Et voilà, c’est la rentrée. L’heure de revenir au boulot, de rentrer à l’école, de retrouver ses camarades et bien entendu de jouer au nouveau PES. Comme chaque année, la simulation de Konami revient avec le plein de promesses, d’Amazing, de chichas (les fans d’Adam Bhatti apprécieront) de titres bullshit en tous genres comme le « meilleur jeu de sport de la Gamescom ». Bref, chaque année, c’est la bonne. Chaque année PES a de quoi mettre en PLS FIFA sur tous les points. Chaque année PES va vraiment écraser FIFA, il n’y aura absolument pas photo, je le sens bien cette fois-ci je vais décoller, le « Roi est de retour » (mon dieu que je ne supporte plus cette phrase) .
Et bien cette année, c’eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeest…
Non
Note importante : le contenu de ce test est exclusivement lié à l’expérience SOLO du jeu, face à l’IA et les différents contenus de PES 2018 pour un seul et unique joueur. Ce test sera actualisé en fin de semaine avec sa partie multijoueur avec un changement de note le cas échéant.
Introduction et mise au point sur le gameplay
Parce que c’est probablement la chose que vous attendez le plus avec ce test PES 2018, autant commencer par là. Tout d’abord, je tiens à préciser que la note attribuée au Gameplay dans l’encadré de notation (en bas de page) l’est par rapport au gameplay contre l’IA et uniquement contre l’IA. Avant d’aborder le pourquoi du comment sur cette note, je tenais à faire une mise au point sur l’expérience de jeu contre un ami.
Le petit paragraphe qui va suivre concerne uniquement mon expérience sur le jeu en 1 vs 1 contre un joueur humain, en FUTO (assistance passe Niveau 1) et en FUMA (assistance passe niveau 0). Parler du point fort du jeu avant de poursuivre la lecture me paraît important tant la suite de ce test est tout sauf réjouissante.
Test PES 2018 : l’expérience de jeu contre un joueur « humain«
Même si je trouve que le jeu final est une nouvelle fois plus « assisté » que la version E3 que j’ai pu testé au stade de France (et qui décidemment, était vraiment le meilleur PES depuis longtemps en termes « d’assistances), le gameplay de ce PES 2018 est excellent. Que cela soit au niveau des animations, de la physique de balle, de la construction, des possibilités tactiques (absolument considérables une nouvelle fois), PES a mis la barre très haut. À un tel point que je me demande comment FIFA compte bien rivaliser cette année en termes de « situations de jeu ». Face à un joueur humain, ce PES a quelque chose qui fait qu’il est pratiquement impossible de décrocher matchs après matchs. Cela faisait un bon moment que le jeu ne m’avait pas autant donné de plaisir manette en mains contre un véritable joueur.
Player ID, animations,styles de jeu /des équipes…. C’est tout simplement un travail titanesque qui a été accompli à ce niveau là. Pour les besoins du test, j’ai pris énormément de screenshots et regardé toutes ces nouvelles animations au ralenti qui reproduisent vraiment et fidèlement des situations de jeu très réalistes en termes de rythme, de jeu (sans et avec le ballon).
PES 2018 contre un joueur humain est un jeu tactique, une partie d’échec durant laquelle la plus petite décision peut faire la différence. Il y a plusieurs styles d’attaques, plusieurs styles de défenses et l’intégration cette année de l’excellent mode Random vous permettra de jouer des matchs encore plus originaux puisque les équipes seront composés d’éléments pris au hasard dans des clubs ou championnats préablement sélectionnés. Le résultat est prometteur pour le jeu en réseau et pour les joueurs fatigués par le mode MyClub lolesque.
Concernant les tactiques, 4 nouvelles stratégies font leur apparition dont une particulièrement efficace et que j’ai hâte de tester en réseau : arrières latéraux.
Vous savez ces matchs où vous dominez mais vous avez cet adversaire insupportable qui place CR7 d’un côté et Bale de l’autre pour vous pulvériser sur un contre. Désormais et en plein match, il est possible de fermer totalement les couloirs avec vos arrières qui ne monteront pas d’un iota et resteront à leur poste. Alors bien sûr, CR7 ou Bale viendront toujours vous titiller sur les contres, mais vous aurez au moins maintenant une véritable couverture contre ce style de jeu crapuleux (en plus des marquages et autres alignements / écartements / resserrements / replis défensifs).
Concernant les coups de pieds arrêtés, les coups francs sont enfin plus réalistes avec également des tactiques spécifiques pour les déplacements de vos joueurs. Comme sur les corners, je trouve que cet ajout est vraiment bien pensé. Cette année et plus que jamais, varier sa formation et ses tactiques s’avereront donc tout simplement cruciaux pour faire la différence.
