Début mars, les groupes d’amis se sont formés pour devenir « La Division » et jouer au très ambitieux TPS-MMO-RPG d’Ubisoft. Une hype soudaine et tonitruante a pris en otage le Xbox Live, forçant un bon grand nombre de joueurs à rejoindre la nouvelle police de New-York pour son prochain marathon. Et oui mes petits potes, il va falloir courir et vaincre pour s’aventurer dans Big-Apple ! Mais deux mois plus tard, qu’en est-il ? Petit Rappel.
Start spreading the neeeeeeeews…
Un scénario classique d’épidémie, une atmosphère tendue et bien rendue, les premières impressions sont bonnes, et le cadre est agréable à l’oeil. Le climat changeant, un rendu visuel propre et des menus clairs : la rétine approuve. Un gameplay simple et basique, avec des commandes instinctives pour qui a déjà touché à un TPS. Bon point.
Paires de Air-Max aux pieds, on se promène en plein Manhattan enneigé, réaliste à souhait, mais…vide comme jamais. La faute à un virus propagé, une zone contaminée (Dark-Zone), et c’est la merde. Vous incarnez donc un Agent de la Division, ayant pour but de trouver un remède, et blablabla…et blablabla…. Je ne vais pas m’attarder là dessus, tellement l’histoire est pauvre mes amis. Donc on va s’intéresser directement à ce qu’il faut faire. Le jeu est essentiellement constitué de rush de missions diverses et variées dans la difficulté. Il vous faudra buter des méchants (mobs/bots) appelés Rickers et autres nettoyeurs/casseurs, avec systématiquement un Boss à la clef. En tuant tout ce joli monde, vous gagnez de manière aléatoire des récompenses d’équipements hiérarchisées par des couleurs (appelés loot). Le but ? Upgrader notre perso selon 3 axes: DPS/Santé/Puissance de la compétence. Par contre pour ce qui s’agit de sauver New-York, il faudra repasser les cocos !
Vos dégâts et santé varient selon votre équipement et vos compétences sont à débloquer dans votre base d’opération décomposée en 3 ailes de spécialité : médicale, technologique, et sécurité. Evidemment pour débloquer ces ailes entièrement, vous devez remplir des objectifs spécifiques afin de gagner des nouvelles compétences. Oui, vous avez votre unique fil rouge tout au long de l’histoire.
Voilà le principe : composer avec les récompenses suite à la destruction des ennemis pour obtenir le meilleur personnage possible. Le solo est une succession d’objectifs/missions, où je cours, je m’étoffe, je cours, je poutre des méchants, je cours, je meurs, je débloque les ailes de compétences, j’atteins le niveau d’expérience maximum (qui est de 30), je cours, ah et tiens, une cinématique…brève.
L’unique raison: The Multiplication
Et oui chers acolytes de la manette, une fois le solo fini on vous propose de le recommencer avec vos potes (en équipe de quatre maximum) mais en vous faisant faire des tâches quotidiennes ! PoPoPoP ! Vous refaites ainsi chaque jour (et aléatoirement) deux missions du solo en mode difficile, et une en mode expert vous donnant le top loot du jour ainsi que des crédits.
Mais avant toutes choses, sachez que vos armes et équipements glanés dans votre campagne solo sont obsolètes si vous comptez vous aventurer dans les missions difficiles avec vos compagnons de console. Et premier constat : le jeu est dur quand vous n’avez pas les équipements adaptés. Donc première obligation : retournez dans la base d’opérations afin de s’équiper. Ce « hub » permet d’ailleurs le « craft » (comprendre construire des objets), avec des objets que vous trouvez dès le début du jeu et de manière illimitée (contrairement aux équipements). Pour cela plusieurs options : les trouver sur la map, en tuant des ennemis, ou en détruisant vos propres équipements qui ne vous sont pas utiles (N.B. : si vous commencez le jeu chers lecteurs, ne vendez rien, démantelez tout!). Notez également que chaque équipement dispose d’un talent en particulier (que vous ne pourrez malheureusement pas choisir).
Je ne vous cache pas que la fabrication de nouveaux éléments devient très longue et fastidieuse car les matériaux se font extrêmement rares… Mais le fond du jeu est là, d’où tout le vomi technique que vous avez lu jusqu’ici. Alors on rush les quotidiennes au fur et à mesure avec les collègues, afin d’étoffer notre réserve au maximum pour concevoir les armes/matériaux. Et tout cela dans le seul et unique butd’être plus fort et pouvoir commencer à s’attaquer à la Dark-Zone, qui est bien plus exigeante et ravageuse.
