une excellente série TV. Une expérience que l’on peut d’autant plus revivre pour explorer toutes les possibilités de survie ou mort des personnages.
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