Test Atomfall : perdu dans ses ambitions

Test Atomfall : perdu dans ses ambitions

Souvent présenté comme le Fallout à l’anglaise ou comme un Stalker-like, Atomfall m’a davantage rappelé Bioshock. Rien que ça ! Autant dire qu’on parle ici de références prestigieuses. Malheureusement, le rêve tourne vite à la désillusion. Le jeu n’atteint jamais la maestria de ces titres cultes. Et comment lui en vouloir ? Le plus frustrant reste sa construction : après huit heures de jeu, je me suis retrouvé totalement bloqué dans un « donjon », sans issue, mais surtout… sans envie d’insister. Un constat amer pour un titre qui avait pourtant de belles promesses, mais qui, à mes yeux, est tombé complètement à plat. Test Atomfall PS5 réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur.

 

Test Atomfall : du soleil !? Comme par hasard…

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La sortie du bunker met dans l’ambiance instantanément

 

L’action d’Atomfall se déroule dans l’Angleterre des années 60, à proximité d’une centrale nucléaire ayant subi un incident si catastrophique que l’armée a érigé un mur tout autour, façon New York 1997.

À l’intérieur, de nombreuses personnes sont restées livrées à elles-mêmes, évoluant dans des décors à la fois pittoresques et bucoliques, figés dans le temps, où le charme de la campagne anglaise contraste avec la menace invisible qui plane en permanence.

 

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Encerclée de murs immenses, la zone prend des allures de prison. Ou d’asile ?

 

En effet, il fait toujours beau et ensoleillé. On comprend vite qu’on est dans de la pure science-fiction : un ciel perpétuellement dégagé en Angleterre, personne n’y croit vraiment !

Blague à part, cette météo irréaliste offre des environnements assez beaux et colorés, même s’ils ne brillent pas par leur finesse. Ils ont tout de même un certain cachet, et surtout, ils tranchent nettement avec les univers sombres et désenchantés de Fallout, Stalker ou Bioshock. Ce contraste apporte une atmosphère particulière, presque décalée, qui fait partie du charme d’Atomfall.

 

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Le village m’a fait penser à celui de la série « Le Prisonnier »

 

Comme un clin d’œil appuyé à Fallout, nous contrôlons un personnage amnésique se réveillant dans un bunker. Et tout comme dans la licence de Bethesda, la sortie de l’abri reste un événement, le point de départ d’une aventure littéralement extraordinaire. Passée la porte blindée, le panorama fait clairement un effet waouh, avec en point d’orgue l’emblématique cabine téléphonique rouge, trônant dans le paysage, se détachant du reste de manière irrésistible.

 

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La cabine téléphonique donne toujours du mystère aux environnements

 

Pas à dire, cela fait toujours on petite effet 🙂

 

Notre héros ne se rappelle de rien. C’est donc le pauvre gars qui va pouvoir se faire manipuler du début à la fin ? Ah oui, cette impression transpire dès les premières minutes et a perduré le temps que j’ai passé sur Atomfall.

 

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Le coffre partagé, bonne idée ! Mais les allers retours sont très nombreux ! Trop ? Pour moi, oui.

 

Tout comme dans Bioshock, on découvre une population qui a totalement perdu pied. Les “hors-la-loi”, première faction rencontrée, sont particulièrement agressifs et évoquent Orange Mécanique, avec leur look à mi-chemin entre le dandy et le voyou.

D’autres rencontres viendront rythmer l’aventure : des PNJ pacifiques, des marchands, des donneurs de quêtes, mais aussi d’autres ennemis. Leur point commun ? Nous faire avancer… que ce soit en marchant ou en nous menant en bateau.

 

Test Atomfall : le coup de l’amnésie !? Comme par hasard…

test Atomfall carte

« You are here », les nouvelles vont vite par ici^^

 

Ce FPS post-apocalyptique en monde semi-ouvert mêle survie, craft et exploration. Tout repose sur l’analyse de pistes, la collecte d’indices et d’informations. Présenté ainsi, cela paraît assez classique… et ça l’est.

Le problème, c’est qu’au bout d’une heure à peine, on se retrouve déjà noyé sous une avalanche d’objectifs, sans réelle hiérarchie. Impossible de distinguer clairement les quêtes principales des missions anecdotiques, les défis corsés des tâches plus accessibles.

 

test Atomfall salle sombre

Ici, j’ai récupéré plusieurs pistes à suivre… fatigue

 

Et au bout de six heures, j’avais toujours au moins vingt pistes en cours. J’avais beau en terminer certaines, de nouvelles missions s’ajoutaient sans cesse, simplement en consultant un document ou en échangeant quelques mots avec un PNJ. Un vrai casse-tête pour s’y retrouver.

D’autant plus qu’Atomfall n’hésite pas à nous faire voyager d’une région à l’autre parmi ses cinq grandes zones, sans vraiment se soucier de la cohérence ou de la progression du joueur.

 

test Atomfall crash helicoptère

Bien sûr que cela donne envie, cette grotte. Sauf que la mission en lien est plus tard donc… j’ai exploré pour pas grand chose

 

Ainsi, il faut aimer marcher. Et se faire balader, aussi, par une foule d’objectifs aussi obscurs qu’innombrables.

