Enfin. Il est enfin là. Après une lonnnnngue attente de plusieurs mois, Star Wars Battlefront débarque sur PS4, Xbox One et PC et tente de nous faire vivre la Guerre des Etoiles façon next-gen. Le jeu est-il à la hauteur des espoirs des fans de la licence ? Peut-il être considéré comme le meilleur jeu multijoueur de l’année ? C’est l’heure du verdict !
(Testé à partir d’une version commerciale PS4)
Star Wars Battlefront : une baffe graphique
Une baffe. C’est en ces termes que je décrirai l’aspect technique de Star Wars Battlefront. Que cela soit au niveau des décors, des armes ou des véhicules, tout est reproduit avec un niveau de détail tout simplement hallucinant. Un énorme travail a été fourni par Dice dans ce domaine avec un profond respect envers les fans de la licence. Chaque paysage, chaque lieu que vous traverserez dans Star Wars Battlefront vous fera comprendre le boulot hors norme abattu par une équipe de passionnés.
Alors pourquoi pas la note maximale dans ce domaine alors qu’aucun ralentissement n’est à constater ? Et bien parce qu’il reste un petit poil d’aliasing sur la soupe, que l’étoile Noire arrivera (certainement) sous forme de DLC et que la modélisation d’Han Solo me déçoit un peu (bien que parfaitement reconnaissable).
Star Wars Battlefront fait partie des titres les plus réussis graphiquement sur cette génération de console.
Une fois la baffe visuelle encaissée, place au gameplay à proprement parlé. Celui-ci reprends les mécanismes d’une référence du genre à savoir Battlefield. Les sensations de course, viser, et de « frag » si je puis m’exprimer ainsi sont identiques excepté le fait que vous tirez des énergies lasers et non des balles. Globalement, le personnage bouge bien mais a quelques raideurs que celà soit dans les sauts ou encore dans l’impossibilité de s’allonger à terre. Est-ce dans un soucis de rester fidèle à la licence Star Wars avec des Stormtroopers confiants de leur force de frappe ? J’en doute puisque les rebelles eux restent de simples soldats et ne peuvent pas tirer à plat ventre. Un patch à venir dans les prochains mois peut être Dice ?
Un gameplay perfectible
Outre ces quelques raideurs dans les déplacements, les fusillades et autres assauts sont vraiment bons lorsque… le travail d’équipe est au rendez-vous. Côté armes, celles-ci sont beaucoup moins nombreuses que dans un Call of Duty et contrairement à beaucoup de testeurs je dirais tant mieux ! Tant mieux car cela permet à tous d’être sur un pied d’égalité mais…au bout de quelques heures de jeu ! Car oui, le couac de ce Star Wars Battlefront est qu’il est particulièrement déséquilibré dans les premières heures de jeu, jusqu’à ce que vous parveniez à débloquer des bonus et armes intéressants (conseil de Yoda « en prenant un tir auto-guidé, aux fesses tu auras mal, aux anges tu seras, une fois tir auto guidé débloqué dans ton arsenal« ) et capables de rivaliser (enfin) avec des joueurs plus « expérimentés ». Patience donc jeune Padawan, patience…
Côté modes de jeu, contrairement à d’autres testeurs (décidément là aussi) je ne trouve pas que l’Empire possède un NET avantage sur les rebelles. Tout reste une question d’organisation et à partir du moment où votre équipe fait preuve d’un véritable esprit de coordination, abattre un marcheur n’est pas une tâche si impossible que cela, bien au contraire. Au bout d’une vingtaine d’heures de jeu, je suis dans l’incapacité totale de vous dire si j’ai plus souvent gagné en rebelle ou en soldat de l’Empire.
Du fan-service en veux-tu en voilà
J’ai piloté le Millenium Falcon dès ma première partie multijoueur et au bout de 30 seconde de jeu et j’ai eu des yeux d’enfants toute la soirée.
L’autre force de ce Star Wars Battlefront, c’est qu’il ne met à aucun moment le « skills » des joueurs au centre du gameplay. Comprenez par là que le jeu propose surtout et avant tout un « délire » et que si vous n’êtes pas fans de Star Wars à la base, vous aurez forcément du mal à accrocher à Battlefront et notamment à ses modes de jeu hilarant que sont les modes traques et batailles des héros. Deux modes de jeu dans lesquels il est possible de jouer Luke Skywalker, la princesse Leia, Han Solo, le Sith Palpatine, le soldat Boba Fet ou encore l’inévitable Dark Vador. Et je peux vous garantir que si vous êtes vraiment amateur de l’univers Star Wars, vous ne serez pas déçus.