Seulement voilà tout ce que j’ai pu dire plus haut sur ces points fort du jeu sont malheureusement inutiles contre l’IA en solo.
Test PES 2018 : parlons des choses qui fâchent maintenant.
En attente du online, je n’ai donc pas peur de dire que ce PES est clairement le meilleur PES sortit à ce jour (quand on décide de jouer contre un joueur humain). Car malheureusement, le verdict sur le gameplay contre l’IA est tout autre. Et là, je vais probablement paraître pour le FDP de service, mais cette année, le jeu contre l’ordinateur est d’un ennui sans fin. C’est plein d’énergie mais c’est chiant >>.
Que cela soit dans le gameplay (testé en SUPERSTAR) où l’IA enchaîne encore et toujours les passes lazers, les centres têtes imparables et le Tiki Taka qui vous donne envie de lâcher la manette tant celui-ci pue le script, ou les modes de jeu / contenu toujours aussi rachitiques, PES 2018 est une déception. Que l’on soit clair : PES 2018 n’est PAS un jeu solo. À moins que vous soyez un adepte de recommencer encore et encore les mêmes choses chaque année, passez clairement votre chemin. Et ce ne sont pas les quelques cut scenes rajoutées au mode BAL et MasterLeague qui vous donneront envie de jouer contre l’IA cette année.
Plus que jamais, PES 2018 est donc un jeu multijoueur. Avec vos potes en soirée, c’est une référence qui garantira des matchs épiques et des situations de jeu exceptionnelles sublimées par des animations qui puent tout simplement le football. Mais face à l’IA, vous verrez malheureusement tout ce qui peut agacer dans un jeu de foot : scripts, combinaisons et buts très similaires, arbitrage douteux…Bref, ce PES 2018 est plus que jamais Docteur Jekyll and Mister Hyde concernant son mode Multi et Solo.
Et je ne dis pas ça parce que l’IA en SuperStar m’inflige des défaites (à ce sujet, j’ai gagné plus de matchs que je n’en ai perdu en SuperStar). Non, je dis que l’on s’ennuie manette en mains. Qu’il n’y a aucune bataille tactique (mettez-vous en ultra offensif et faites le bourrin pour caler un but puis bêtonnez et faites tournez…youpi), absolument aucun intérêt à marquer encore et encore les mêmes buts en profitant d’erreurs de la défense adverse intentionnelles afin de donner « l’illusion d’une IA humaine ».
Mais le gameplay à chier face à l’IA n’est pas le seul défaut du jeu solo. Malgré une réalsation graphique ultra clean, le jeu manque aussi cruellement d’immersion. Une nouvelle fois…
Test PES 2018 : un beau jeu ?
Je vais aller droit au but concernant l’aspect graphique de PES sur PS4 Pro. Oui, le jeu est beau, fluide, propre, sans aucun ralentissement et avec un soin important accordé aux gabarits, visages, effets de lumières et stades. Dans l’ensemble, c’est franchement beau à voir malgré un petit poil d’aliasing sur certains plans et encore quelques petites textures (notamment lors des phases de présentation des équipes) baveuses.
Cependant, in game, je trouve le jeu vraiment beau sur PS4 Pro. Les joueurs Xbox One en revanche devront se tourner vers la Xbox One X pour espérer avoir un résultat enfin digne de ce nom, le jeu étant une nouvelle fois en dessous de la version PS4…Là aussi, vous connaissez la chanson, les consignes, les consignes, Konami leur chie dessus >>.
En termes de réalisation, un petit effort supplémentaire a été réalisé sur les ralentis mais il serait vraiment temps que Konami regarde davantage de matchs télévisés pour rattraper un FIFA qui marche sur l’eau dans ce domaine.
Oui, « ce n’est pas important, ce qui compte c’est le gameplay avant tout »…Cet argument, je l’entends d’ici au moment où je tape ces lignes.
Cependant, quand on juge un jeu sur son solo, tous ces petits détails font partie de l’expérience de jeu, surtout quand on est amené à les voir en boucle toute l’année. Il manque encore tellement d’angles de caméras sur les ralentis (buts, fautes, occasions) ou encore de cut scenes pour enfin proposer au joueur qui joue seul sur l’ensemble d’une saison face à l’IA, une véritable immersion sur la pelouse. PES accuse un retard astronomique dans ce domaine et je ne pense sincèrement pas qu’il le comblera un jour tant les mecs de Konami n’ont en fait pas (encore) pris l’importance de tous ces éléments. La faute à un manque de moyen mais je ne m’étalerais pas davantage sur le sujet, j’ai l’impression de radoter chaque année la même chose, encore et encore, en vain. C’est la maison des fous dans Asterix >> cette histoire et je n’ai pas envie de finir interné.
