C’est l’histoire de Sam Tatum. Un nom qui sent bon la génération Tony Hawk Pro Skater, les baskets usées, les posters de Linkin Park au-dessus du lit, et les rédactions de philo rédigées à la dernière minute. Sam, c’est vous, c’est moi, c’est nous à 18 ans, parachutés dans un nouveau lycée pour une ultime session de chaos contrôlé. Agefield High Rock the School, c’est un jeu qui ne cache rien de ses intentions : rejouer Bully avec une casquette de Blink-182 vissée sur le crâne et une canette de Monster à moitié vide à la main. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le projet a un petit goût de nostalgie bien dosé… à condition d’aimer les skates, les vans et l’insolence version 2002.
Agefield High Rock the School : trois mois pour tout changer
L’intrigue tient en une punchline : trois mois pour marquer l’histoire du bahut. Sam, fraîchement débarqué dans la ville d’Agefield, se lie rapidement avec Kale, le stratège qui pense en plans à trois coups, et Axel, le rockeur auto-proclamé qui parle probablement en riffs de guitare. Ensemble, ils montent un projet à mi-chemin entre le mythe du lycée et un plan d’évasion de prison : laisser une empreinte indélébile dans les couloirs, les salles, et surtout les souvenirs de cette dernière année.
Le jeu se déroule dans un monde semi-ouvert, ce qui veut dire que vous allez pouvoir traîner dans les couloirs du lycée, flâner dans le centre-ville, passer par la banlieue, voire faire un petit détour par la campagne locale. Ne vous attendez pas à un GTA version cartable, mais plutôt à un bac à sable bien délimité où chaque recoin sent les années 2000 à plein nez : skate-park, garages transformés en salle de répèt’, posters de Sum 41, et, bien sûr, le graal de tout ado américain : le casier perso à décorer façon Sims.
Cours, pranks et missions
Le cœur du jeu, c’est le système de temps et de gestion scolaire. Chaque journée compte, littéralement. Vous pouvez aller en cours, sécher, ou faire semblant d’écouter pendant que vous planifiez votre prochain coup d’éclat. Il y a cinq matières à suivre (ou ignorer) : anglais, maths, géographie, allemand et musique. Les bons élèves seront récompensés par un peu d’argent de poche. Les cancres malins, eux, pourront bosser à la station-service du coin ou livrer des pizzas pour s’acheter une coupe mulet et un T-shirt « Nirvana 1993 ».
En parallèle, vous aurez une trentaine de missions principales à remplir, avec deux fins différentes promises selon vos choix. Ajoutez à ça 15 activités secondaires (des jobs, des blagues à faire, des magasins à explorer) et vous obtenez un jeu qui veut clairement faire revivre l’époque où la plus grande aventure, c’était de piquer une caisse de bières dans le frigo du prof d’arts plastiques.
Tout ça est agrémenté d’un système de personnalisation : vêtements, coiffures, tatouages, vélos, et même des magazines… pour adultes. Oui, le jeu assume son côté American Pie. Et à ce propos, parlons du ton.
Pop-punk, potacheries et prudence
Agefield High ne cache pas ses inspirations : Bully, évidemment, mais aussi les comédies adolescentes des années 2000. Imaginez un mix entre Road Trip, American Pie, et un épisode de Parker Lewis ne perd jamais avec un mode libre. Le ton est délibérément provoc’, un brin lourd parfois, avec de l’humour potache, de l’alcool, un peu de nudité, bref, un délire à la limite du politiquement correct version 2025.
C’est là que les premiers doutes s’installent. Est-ce qu’on peut encore jouer les rebelles de lycée façon Sum 41 en 2026 sans avoir l’air d’un boomer nostalgique ? Le risque est là : trop de clin d’œil tue le clin d’œil, et certains joueurs pourraient trouver le ton dépassé, voire gênant.
Mais attention, tout n’est pas à jeter sous prétexte que le jeu fait du grunge avec ses blagues. Derrière cette façade de comédie trashy, le jeu veut aussi raconter une histoire d’amitié, de rébellion, de passage à l’âge adulte. Et si le studio Refugium Games parvient à trouver l’équilibre, on pourrait bien tenir là un titre au charme unique.
Des versions consoles annoncées, on espère du physique
Côté technique, difficile d’en dire plus pour l’instant. Le jeu est prévu sur PC en début 2026, avec des versions consoles annoncées mais sans date précise. Et vu que Refugium Games n’est pas un mastodonte de l’industrie, il faudra surveiller le niveau de finition et les ambitions du projet. L’idée de proposer une expérience courte (8 à 10 heures) mais dense peut séduire, surtout à l’heure où les jeux open world s’éternisent.
En attendant, Agefield High Rock the School coche quelques cases intrigantes : une structure simple mais efficace, un univers cohérent, une direction artistique marquée, et une promesse de fun sans chichi. À condition de ne pas être allergique au skate, à l’insolence, et aux bracelets en cuir avec des clous, ça peut clairement valoir le détour.



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