On l’attendait comme le retour du fils prodigue. Celui qui, après avoir dérivé dans les eaux troubles de Battlefield 2042, allait ramener la franchise vers ses racines, vers ce que les fans de BF3 et BF4 appellent la terre promise : gameplay tactique, immersion brute, ambiance sonore à faire trembler les murs. Et puis on a lancé la Beta Battlefield 6. Et là… le constat est plus nuancé qu’attendu. Pas de déception franche, mais pas non plus la révélation espérée.
Une bonne claque…mais pas celle que j’attendais
Commençons par les points positifs. Le retour des classes classiques (Assaut, Ingénieur, Éclaireur, Soutien) est une vraie bonne surprise. Finis les spécialistes façon Battle Royale, place à une vraie dynamique d’équipe. On retrouve des rôles définis, une meilleure cohésion, et ça, c’est Battlefield. Mention spéciale à la mécanique de réanimation où l’on peut traîner un coéquipier blessé pour le mettre à l’abri avant de le soigner. Petite idée bien pensée, qui ajoute une touche tactique.
Autre bon point : les armes. Contrairement à ce que j’avais pu craindre, le feeling est agréable, le recul est mesuré mais les sensations sont là. On sent la montée en puissance, le travail de chaque arme, et le système de personnalisation couplé au stand de tir fonctionne bien. On progresse, on teste, on ajuste. Un vrai plaisir pour ceux qui aiment peaufiner leur équipement.
Et que dire de l’ambiance sonore ? Là-dessus, c’est une vraie réussite. Les explosions claquent, les armes résonnent, les sons d’ambiance renforcent cette sensation d’être au cœur d’un conflit intense. Ça hurle, ça siffle, ça pète dans tous les sens… bref, c’est Battlefield comme on l’aime.
Et puis, il y a les véhicules. Le sentiment de vraie impuissance face à un tank bien piloté est de retour, et ça fait plaisir. Il y a un côté « boss de zone » qui force à collaborer avec son escouade, à réfléchir, à poser des mines, à coordonner les attaques. Tout n’est pas encore équilibré, certains engins dominent un peu trop, mais le potentiel en termes de gameplay collectif est indéniable.
Un rythme trop effréné, mais est-ce vraiment une erreur ?
C’est vrai : le rythme est nerveux, parfois même trop. On court à une vitesse folle, les affrontements s’enchaînent comme dans un Call of Duty sous amphétamines. Pour les puristes que nous sommes, c’est perturbant. Mais il faut aussi vivre avec son époque. DICE ne peut pas revenir à un gameplay « trop à l’ancienne », aussi bon soit-il, car les habitudes ont changé. La nouvelle génération veut du fun immédiat, du rythme soutenu, des parties qui claquent. Et on ne peut pas leur en vouloir.
Nous, les vieux de la vieille, nous ne sommes plus majoritaires. Et il faut bien l’admettre : un FPS qui veut survivre aujourd’hui doit élargir sa cible. Faire un jeu de niche, centré uniquement sur une poignée de vétérans, ce serait signer l’arrêt de mort commercial. Alors on prend ce qu’on peut, on s’adapte, et on tente d’y trouver notre plaisir malgré tout.
Conclusion : pas une déception, mais un autre Battlefield
Soyons clairs : je ne suis pas déçu par cette Beta Battlefield 6. Il y a de très bonnes idées, des fondations solides, et un vrai potentiel. Mais je m’attendais à autre chose. Un retour plus marqué aux origines, un jeu plus posé, plus lourd, plus tactique. Ce n’est pas ce que propose BF6, mais ce n’est pas un mal non plus.
Ce n’est qu’une bêta, et des ajustements sont à venir. Si DICE écoute vraiment les retours, le jeu final pourrait bien réussir à trouver l’équilibre entre modernité et tradition. Alors restons attentifs. Et surtout, restons soudés, qu’on joue vieux ou jeune. Parce qu’au final, ce qu’on veut tous, c’est un Battlefield qui nous rassemble, pas qui nous divise.
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