Le bon côté, c’est qu’on doit vraiment se débrouiller, recouper des coordonnées, analyser des indices… Mais quand on termine un donjon et que cela débloque encore d’autres pistes, encore d’autres missions, on finit par se demander où tout cela mène. L’impression, au bout d’un moment, c’est celle d’écoper un navire en train de couler… avec un seau percé.

 

test Atomfall barrage

Certains lieux ont des énigmes environnementales débloquant… des nouvelles pistes !

 

Le monde d’Atomfall est attrayant, suffisamment pour donner envie de se balader et d’explorer la moindre grotte croisée sur la route. Monumentale erreur, que j’ai comprise après coup.

Certes, les donjons valent le détour : ils offrent des points de compétence pour améliorer son personnage. Mais le souci, c’est qu’ils devront être refaits plus tard pour valider une piste liée à une mission.

La curiosité est un joli défaut… mais ici, elle se révèle surtout inutile, voire contre-productive.

  

Test AtomFall : le pic de difficulté !? Comme par hasard…

test Atomfall allers et retours

Je ne crois pas être le bienvenu par ici, non ?

 

Après avoir tenté d’explorer et d’améliorer mon personnage, je me suis finalement recentré sur ce que je pensais être les missions principales, tout en déroulant tranquillement le jeu. Enfin, pas totalement.

Si les gunfights sont de bonne facture, le corps à corps, lui, laisse clairement à désirer. Pas d’esquive, pas de parade : chaque affrontement se résume à une foire d’empoigne aussi limitée que simpliste.

Ajoutez à cela un personnage qui s’essouffle très vite, et la frustration ne tarde pas à faire son apparition.

 

Marre du CàC bancal ? Vive les grenades artisanales !

 

Donc je reprends : je disais que je voulais me concentrer sur la campagne principale au lieu de me disperser. Me voilà arrivé dans un bunker — super classe au passage — mais totalement empoisonné.

Après avoir épuisé tous mes consommables de soins et de résistances, je me retrouve piégé dans un environnement ultra hostile, truffé de pièges et d’ennemis subitement très coriaces, sans aucun espoir de m’en sortir… ni même de faire demi-tour. J’ai arrêté là, vidé par la frustration et la lassitude.

 

test Atomfall porte cabane

Cette porte vermoulue ? Bien sur qu’il faut une clé ! Manquerait plus qu’un coup de pied suffise non plus…

 

Alors soit je n’ai pas compris la grammaire d’Atomfall, mais alors vraiment pas. Soit… soit c’est Perceval le Gallois de Kaamelott qui a écrit les règles, je ne sais pas. Toujours est-il que j’ai complètement arrêté là.

Dommage, car l’univers est séduisant. Le côté DIY pour se soigner ou fabriquer des grenades artisanales fonctionne bien, et le système de troc avec les marchands apporte une touche originale au genre.

Mais la petitesse de l’inventaire oblige à multiplier les allers-retours vers le coffre de stockage. Et c’est là tout le problème : pour chaque bonne idée, il y a toujours un élément frustrant, voire carrément rédhibitoire, qui peut nous faire lâcher la manette.

 

Conclusion Test AtomFall (comme par hasard)

test Atomfall entrée conclusion

 

Atomfall accumule les bonnes idées… mais parvient à les rendre inaudibles à cause d’une construction que j’ai trouvée tellement brouillonne et illisible que j’ai fini par arrêter après huit heures de jeu en demi-teinte. Huit heures entre le plaisir d’explorer, de crafter… pour finalement rester bloqué. Une expérience décevante au final.

L’univers de ce FPS post-apo reste séduisant, avec de jolis panoramas qui mettent en valeur tout ce qu’on attend de l’arrière-pays anglais façon carte postale.

Difficile pour moi de le recommander, tant il fait pâle figure à côté des Bioshock, STALKER ou Fallout vendus au même prix à leur sortie, et dont j’étais ressorti comblé. Avec Atomfall, j’ai juste l’impression d’avoir manqué un rendez-vous… mais sans aucun regret.

Test Atomfall : perdu dans ses ambitions
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Test Atomfall : perdu dans ses ambitions
Les plus
  • Ce monde post apo a du cachet
  • Les gunfights plaisant (et l'arc)
  • Certains panoramas sont jolis
  • En VOSTFR
Les moins
  • Construction illisible, brouillonne
  • Peine à mettre en valeur son monde
  • Noyé sous les missions
  • Le corps à corps limité
  • Les allers retours inombrables
  • Les temps de chargements nombreux
  • Le prix
Graphismes 14
Gameplay 12
Son 12
Durée de vie 12
Rapport qualité/prix 12

Meilleur bon plan

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Derniers commentaires

Commenter 1 commentaire
Charlie Bouthemy

Perso même ressentie mais au bout de 2 h a peine 🤣🤣 mais bon pour ma part et comment dirait dowey « j en attendais pas grand chose mais je suis quand-même déçu »

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