Ah oui et concernant les commentaires, c’est toujours la même merde. Dans ce domaine Konami ne fait vraiment strictement aucun effort. C’est devenu une routine. Les commentaires de PES 2018 me font penser à un cancre que j’avais dans ma classe au collège. Peu importe ce que les profs lui disaient, il disait oui et rendait toujours les mêmes devoirs bâclés en se marrant comme un âne. Il était content de se taper des 2/20. Je pense sincèrement (mais vraiment) que Konami fait la même chose. Ils sont contents de voir chaque année dans les tests que les commentaires sont catastrophiques. Tout comme l’enrobage du jeu.
Test PES 2018 : un enrobage absolument d-é-g-u-e-u-l-a-s-s-e
Voilà, je pense que la chose est dite. Si le gameplay face à l’IA est anecdotique et proposera trop peu d’originalité dans les buts ou la construction, l’enrobage du jeu lui vient vous faire caca à la figure (après avoir fait un saltaut dans les airs pour retomber sur votre tête). Nouveaux menus, nouvelle navigation, ils se sont foutus de notre gueule>>. Le tout a été réalisé par une équipe de stagiaires qui ne maîtrise apparament pas encore totalement PhotoShop (ces images « officielles de joueurs détourées à l’arrache…).
Le soucis, c’est que comme pour l’histoire du cancre plus haut, je crois que ça amuse Konami. Proposer encore et encore des mêmes menus atroces, la navigation poussive quand on lance sa Master League online. Les bruitages et musiques insupportables. Le mode entraînement sans aucune musique et qui vous donne envie de vous tirer une balle. Les mêmes ateliers inutiles et tous pétés. Toute cette merde>>.
Tous ces éléments ne sont pas importants pour le joueur qui va jouer avec ses potes, qui a l’habitude de jouer à PES depuis des années, je le sais bien. Moi aussi je m’en bas les reins, 9-4 soupape, c’est la mafia les grosses frappes. Mais si l’on doit juger objectivement ce qui est proposé pour le joueur solo qui comptait jouer contre l’IA toute l’année, c’est une honte.
Une honte car les ateliers entraînements ne lui permettront certainement pas de maîtriser ni les gestes techniques (importants dans le gameplay de PES 2018) ni les tactiques (capitales dans le gameplay contre un joueur, inutiles contre l’IA). À la place, voici les conseils de jeu que donne Konami pendant les temps de chargements. Le screenshot ci-dessous n’est pas truqué, lisez-le bien.
Test PES 2018 : pourquoi le jeu attire peu de monde ?
De qui se moque-t-on ? Est-ce qu’un joueur qui vient de payer son jeu 50 euros et qui attends de jouer en Solo l’a fait pour activer des VIBRATIONS ? Comment voulez-vous que les joueurs solo restent sur PES tout une saison ? Aboslument tout est déprimant dans l’enrobage de PES. TOUT. C’est mal pensé, mal foutu. On a plus de chances de gagner au Kamoulox>> que de réussir à configurer ses touches. N’importe quel joueur habitué de FIFA qui tenterait de passer sur PES ne comprendrait rien et lâcherait rapidement l’affaire après une bonne barre de rire. Car fidéliser le joueur toute l’année avec des mini-ateliers, des infos, de proposer un jeu qui te dit « bienvenue chez toi mon ami » c’est ce que propose EA qui a absolument tout compris à l’importance de la « première impression ».
De son côté, Konami vous oblige avec PES à fouiller dans les poubelles pour trouver la petite pépite si savoureuse qu’est son gameplay multi entre potes (en attente de tester le réseau). Pourquoi nous salir encore et encore chaque année ? Qu’est ce qu’on a fait pour mériter ça ?
Oui FIFA vous roule dessus avec son mode FUT qui vide chargeurs sur chargeurs chaque année sur le cadavre du mode MyClub. Je n’aime pas FUT mais je saurais lui reconnaître une chose : il a lancé un concept addictif qui apporte une vraie richesse au gameplay de FIFA. Tout ne se passe pas sur la pelouse, l’expérience débute dès que l’on insère le disque dans sa console. Et à une époque où l’on juge désormais un jeu vidéo en l’espace de quelques secondes, cela fait TOUTE la différence.
Vu que le message a du mal a passé, je vais faire comme avec les enfants. Faire un dessin :
Alors ça c’est FIFA
Avec ses menus, FIFA Ultimate Team, ses musiques, sa navigation, sa gestion du solo.
