Test Ghostrunner 2 : une suite excellente

Après un premier opus très bien accueilli, le studio polonais One More Level revient avec Ghostrunner 2. S’il reste dans la même veine que son prédécesseur, il n’est cependant pas qu’une simple extension. Disponible sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series, j’ai eu l’occasion d’essayer cet opus sur Xbox Series X. Ce fut un régal tant pour les pupilles que pour mon expérience vidéoludique. D’ailleurs, si vous êtes totalement passé à côté de cette licence, un récapitulatif est disponible directement dans le menu principal. Test de Ghostrunner 2 réalisé à partir d’une version éditeur pour Xbox Series.

Test Ghostrunner 2 : la suite parfaite ?

Lors de vos sauts, vous pourrez vous amusez avec votre katana.

Pour commencer, Ghostrunner 2 conserve le gameplay exigeant de son prédécesseur, où le personnage principal meurt en un seul coup. Des ajustements ont été apportés, notamment dans le système de parade, offrant un timing plus ample pour des contre-attaques plus satisfaisantes. Les mouvements du personnage sont également plus précis. Pour vous aider dans votre quête, les compétences de votre personnage, comme le lancer de shuriken et le ralenti, sont toujours présentes. Les arènes de combat sont bien conçues, offrant une grande liberté de mouvement et une utilisation intelligente du décor.

Les différentes missions proposent des environnements relativement vastes.

Côté histoire, on incarne Jack. C’est un ghostrunner, une sorte de ninja du futur, qui sait manier les sabres avec brio. Et croyez-moi, dans le jeu, j’ai énormément sabré des ennemis, mais jamais de champagne. Outre ses facultés à utiliser aisément son épée, Jack est très agile, allant jusqu’à courir sur les murs, sauter de très haut tout en esquivant les balles qui frôlent son corps. Sa mission consiste presque systématiquement à aller d’un point A à un point B en éliminant les adversaires qui se dresseront devant vous. Le seul hic, c’est que vous êtes très fragile : une unique balle, un seul coup, et vous vous retrouvez à terre, contraint de recharger le dernier point de contrôle. Heureusement, les développeurs en ont placé régulièrement.

Des environnements époustouflants

Votre grapin sera un bel allié

Ainsi, le gameplay reste fidèle à la formule du premier volet : une balle peut vous tuer, mais vous avez également la capacité d’éliminer rapidement les ennemis lambda. Toutefois, certains niveaux élèvent le défi d’un cran. En effet, vous serez parfois confronté à des boss, et ils ne sont pas à sous-estimer. Ils possèdent une barre de vie, vous éliminent en un coup, mais nécessitent plusieurs assauts pour être vaincus. Heureusement, les développeurs ont prévu des points de contrôle durant ces phases.

Le hub est quand même bien réussi

Certaines arènes sont si bien conçues que les développeurs proposent un mode « Défi ». À certains endroits, vous trouverez une borne vous permettant d’accéder à une course contre la montre. Comme d’habitude, si vous réalisez un bon score, vous obtiendrez la médaille d’or. Pour ma part, je n’ai jamais réussi à en décrocher une, même après plusieurs tentatives. Attention, je ne dis pas que c’est difficile, simplement que je n’ai pas le niveau requis. Heureusement, ce manque de compétence ne m’a pas empêché d’apprécier le jeu à sa juste valeur.

Une bande son merveilleuse pour vous accompagner

L’environnement est très agréable à parcourir

La qualité sonore du jeu est excellente, grâce à sa bande-son électronique immersive. La direction artistique, bien que familière par rapport au premier volet, offre des décors inédits tout en conservant le thème cyberpunk. Mis à part l’apparence des ennemis qui m’a légèrement dérangé, le reste est absolument splendide.

Je trouve les adversaires moins réussis que l’environnement.

La fluidité est saisissante, que ce soit pour les déplacements, les combats au sabre ou les phases à moto. Et oui, c’est la belle surprise de cet opus : certains niveaux se font à moto. C’est fluide, rapide, et on se sent vraiment puissant à bord de notre véhicule. Cependant, si la moto est parfaitement équipée pour accélérer ou tirer, je me suis retrouvé bloqué à plusieurs reprises. Lorsque la vitesse est trop élevée et que vous percutez un obstacle, vous pouvez exploser sans avertissement. J’ai donc râlé plusieurs fois après avoir rencontré une fin prématurée à cause des contrôles. Toutefois, les échecs sont inévitables et ne sont pas rédhibitoires. Au contraire, ils sont bien conçus pour rendre chaque défaite instructive et chaque obstacle surmontable.

Un objectif pour plusieurs chemins

Si ça ce n’est pas un bureau de chef…

Les niveaux sont conçus pour créer de véritables chorégraphies de mort et d’acrobaties. La variété des parcours est présente, et le rythme effréné demeure. Finir le jeu en beauté sera votre principal objectif une fois l’histoire principale terminée. Chaque niveau est ponctué d’un passage dans un hub où vous pourrez améliorer Jack et interagir avec vos alliés.

Une porte verrouillée ? Il suffit de tout casser.

Je ne vous cache pas que ce passage était amusant au début, mais après la huitième fois, j’ai perdu patience. Ce n’est pas que l’histoire soit inintéressante, mais certains personnages évoluent si lentement qu’on oublie leur existence entre deux missions. De plus, je trouve le hub sous-exploité. On peut modifier les sabres, la couleur des motos, et améliorer le héros, mais ce sont à peu près les seules options intéressantes.

Test Ghostrunner 2, un mode rogue-like ?

Les phases en moto sont tant fun que frustrante.

C’est également dans ce hub que vous découvrirez pour la première fois un mode « rogue-like » nommé « roguerunner.exe ». Ghostrunner 2 n’échappe pas à la tendance des rogue-likes. Vous commencez sans compétences et avez un nombre limité de vies. Les niveaux sont générés de manière procédurale, et chaque objectif achevé, même minime, signifie la fin du niveau. Chaque défaite vous donne une nouvelle compétence et la chance de relancer la partie. L’objectif est de tester votre capacité d’adaptation.

Je ne reconnais rien ni personne avec moto.

Ce mode est totalement optionnel. Toutefois, il offre une véritable bouffée d’air frais et risque de vous tenir en haleine un bon moment. C’est un ajout appréciable, accessible dès le début. De plus, les développeurs proposent déjà un Pass Saison. Je suis donc curieux de découvrir les futures extensions qui promettent « un mode de jeu mémorable ».

Vous aurez un petit bracelet avec votre pseudo.

Conclusion du test de Ghostrunner 2

Il ne fait aucun doute que Ghostrunner 2 est une suite remarquable. Il garde les éléments qui ont fait le succès du premier opus tout en peaufinant certains aspects. Pour les fans de la première heure, vous serez ravis de retrouver Jack avec ses améliorations, ses sabres impressionnants et son style inégalé. Toutefois, certains passages à moto pourraient vous frustrer. Le jeu vous occupera aisément une dizaine d’heures, voire le double si, comme moi, vous n’êtes pas particulièrement doué.