Je ne sais plus à quand remonte la dernière fois où je fus un tant soit peu intéressé par la sortie d’un Final Fantasy. À vrai dire, le dernier en date ayant vraiment attiré mon attention fut l’épisode 10 sur PS2. Après des tests convaincants de la démo incluse avec Final Fantasy Type 0 HD, c’est avec une certaine curiosité que j’attendais de mettre la main sur la version finale de Final Fantasy 15. Alors, déception ou renaissance de la saga Final Fantasy ? Les deux mon capitaine.
Test Final Fantasy 15 : l’importance du film KingsGlaive
Si vous vous êtes procurés l’édition standard de Final Fantasy 15, sachez qu’une édition Deluxe comprenant le film d’animation KingsGlaive introduit de manière spectaculaire l’histoire. Plaçant le contexte historique et introduisant les personnages / lieux importants de l’intrigue, le film KingsGlaive est au final ce qui aurait dû servir de Prologue au jeu Final Fantasy 15. C’est la première déception (et de taille) et incompréhension autour du jeu. Final Fantasy 15 débute par un tutorial assez costaud et peu passionnant au final. Si l’équipe d’Hajime Tabata avait placé le joueur au coeur des KingsGlaive pour découvrir l’univers et le système de combat, je peux vous garantir que ce Final Fantasy 15 aurait été d’un tout autre calibre.
Comment se fait-il que Square Enix n’ait donc pas pensé à introduire cette séquence en prologue du jeu ? KingsGlaive est le film d’animation Final Fantasy le plus réussi à ce jour avec un casting de doublage qui met juste une pression monstre : Aaron Paul (Breaking Bad) , Sean Bean (Seigneur des Anneaux) Lean Headey (Game of Thrones).
Prendre connaissance des événements du film KingsGlaive nous permet non seulement de découvrir le scénario de ce Final Fantasy 15 mais également des personnages clefs qui manquent cruellement de développement dans le jeu. Votre expérience sur cet opus de la saga dépendra donc du visionnage au préalable de ce film. Une nouvelle fois, les japonais font parler ici toute leur maladresse légendaire en termes de communication / gestion. Un véritable gâchis.
Test Final Fantasy 15 : un monde ouvert et entraînant
Inutile de tourner autour du pot. Ce Final Fantasy 15 marque une rupture assez franche avec ce qui s’est fait à ce jour sur la saga. Les amateurs d’un Final Fantasy « classique » avec une progression de type dialogue — donjon — combat — énigme — cinématique seront déçus. Ici, vous êtes lâchés dans la nature avec la Regalia, votre voiture qui vous permets d’aller comme bon vous semble de villes en villes. Enfin, à condition de rester dans les clous car si vous êtes libres de vos mouvements à pied ou à dos de Chocobo, votre voiture elle ne pourra en aucun cas quitter la route, les développeurs ayant bloqué toute tentative de rodéo sauvage au milieu des plaines façon GTA 5.
De mon côté, cela ne me dérange pas plus que ça, comme la fonction « conduite automatique » qui vous permet d’admirer le paysage ou de lire les dialogues entre les personnages sans devoir conduire en même temps. Bref, la rupture avec les anciens Final est assez brusque et il est évident que le joueur habitué au gameplay et à la progression dite « classique J-RPG » sera déboussolé.
Cependant, le « choc » passe assez vite tant le jeu est réussi graphiquement et propose une direction artistique hors pair. Le monde de Final Fantasy 15 vous propose un style mélangeant le genre héroïque fantaisie à l’architecture de l’Amérique des années 60. La référence à la fameuse Road 66 est omniprésente et un énorme travail a été réalisé pour rendre le tout cohérent. Le résultat est saisissant et si j’avais joué au jeu en dehors des besoin du test, je ne l’aurai pas fini avant la centaine d’heure tant nous sommes tentés de nous balader et d’explorer ce monde titanesque.
Test Final Fantasy 15 : la progression dans le jeu
L’histoire de Final Fantasy 15 débute avec le voyage de Noctis vers le Royaume d’Altissia. Vous êtes envoyés par votre père, le roi Régis, afin de retrouver la princesse Lunafreya. Cela va peut être vous étonné, mais Final Fantasy 15 reste un minimum exigeant en termes de gameplay et de progression. Le tutorial du début de jeu est assez fastidieux, mais il demeure indispensable tant le jeu ne vous pardonnera pas la moindre erreur au début. Il n’est pas question ici de « rusher » pour déclencher des dialogues et cinématiques afin d’avancer dans l’aventure mais bien de prendre son temps et d’évoluer prudemment.
