Le célèbre antagoniste de l’univers Mario signe son grand retour dans un monde inspiré de Mario Odyssey. Deuxième véritable titre développé par Nintendo pour la Switch 2, Donkey Kong Bananza suscite immédiatement la curiosité : ce grand gorille mérite-t-il sa place dans votre ludothèque ? Dès les premières minutes, la prise en main déroute. On découvre un environnement composé de blocs destructibles, habité par un Donkey Kong massif, presque trop lourd pour offrir un gameplay vraiment dynamique. L’ambiance est bien là, les couleurs éclatent à l’écran, mais l’étincelle tarde à venir. Le rythme semble lent, parfois poussif. Impossible de ne pas se demander : « C’est ça, le grand retour de DK ? ». Mais après une première heure un peu laborieuse, le jeu révèle progressivement toute sa mécanique interne. C’est là que tout s’éclaire : Donkey Kong Bananza ne se joue pas comme un jeu de plateforme classique. Ce n’est ni un Mario taillé pour le speedrun, ni un Metroid tendu et exigeant. C’est une aventure portée par un gros singe amateur de bananes, qui met du temps à s’échauffer… mais qui, une fois lancé, devient littéralement inarrêtable. Et moi avec. Test Donkey Kong Bananza réalisé à partir d’une version commerciale sur Nintendo Switch 2.
Test Donkey Kong Bananza : Un gameplay qui se construit à coups de poings
Le cœur du jeu repose sur une mécanique de destruction particulièrement poussée. Il ne s’agit pas simplement de briser quelques caisses : ici, on démolit littéralement le décor pour ouvrir des passages, révéler des secrets ou improviser de nouvelles plateformes. Donkey Kong agit comme un véritable bulldozer à poils. Tout peut être rasé : murs, plafonds, sols, jusqu’à créer ses propres chemins. La sensation est grisante. Les premiers instants peuvent sembler un peu confus, presque désordonnés. Puis, peu à peu, le cerveau s’adapte, on commence à lire le décor comme une matière malléable… et la magie opère.
Le jeu propose une véritable montée en puissance progressive. On débloque de nouvelles capacités, on affine son style de jeu, et on personnalise son Donkey Kong en modifiant la couleur de ses poils ou ses tenues. Chaque vêtement offre un bonus qui rend la progression plus fluide et plus riche. Très vite, l’addiction s’installe : les enchaînements s’enchaînent (oui, vraiment), le terrain est dévasté avec une aisance presque naturelle. Un véritable gorille en furie, mais toujours le sourire aux lèvres. Pourquoi tout détruire ? Parce que le monde est littéralement gorgé de bananes à collecter : plus de 700, à la manière des lunes de Mario Odyssey. Et ce n’est pas tout : en explorant, on découvre également des fossiles, de l’or, et des coffres.
Un duo inattendu, mais qui fonctionne à merveille
Autre surprise : le retour inattendu de Pauline, que l’on connaît depuis les premiers Donkey Kong ou plus récemment Mario Odyssey. Ici, elle n’est pas reléguée au simple rôle de faire-valoir. Elle accompagne DK tout au long de l’aventure, l’aide, l’assiste, et parfois même prête sa voix pour chanter ou siffloter. Ce duo improbable fonctionne étonnamment bien. Une véritable alchimie se dégage entre eux : complicité, tendresse, une certaine douceur qui vient contrebalancer la brutalité du gameplay. Mention spéciale aux moments de pause, où Pauline engage spontanément la conversation avec DK.
Et puis, c’est drôle. Cet opus assume pleinement son ton léger et décalé. Il enchaîne les animations absurdes, les bruitages délirants, les ennemis au comportement improbable, et un DK qui pousse des cris de guerre en détruisant des structures entières. C’est bête, c’est fun, c’est efficace. On rit, souvent, parfois même tout seul devant son écran.
Un monde qui s’ouvre lentement… mais sûrement
Donkey Kong Bananza est conçu comme une progression en strates, à la manière d’une immense banane géologique que l’on épluche morceau par morceau. Plus on avance, plus les environnements évoluent : jungle luxuriante, cavernes de cristal, usines rouillées, temples anciens…Chaque zone introduit ses propres règles, ses surprises, ses pièges. Et surtout, au fil de la progression, le jeu gagne en finesse. Les mécaniques se densifient, les énigmes gagnent en intérêt, et le level design s’affirme pleinement.
