J’ai un passif avec Destiny 1. À sa sortie en 2014, je l’ai dévoré de manière quasi boulimique pendant un mois. Puis, le jeu m’a lassé : faute de contenu varié, de planètes à visiter et de loot à récupérer. Sur les conseils et avis de quelques excellents amis joueurs, je me suis tout de même procuré le deuxième épisode. C’est entendu, ceci n’est pas le test d’un fanboy de Bungie. Mais il y a tant et plus à dire (et à redire) sur Destiny 2 !
Test de Destiny 2 réalisé sur Xbox One, au bout de 90 heures de jeu.
Test de Destiny 2 : dans l’espace personne ne vous entendra bailler…
Autant l’univers de Destiny est séduisant, autant le récit qui nous est proposé est raté. L’histoire est insipide, la mise en scène est fainéante et littéralement soporifique (j’ai failli m’endormir pendant un dialogue interminable entre Ghaul, le gros méchant pas beau, et son otage). Le voyageur sert de MacGuffin bien pratique et ce ne sont pas les « blagues » de Cayde-6 ni les autres pnj qui nous feront apprécier ce moment. Définitivement, le studio Bungie est doué pour nous pondre des univers, moins pour nous raconter quoi que ce soit. Heureusement, on s’aperçoit bien vite que l’histoire est un gigantesque tutoriel pour l’après fin du jeu et se termine en une petite dizaine d’heures.
Ce n’est pas tout, un autre point laisse perplexe. Il n’y a pas de nouvelle race d’extraterrestre ! L’univers de Destiny est incroyable mais Bungie n’est pas capable de nous faire frissonner avec d’autres ennemis ?! On retrouve donc exactement le même bestiaire que dans le 1. Déception. Mention spéciale tout de même à la Ruche pour son aspect « Alien » toujours aussi réussi.
Test de Destiny 2 : Après le Endgame, l’aventure commence enfin !
Tout commence par la création de son avatar/gardien, parmi trois archétypes déjà présents dans le 1 : Titan, Chasseur et Arcaniste. Les choix cosmétiques sont restreints et le résultat est embarrassant en général. A noter que malheureusement, le personnage est encore muet ; ce qui occasionne toujours des cinématiques bancales où les autres parlent à votre place. Pénible.
La campagne permet au fur et à mesure de débloquer un nombre conséquent d’activités annexes, réparties sur quatre planètes explorables et plus vastes que dans le Destiny 1. L’effet est immédiat, il y a toujours quelque chose à faire et l’exploration des planètes a des airs de Borderlands, le coté rigolo/débile en moins, bien sûr. Entre les secteurs oubliés (des petits donjons), les patrouilles (missions de récoltes de ressources sur les ennemis), les coffres à collecter, les miniboss qui lâchent un coffre une fois vaincus, les 3 défis quotidiens à relever sur chaque planète, les quêtes secondaires (parfois plus intéressantes que les principales d’ailleurs…).
Il y a clairement de quoi faire ! Surtout que ces activités sont récompensées par des jetons qui sont échangeables contre de l’équipement légendaire ! Oui, Destiny 2 récompense largement vos efforts. De quoi se stuffer assez rapidement et surtout continuellement.
Tout le contenu cité plus haut est réalisable seul ou en escouade jusqu’à 3.
En plus des activités présentes sur les planètes, et comme dans le premier opus, Destiny 2 comporte des Assauts, jouables jusqu’à 3 en coopération. Plus complexes, plus vastes et difficiles que des missions standards, ils vous occuperont de nombreuses heures… Jusqu’à l’overdose ? En effet, gros point noir : il n’y a que cinq assauts disponibles au lancement de Destiny 2.
Il y a également le Raid, jouable quant à lui à 6 que je n’ai pas encore complété à l’heure d’écrire ce test.
Test de Destiny 2 : J’aime bien faire un point sur le PvP… et en général, c’est dans la gueule
Concernant le mode PvP, j’ai passé quelques heures dessus avec plaisir mais ce n’est pas de la folie non plus au niveau originalité ni au nombre de cartes. Il y a deux sections distinctes : les parties rapides (détente) et le mode compétitif. Des escouades de 4 joueurs s’affrontent dans des parties classiques. Ainsi, on retrouve les sempiternels matches à mort, captures de drapeau, destruction/défenses d’objectifs…
Là encore, le jeu récompense généreusement la performance et même juste la participation ! Une bonne source de loot, donc… mais il vaut mieux y aller avec des amis pour pouvoir se coordonner et triompher.
Test de Destiny 2 : Qui a encore éteint la lumière ?!