PDG d’EA : « nous ferons payer les joueurs en jouant avec leur coeur de fans. Nous les ferons payer pour qu’ils rejoignent le côté obscure du DLC. »
Pour le reste, Star Wars Battlefront propose des modes classiques comme Suprématie, Cargaison, Course des Droïdes, Escarmouche (match à mort par équipe) ou encore Escadron dans lequel vous prendrez part à des batailles aériennes. Mon seul regret à propos de ces différents mode : la trop grande similitude entre les cartes qu’ils proposent et qui ne sera comblé (j’imagine) qu’avec l’arrivée prochaine de DLC. Dommage qu’EA ait trop bien compris le dicton « quand on aime, on ne compte pas donc on paye car pas le choix » qui s’appliquera forcément à la majorité des fans de Star Wars qui achèteront Battlefront.
Le regret d’un mode histoire
C’est clairement le point faible de Star Wars Battlefront qui ne propose pas de mode histoire. Un défaut qui à mes yeux n’en est pas vraiment un puisque Dice ayant communiqué bien assez tôt sur le fait que Star Wars Battlefront serait un jeu axé 100 % multijoueur. Le 1/5 s’adresse donc surtout aux joueurs qui pensaient voir en Star Wars Battlefront une adaptation FPS de Star Wars. Il faut avouer que rejouer les plus grandes scènes de l’histoire de Star Wars à la vue FPS ou en pilotant des vaisseaux auraient été choco-énormissime. Peut-être l’année prochaine ou dans 2 ans ?.
Le mode mission vous apprendra surtout les bases du jeu multijoueur. Dommage.
Je vais faire court dans le domaine sonore : la bande-son est parfaite. Que cela soit pour les explosions, les effets de tirs, les bruits des véhicules, des vaisseaux, des marcheurs, bon sang, on est tout simplement dans Star Wars. Le rendu est cinématographique et la baffe également monumental pour n’importe quel fan de Star Wars (jouez avec un très bon casque pour un maximum d’immersion). Seul petit bémol au tableau : j’aurai préféré des musiques un peu plus épiques et plus présentes par moments sur des temps forts mais là je chipote clairement.
Une durée de vie en multijoueur plus qu’honnête
Pour le moment, j’ai joué une vingtaine d’heure et je suis loin d’être lassé, bien au contraire. Je prends toujours autant de plaisir à lancer une partie pour pouvoir débloquer armes, accessoires et personnages. La progression est peut être plus limitée que dans un Call of Duty (avec moins de récompenses) mais le fun lui reste présent. Je pense qu’avec les futurs DLC, le jeu trouvera son public et sa communauté sur le moyen terme (6 mois). Je prévois une petite centaine d’heures de jeu au total ce qui reste très bon pour un jeu vidéo lambda mais bien en dessous par rapport à des mastodontes du genre (Halo 3, Call of Duty Modern Warfare).
Conclusion : faut-il l’acheter ?
Pour conclure je dirais que Star Wars Battlefront est un bel hommage à tous les fans de la saga et amateurs de FPS souhaitant simplement entrer dans un délire de Guerre des Etoiles façon Battlefield. Le joueur lambda qui n’a jamais vu un seul Star Wars n’y trouvera pas son compte et ira sur Call of Duty sans aucun doute. C’est la raison pour laquelle on ne peut qualifier Star Wars Battlefront comme jeu multijoueur de l’année car il vise volontairement une partie des joueurs en excluant volontairement tout « côté PGM ». Je pense qu’Halo 5 sera déclaré grand vainqueur début Janvier pour les Choco-Awards 2015.
D’ici là, les trentenaires ayant grandi avec des jouets X-Wing et autres sabres lasers célébreront avec plaisir la grande fête Battlefront à noël, avec d’autres amis, certainement trentenaires eux-aussi. C’est également peut-être l’une des raisons pourquoi EA a volontairement amputé le jeu initial de plusieurs contenus transformés en DLC : ils savent que nous travaillons, que nous sommes passionnés et que nous paierons quoiqu’il arrive. Le côté obscure du capitalisme dans toute sa splendeur.
Star Wars Battlefront, c’est bon la honte.
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