Cela fait 25 ans que la série Civilization nous entraîne dans l’évolution de l’humanité à travers un jeu acclamé par la critique et les joueurs du monde entier. Après une version V décevante, Firaxis s’est retroussé les manches. Voyons voir ce que cette nouvelle mouture a dans le ventre après quelques nuits blanches passées dessus. C’est l’heure du test de Civilization 6 !
Petit Rappel : La série fait les beaux jours du jeu de gestion/stratégie dit 4X : eXploration, eXpension, eXploitation et eXtermination. Tout en n’oubliant pas de faire partie de la grande famille des jeux vidéos au tour par tour. La version V était sortie alors que le jeu oubliait quelques caractéristiques essentielles. Fort de ce constat, Firaxis avait complété son jeu avec des extensions permettant de retrouver une expérience complète. Je vous rassure, cet épisode est complet, dès le début. Alors, par où commencer ce test de Civilization 6 ?
Test de Civilization 6 : R&D
Par le début pardi. Toujours le même : un Colon et un Guerrier. Vous avez le choix parmi 19 nations pour évoluer de la préhistoire à une époque futuriste.
Ce qui frappe dès les premiers tours, ce sont les deux slots réservés à la recherche : les recherches dites technologiques et les recherches de « dogmes ». Les premières sont classiques et se rapprochent de ce que l’on connaît à quelques exceptions près. En effet, elles sont dorénavant beaucoup plus permissives. On pourra faire des recherches uniquement dans l’armée sans connaitre l’écriture par exemple. Ce Civilization VI est beaucoup plus souple mais moins immersif pour le coup.
Les recherches de dogmes sont quant à elles liées à la culture et permettent de débloquer des décisions sociales ou gouvernementales sous forme de carte de 3 types : diplomate, militaire ou économie. Cette nouveauté permet d’évoluer plus facilement en fonction de la situation. En début de partie vous n’aurez pas grand-chose mais le champ des possibles s’ouvre avec le temps. Il manque uniquement une notion de tri car dès le mid-game, le classement est un peu bordélique. Ces améliorations permettent clairement d’avoir une réactivité accrue sur le champ de bataille avec un vrai changement en fonction des événements.
Mon voisin me déclare soudainement la guerre alors que je suis un pacifique amateur d’art ? pas de problème je bascule mon gouvernement en type militaire et j’améliore mon armée. Même si j’étais en train d’améliorer mes écoles, ma progression ne sera pas perdu et je pourrai reprendre mes activités là où je les avais laissé une fois mon ennemie bouté hors de mes terres.
De même chaque dogme ou technologie permets d’obtenir des bonus intéressants via des objectifs. Ces derniers sont plus ou moins utilisables à court terme et permettent de relancer l‘intérêt des débuts de partie un peu mollassons. Ici, le mot d’ordre est clairement la réactivité.
Monts et merveilles
Coté construction de ville, celle-ci se compose désormais de quartiers prenant une case et permettant de construire les bâtiments. La contrepartie, c’est qu’ils empêchent la production de nourriture et de marteaux. Fini donc les villes où tous les bâtiments sont construits. Il faut dorénavant spécialiser sa ville pour avoir un minimum des ressources. De même, dans Civilization VI, les merveilles consomment une case. Impossible donc d’en construire énormément sur une ville sous peine de ruiner votre économie.
Dans autre registre, la notion de bonheur n’est plus générale elle aussi mais propre à chaque ville. Ces dernières gèrent désormais les habitations de chaque citoyen. Il ne faudra donc pas négliger les améliorations de croissance qui donnent un logement à chaque fois.
Autre nouveauté : vos ouvriers sont désormais limités à effectuer 3 constructions…puis s’en vont. Une manière d’obliger à micro-gérer vos unités au lieu de les mettre en automatique (ce que je faisais). Heureusement cette limite peut être dépassée via des améliorations.
Côté personnages illustres, ces derniers sont moins nombreux et répartis à chaque ère. Dommage, j’avais l’habitude en fin de partie de cumuler les artistes en fin de partie. Un équilibrage logique. Un autre remplacement concerne aussi les victoires. Dorénavant, la victoire religieuse remplace la victoire diplomatique. Cela permet enfin de valoriser vos efforts pour imposer votre religion grâce à une nouvelle unité : les Apôtres.
Enfin en termes de nouvelle unité, on retrouve les unités de soutiens qui apportent des capacités supplémentaires aux armées. Notons aussi la possibilité, à partir d’une certaine époque, de combiner vos troupes sur une seule case ou bien d’escorter vos unités civiles. Un bon point.
Test de Civilization 6 : Tu quoque mi fili
Dans Civilization VI, un gros changement a été mis en avant concernant l’IA : l’apparition d’un trait de personnalité aléatoire et caché. Pour résumer, une civilisation a (par défaut) :
- un caractère qui la définie (et qui est indiqué)
- une autre personnalité caché (exemple l’hostilité envers les nations qui développent leur flotte navale).
Le tout rajoute effectivement du piquant lors de joutes contre l’IA, mais dans les faits, j’ai l’impression que quoi que je fasse, mon voisin m’en veut. Ils me déclarent tous la guerre quoi qu’il arrive. Je fais quelque chose de bien pour l’un, l’autre me tombe dessus.
Même avec une raison valable d’attaquer son ennemi (Casus Belli), l’IA reste la plupart du temps agressive. Un rééquilibrage de ce côté ne serait pas de trop. D’autant que les barbares sont en force cette année. J’ai l’impression qu’ils m’harcèlent. Dès que j’essaye de sortir de mes frontières, je tombe sur un camp de barbare. Je les hais, de tout mon cœur (une pensée pour la plupart de mes colons fraîchement créés). Bref, je digresse.
De toute manière, la meilleure façon de jouer reste contre ses amis pour des parties endiablés où tous les coups sont permis.
Test de Civilization 6 : C’est beau, une ville, la nuit
Côté technique, je trouve le jeu très beau et agréable à regarder. Le cycle jour/nuit varie les effets de lumière. L’ambiance est toujours un peu cartoon, les villes assez détaillés et les merveilles grandioses. Par ailleurs, ces dernières sont accompagnées d’un petit film lors de leur réalisation. Chaque construction se voit encore plus précisément et l’animation des combats et unités gagnent en crédibilité. Le tout s’accompagne, comme d’habitude, d’une interface très claire et ergonomique.
Concernant la gestion, la carte est beaucoup plus détaillée et oublie le brouillard remplacé par des dessins du plus bel effet. Seul bémol lors des fins de partie : le titre consomme beaucoup de ressources et quelques ralentissements se feront sentir si vous n’avez pas une bête de course. Les temps de chargement entre chaque tour peuvent également être bien longs, surtout avec une bande originale quelque peu répétitive.
Vous l’aurez compris, ce test de Civilization 6 est plus que positif. Certains de ses forces, ce nouveau cru amène des nouveautés qui améliorent la rejouabilité du titre et perfectionne ses rouages. Des parties prenantes du début à la fin et une micro gestion plus soutenu terminent de nous convaincre que Civilization VI est bien le patron. Un titre soigné, fini, sans bugs et jouable sans connexion internet. Un classique qui parvient à se renouveler pour perdurer. Vos nuits vont être courtes. Préparez du café, installez-vous confortablement et savourez le meilleur jeu de gestion/stratégie du moment.
ahaha normal quand on veut devenir un grand de ce Monde, on n’a plus de temps à soi! Bon Game les gars 🙂
Grave, il me bouffe ma vie sociale
J’ai le jeu et ne décroche plus. Il est vraiment vraiment bon cet épisode.