Et ça c’est PES
Avec son menu de merde, ses musiques de merde, ses temps de chargement dégueulasses et son solo scandaleux
Surtout que le manque de licences (que l’on peut compenser en quelques minutes avec l’installation d’un patch oui) n’aidera certainement pas à redorer de sitôt le blason de la série. C’est justement ce manque de droits pour utiliser les véritables maillots qui devrait inciter Konami à être tout simplement irréprochable sur tout le reste de son jeu>>. Mais non, au lieu de ça, ça continue à faire caca dans sa couche en souriant avec le trophée du meilleur jeu de la Gamescom. C’est triste car sur l’aspect multijoueur, PES a vraiment fait de gros efforts et je pense sincèrement que la note que j’attribue aujourd’hui remontera d’au moins 4 points après avoir joué en réseau, en coop ou en solo contre des joueurs humains.
Donc non, cette année, PES n’est pas plus fort comme Super Timor avec sa nouvelle formule solo>>. Cette année, le jeu face à l’IA atteint toutes ses limites à tel point que je me demande si au final, Konami ne ferait pas mieux de se focaliser exclusivement sur l’expérience de jeu online, en faisant de PES 2019 un jeu exclusivement tourné vers ce qui se fait de mieux : les affrontements entre de vrais joueurs.
Car ce jeu contre l’IA stéréotypés, tous ces menus atroces, toutes ces musiques insupportables, ça va finir par donner des idées aux gardiens de Guantanamo pour leurs méthodes d’interrogatoires.
Rendez-vous vendredi pour la partie multijoueur de PES qui devrait remonter la note *
*Si le stagiaire qui s’occupe chaque année du lancement du jeu en réseau n’est pas trop occupé à se gratter le cul au lieu de s’assurer que tout marche.
Je trouve que tu as totalement raison. Contre l’ IA ca n’a aucun intérêt. Perso je me contente du mode online car l’IA et ses passes milimétré, ses controles a la Zizou ou encore Nolan Roux capable de faire des dribbles a la Neymar ca m’a rendu dingue….
Salut,
deja ton test est au top – bien ecrit, bien developpe, chapeau.
Je te reponds sur l IA.
Je jouais enorment a PES sur ps2… oui oui PS2… J ai a peine joue a FIFA mais pas l impression de jouer au foot – meme sur les meilleures versions.
La je me suis teste et repris une PS4 Pro juste pour PES… et pour l heure je suis satisfait.
Avant d aller en ligne je m entraine en Master League, niveau max (le niveau legende pas encore debloque quand j ai debute)… rien de mieux pour progresser qu’une equipe de naze et une IA clairement insupportable.
J ai bcp pense a ton test en me prenant toujours les memes buts de la tete, centre but…
Puis j ai trouve la methode et ne prend quasi aucun but maintenant :
1 – j ai recrute un gardien – 75
2 – j ai recrute un defenseur – 74 je crois (Falette)
3 – j’ai mis le marquage individuelle sur l’attaquant ou les 2 attaquants.
Resultat : fini les frappes de loin, je gagne tous les duels de la tete.
=== J’ai decouvert un vieux bug d’IA, dans certaines formations, si tu longe la ligne avec ton lateral, tu peux aller tout droit et personne ne vient d’attaquer… c est ridicule, clairement un bug mais ca permet de bien avancer.. centrer… voila
Bon voila pour l heure je kiffe ma master ligue et des que j’en aurais marre j’irais me frotter online ?
Après tout dépendra du online pour ma part , le 2015 était vraiment propre pour les compétions en ligne , le 2017 une fois passé les phase de groupe le jeux était injouable , ils ont beau apporter de sublime geste technique ect… mais si sa lag sa lag quoi … alors j’imagine même pas pour le mode MyClub complétement surdosé ce que ça va donner .
Ce n’est que mon avis perso. Jouer contre l’IA dans ce PES est ininteressant tant celui ci a surtout ete pensé multi cette année. Cela confirme que Konami n’a pas mis les moyens suffisants pour faire progresser le jeu en solo et multi.
Il y a 3000 mots dans le test et pourtant les gens retiendront seulement le 12/20.
Un jeu pratiquement identique à l’an passé sur son solo, sans aucun effort malgré TOUS les retours ne mérite pas plus.
Reste à juger le online.
Merci pour le retour en attendant le online , en tout cas je l’ai preco avec NBA2K18 pour 70e à Auchan ( lien que tu avais mis sur twitter ) vraiment si le jeux ne correspond pas à mes attentes je le revend direct et le reprendrais peut être plus tard sur PC .