PvP: La Lag-Zone, pardon, La Dark-Zobe, merde, ça veut pas, LA Dark-Zone.
Bon, et après avoir écumé les missions avec les copains, je fais quoi? Direction la Dark-Zone ! Que faut-il y faire ? Y’a t-il des adversaires ou des membres de la Division prêts à repousser les méchants de la zone? Et bien c’est un peu tout et n’importe quoi ! Ne voyez pas là un reproche, mais c’est bien la situation de la D-Z (oui, on va appeler la Dark Zone ainsi si vous le voulez bien). Lieu divisé en 6 zones de difficultés, regroupant quelques districts abandonnés car contaminés par le virus, où seule la saloperie est reine. Plus vous montez au nord, plus les ennemis sont costauds et robustes. J’ai voulu y aller à mes débuts, j’ai vite compris… Car là on rentre dans le vif du sujet. En termes de difficulté, d’adrénaline, de récompenses, la D-Z remplit un rôle important dans la quête d’un meilleur personnage. Vous disposez alors d’un nouveau niveau d’expérience, vous permettant d’accéder à de nouveaux schémas d’armes et de matériaux chez les marchands de la zone (avec une monnaie propre).
Nous voilà donc partis à l’assaut des missions (et du poutrage d’ennemis) pour récupérer crédits et expérience. Vous pouvez également tuer d’autres agents de la Division dans cette zone de non droit. Si vous le faites, vous récupérez les armes de vos adversaires et devenez renégats. Vous êtes alors affichés sur la carte pendant un laps de temps, et vous devenez la cible principale des autres joueurs (sans parler des méchants), avec de l’expérience à la clef.
Les divers équipements d’armes et de matériaux gagnés sont limités au nombre de 9 éléments, et doivent être extraits dans une zone spécifique où vous faites appel à un hélico pour récupérer votre équipement contaminé. Cela dure 2 min environ entre l’appel et l’extraction, et donc pendant cette durée, des ennemis viennent vous titiller, apportant son lot de roublardises et de « putineries » claires et nettes, décuplant la pression relative à l’opération.
Extraction amorcée
Il est vrai que je fus très sceptique quant à la durée de vie et d’envie de jouer à ce jeu. En voyant les extraits des camarades, je ne voyais en lui qu’un énième jeu post-apocalyptique. Et puis j’ai cédé, car les potes l’avaient tous, et que mon but est de jouer avec les copains quand j’allume ma console, et ce fût une évidence. Une évidence, que l’intérêt de The Division est lié uniquement à son mode multijoueurs et qu’il vous faudra beaucoup, beaucoup de temps à œuvrer pour ce jeu, notamment en répétant encore et toujours la même chose. Je ne suis pas un joueur assidu ou régulier des MMORPG, ce n’est pas mon style préféré, mais je connais les bases de ce genre. Et il est vrai que ça a tendance à me gonfler de tourner en rond où d’aller d’un point A à un point B pour repartir au point initial etc…
Mais The Division apporte son lot de satisfaction. Je ne le mentionne pas ou très peu, mais le rendu visuel est très propre et soigné. Que cela soit sur les équipements de son personnage, l’environnement, les menus clairs et les jeux de lumière changeant en temps réel, les détails sont croustillants comme la paire d’Air-Max citée en intro -on l’a reconnait de suite- des Graffs réalistes ou des quartiers quasi photo-réalistes sont exposés et cela nous immerge clairement dans l’atmosphère souhaitée.
C’est con, mais parfois ce sont des petits détails à la con qui font la beauté des choses… La bande-son est bonne et adaptée à la situation. Et puis il y a la quête de l’équipement, avec la volonté perpétuelle d’en avoir un meilleur, en tuant des ennemis ou en craftant ses objets. Dans The Division, vous partagez des moments drôles et intenses avec vos collègues en D-Z (même si il y a un lag quasi-régulier). Il y a une récente mise à jour apportant de nouveaux éléments d’évolution laissant préserver l’espoir qu’Ubisoft suive son jeu sur du long terme. Pour le joueur occasionnel de MMORPG que je suis, il m’a été accessible mais sachez être entouré de certains habitués du genre pour comprendre les subtilités plus rapidement.
Ce jeu s’adresse donc aux gamers à l’emploi du temps peu chargé, qui jouent ensemble et sont prêts à s’investir sur une tâche répétitive. Il n’y a pas de « skill » à avoir, tout se joue surtout à qui aura la plus grosse. Vous êtes prévenus.
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