C’est précisément à ce moment-là que le jeu m’a véritablement convaincu. Pas qu’il soit parfait, il subsiste quelques lenteurs, quelques flottements, surtout au début. Mais cette sensation que chaque heure de jeu surpasse la précédente est précieuse. Donkey Kong Bananza, c’est comme une banane qui mûrit lentement au soleil : un peu verte au départ, mais qui finit par révéler toute sa douceur.
Test Donkey Kong Bananza : techniquement solide, artistiquement barré
Visuellement, le jeu envoie du lourd grâce à son style en voxels, ces petits cubes qui composent l’ensemble du décor. On a parfois la sensation d’évoluer dans une sculpture interactive. Et quand tout explose… c’est un véritable feu d’artifice. Effets de particules, jeux de lumière, animations : le spectacle est total, surtout en mode docké. Seul bémol : pour les habitués du genre, les combats de boss peuvent sembler un peu trop faciles.
Il y a quelques ralentissements, je ne vais pas mentir. Lorsque l’écran déborde d’effets visuels, la console montre parfois des signes de faiblesse. Rien de vraiment gênant, plutôt l’équivalent d’une peau de banane sur le parcours : un moment de glissade avant de repartir de plus belle. En revanche, des baisses de framerate constatées jusque sur la carte sont plus préoccupantes, et clairement pas à la hauteur des standards attendus.
La musique, quant à elle, alterne habilement entre remixes de thèmes classiques et nouvelles compositions. Certains morceaux restent véritablement en tête, notamment dans les zones les plus profondes du jeu. Ça groove, ça pulse, ça donne envie de hocher la tête : l’accompagnement idéal pour enchaîner les combos de baffes avec style.
Une durée de vie qui pousse à creuser plus en profondeur
Comptez environ dix heures pour boucler l’histoire en ligne droite. Mais pour les joueurs avides d’exploration et de collection, le jeu déborde de secrets, de cristaux à récupérer, de défis à relever. Il y a toujours un recoin à inspecter, un élément à détruire, un passage caché à dénicher. L’envie de fouiller est constamment relancée. Ce n’est peut-être pas d’une grande variété, mais c’est terriblement addictif.
Là-dessus, merci à Nintendo d’avoir intégré une option de remappage des touches. Par défaut, la touche B sert à frapper au sol et A à sauter : une configuration qui, personnellement, ne me semble pas très intuitive. Bonne nouvelle : Nintendo a pensé à son public européen en permettant d’inverser ces deux actions directement depuis les options. Un petit ajustement qui rend l’expérience nettement plus agréable.
Conclusion Test Donkey Kong Bananza donne la banane
Donkey Kong Bananza, au fond, c’est un jeu qui monte en puissance au fil des heures. Il démarre lentement, mais devient de plus en plus plaisant à mesure qu’on s’y immerge. Généreux, inventif, parfois audacieux, il propose une approche originale du gameplay avec DK. Ce n’est pas un titre sans défauts : lenteurs, petits bugs, combats parfois un peu imprécis… mais il déborde d’énergie, de bonne humeur, et d’une passion évidente pour la destruction ludique.
Je lui attribue un solide 16/20, une note qui reflète fidèlement l’expérience vécue : du plaisir, quelques frustrations, puis un véritable émerveillement. C’est un jeu qui évolue avec vous, vous encourage à expérimenter, à vous adapter, à devenir le roi de la jungle. Et quel bonheur de retrouver Donkey Kong dans une forme aussi originale. Ce n’est pas simplement un retour : c’est une renaissance explosive. Si vous cherchez de la banane, du fun, et un gros gorille prêt à tout casser, vous pouvez y aller les yeux fermés. Ça va swinguer dans les strates de la Terre.
La note est trop sévère ? Pas assez sévère ? Vous avez des informations supplémentaires à apporter ? N’hésitez pas à commenter ^^