Il y a des jeux qui ne font pas grand bruit, qui avancent à pas feutrés, katana à la main, et qui pourtant dégainent plus vite que leur ombre dès qu’on les lance. Shinobi Art of Vengeance, en démo jouable pendant deux heures, appartient clairement à cette caste-là : pas là pour épater la galerie avec des artifices, mais pour exécuter les bases avec une précision chirurgicale. Et quelle précision.
Shinobi Art of Vengeance : un gameplay aussi fluide que létal
Le cœur de Shinobi: Art of Vengeance, c’est ce feeling ultra net, presque chirurgical, quand on prend les commandes. Vitesse, réactivité, et sensation de maîtrise : chaque déplacement, chaque combo, chaque contre-attaque Ninpo tape juste. Le jeu semble vous glisser entre les doigts avec une fluidité qui rappelle les meilleures séances de speedrun. Pas besoin de dix mille systèmes compliqués, ici c’est votre timing qui fait tout.
Ajoutez à ça des séquences d’exécution stylisées, qui ne cassent jamais le rythme mais vous récompensent avec panache en vous redonnant santé et énergie : un vrai bonbon. C’est cette capacité à enchaîner sans temps mort, à glisser d’une phase de plateforme nerveuse à un affrontement millimétré, qui donne au jeu son tempo de métronome martial.
De la mise en scène et du défi à chaque coin de rue
Graphiquement, le parti pris est clair : du dessin animé dynamique, détaillé juste ce qu’il faut pour ne jamais surcharger l’écran. Et ça fonctionne. Chaque niveau a son ambiance, ses pièges, ses ennemis bien typés : des drones embêtants aux ninjas occultes, en passant par les gardes blindés qui jouent la carte du corps-à-corps frontal. Les environnements jouent aussi un rôle dans le ressenti : perspective, distance, verticalité, rien n’est laissé au hasard. C’est plus qu’un décor, c’est un terrain de jeu pensé pour tester votre capacité à vous adapter.
Le level design se permet même quelques variations : phases d’exploration avec objectifs secondaires, boss qui soignent s’ils ne sont pas abattus assez vite, ziplines et snipers planqués, le tout dans un niveau en mode arcade qui vous juge sur la qualité de votre run. Résultat ? Même une mission secondaire devient une arène d’apprentissage hardcore.
Un vieux maître qui connaît encore tous les secrets
Pas de gimmick inutile. Juste un jeu qui a tout compris à ce que doit être un bon action-platformer 2D exigeant et stylé, et qui vous donne les outils pour briller à condition d’avoir les nerfs solides. On n’est pas ici pour flâner. On est là pour trancher. Et le faire bien. SEGA l’a bien compris et bon sang que cette époque du jeu vidéo me manque (désolé, moment nostalgie Megadrive).
Shinobi: Art of Vengeance sort le 28 août sur toutes les plateformes, et si le reste du jeu est à la hauteur de cette démo, ça risque de faire très mal. En silence. Comme un vrai ninja.
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