Du niveau 1 à 20, de nouvelles compétences se débloquent ainsi que trois spécialisations appelées doctrines. A noter deux mini-mini arbres de talents par doctrine qui modifie un peu le gameplay.
Avec toutes les activités décrites plus haut, le niveau maximum est vite atteint et on se tournera vite sur le nerf de la guerre de Destiny : l’amélioration de son niveau de lumière. Cet indicateur de puissance est octroyé par la qualité de l’équipement porté. Mais quid des armures obsolètes que vous aimiez tant mais plus assez puissantes ? Pas de problème, il suffit de sacrifier un équipement plus récent pour mettre l’ancien à niveau. Ce système baptisé « infusion » est une sacrée bonne idée.
Loot oblige, la qualité des objets ramassés est classée de vert (ordinaire) à violet (légendaire) avec un peu à part, les objets jaunes dits exotiques. Ces derniers sont hors-normes, ont une apparence vraiment unique et peuvent présenter des caractéristiques vraiment impressionnantes. A tel point que le personnage ne peut porter qu’une seule armure et qu’une seule arme à la fois. S’ajoute à ça, le coté collectionnite aigue des exotiques : Attrapez- les tous !
L’action en elle-même se passe toujours en FPS à l’exception des phases en véhicules et de la carte neutre servant de hub. A ces moments, le jeu passe en TPS pour plus de lisibilité. Le hub, via un système de coffre, permet de stocker vos objets inutiles (pour le moment), de faire connaissance avec d’autres joueurs ou (surtout ?) pour faire le kéké.
La variété de l’arsenal est conséquente : pistolet, revolver, fusils auto, sniper, lance grenades, bazooka… il y en a pour tous les goûts et on prendra un malin plaisir à les tester pour trouver son type d’arme préférée. Idem pour les armures même si au final, tous les titans se ressembleront. De même pour les chasseurs ou les arcanistes. Reste la possibilité de colorer ses tenues et armes pour se différencier. Ou achever d’avoir l’air ridicule.
Test de Destiny 2 : techniquement, plus Destiny 1.5, non ?
Le jeu n’est pas spécialement beau mais possède une réelle identité visuelle. Comme sur le 1, certains panoramas laissent pantois et invitent à la contemplation. Par ailleurs, les effets de particules des pouvoirs sont quant à eux magnifiques.
Pour l’heure, Bungie n’a pas communiqué sur une éventuelle mise à jour pour la future Xbox One X. les 60 fps et la 4k sont malheureusement pour l’heure de la science fiction pure et dure sur consoles.
Les affrontements sont accompagnés d’une musique s’accordant parfaitement avec l’action, rien à redire. De même, les armes « claquent » bien, ce qui donne une bonne sensation de puissance.
Gros point positif : le jeu est stable. Aucun ralentissement n’a été constaté en 90 heures, ni crash. Et seules quelques coupures sauvages des serveurs de Destiny 2 sont intervenues dans ce laps de temps. Rien de bien méchant.
Les temps de chargement… Ah, les temps de chargement. Ma source d’agacement ultime dans un jeu quand ils sont imbuvables. N’est-ce pas Just Cause 3 ? Qui reste pour l’heure mon unique exemple de rage quit de chargement^^. Bon, comme on peut s’en douter, dans le cas qui nous occupe, les temps de chargement sont longs mais surtout nombreux. Mais, ce qui sauve un peu la mise, c’est que l’inventaire est consultable/modifiable pendant ce temps !
Conclusion
Si c’est une histoire de Science Fiction qui vous intéresse, oubliez Destiny 2. Sa campagne n’est qu’un prétexte ennuyeux pour monter de niveau et faire l’étalage des activités annexes. Par contre, Destiny 2 prend toute sa mesure après la fin du jeu. Se balader des heures sur des planètes avec jusqu’à deux amis, partir en assauts pour se jauger et se stuffer, partir à la chasse aux équipements exotiques… on ne voit pas le temps passer, tout en améliorant par petites touches l’équipement de son personnage. Graphiquement, le jeu n’a pas beaucoup évolué mais présente le gros avantage d’être stable. J’avais lâché Destiny 1 après un mois… je crois que celui-ci m’occupera bien plus longtemps grâce à sa générosité et ses activités annexes. Gardiens, gardiennes, à vos armes !
très bon test mais ça me donne toujours pas envie de m’y mettre… j’avais beaucoup de fan du 1 dans mon entourage mais ce titre ne m’a jamais attiré (à tort peut être) mais j’ai l’impression qu’il manque un ptit quelque chose pour en faire un très grand jeu
Merci 😉 Il manque une histoire digne de ce nom : pour les moins assidus, les premières heures sont tellement sans saveur que ça donne envie de lâcher l’affaire.