Pour se faire, vous êtes accompagnés de trois compagnons : Ignis, Gladiolus et Prompto. Chacun de vos compagnons dispose de caractéristiques spécifiques. Ignis est un cuisinier qui préparera les repas pour l’équipe, Gladiolus dispose de compétences de survie pour dénicher des objets supplémentaires en fin de combat et Prompto est le photographe joyeux de l’équipe.
Contrairement aux anciens épisodes, vous ne monterez pas de niveau automatiquement à la fin d’un combat. Vous devrez trouver une auberge ou un hôtel pour voir vos points d’expériences s’accumuler. Une idée toute simple mais qui rends « utile » la fonction « dormir » dans un jeu RPG. En suppléments de ces auberges, vous pourrez également camper et profiter de la cuisine d’Ignis afin de bénéficier d’avantages et attributs spécifiques (et la panoplie de repas est assez conséquente, ils ont dû s’amuser au niveau du développement). Certains plats rapportent par exemple davantage de force ou de PV, pratique avant d’affronter un boss puissant. Surtout que le système de combat vous poussera par moments dans vos derniers retranchements.
Test Final Fantasy 15 : le meilleur système de combat de la saga
Voilà, ça, c’est dit. La principale force de Final Fantasy 15 reste selon moi ce nouveau système de combat dynamique mais également tactique. En supplément des sorts magiques (feu, glace, foudre), vous pouvez infliger trois types de dommages à vos ennemis : dommages légers, dommages normaux, dommages critiques . Ces derniers varient en fonction des armes dont vous disposez mais également de l’endroit où vous frapper. Une fois le système de combat maîtrisé et certaines compétences débloquées, il est possible de réaliser des enchaînements et combos exceptionnels. Même s’il est malheureusement impossible de pouvoir les déclencher quand on le souhaite, les invocations d’Espers marquent les esprits et bénéficient d’une réalisation hors pair comme dans les anciens Final Fantasy. Les ennemis sont de leur côté particulièrement soignés tant au niveau du style que de leurs caractéristiques.
Cependant, si ce système de combat fonctionne parfaitement en monde ouvert, en environnement clos la caméra devient rapidement indigeste. De plus, il arrive par moments que le jeu se lâche au niveau du nombre d’ennemis accentuant davantage ce défaut. Pour résumer, si ce système de combat est ce que j’attendais depuis des lustres pour Final Fantasy, il en fait par moments un peu trop comme certaines phases de gameplay clairement inutiles.
Test Final Fantasy 15 : deux bons gros chapitres décevants
Sur les quinze chapitres constituant ce Final Fantasy 15, deux posent sérieusement problème à mes yeux. Je ne vous dévoilerai pas lesquels pour ne pas vous spoiler mais concrètement, ces derniers se résument à de fausses bonnes idées. Le premier vous imposera une phase d’infiltration tout simplement ratée, longue et inutile. À croire que les grosses productions sont forcées aujourd’hui de proposer des phases d’infiltration pour être « dans les normes ». Je ne comprends pas, tout simplement. Il vous faudra bien du courage pour passer ces phases qui sont clairement le talon d’Achille du jeu et viennent faire tache au milieu d’un tableau jusqu’ici somptueux.
La seconde retirera tout simplement ce qui se fait de mieux au niveau du jeu, à savoir le système de combat et les combos avec vos coéquipiers. Il faudra vous accrocher car là aussi on parle d’une épreuve psychologique. De ce côté là, je comprends parfaitement les critiques négatives qui tournent autour du jeu car on ne parle pas de phases « moins intéressantes » mais bien de phases soporifiques.
En revanche je tiens à préciser une chose car il y a selon moi beaucoup trop de raccourcis et rumeurs infondées sur la seconde partie du jeu. Contrairement à ce que j’ai pu lire, la seconde partie n’est pas un simple « couloir » constitué de donjons. En effet, le jeu vous proposera à tout moment de revenir en monde ouvert par l’intermédiaire de l’Umbra. Si vous souhaitez réaliser des contrats de chasses (nettement plus intéressants que les quêtes secondaires anodines), vous pourrez donc le faire à n’importe quel moment. Et croyez moi que de ce côté là, il y a de quoi faire en termes de durée de vie (comptez facilement une centaine d’heures minimum pour tout faire).
Test Final Fantasy 15 : des incohérences, des bugs, mais un final épique
Comme pour les chapitres ci-dessus, je ne vous spoilerai pas sur l’histoire de Final Fantasy 15, qui malgré un background mature et intéressant, comporte quelques incohérences. Il vous arrivera souvent de vous poser la question « mais pourquoi ? » et d’avoir du mal à discerner les réelles intentions de certains protagonistes. Cependant, la conclusion de ce Final Fantasy 15 reste suffisamment spectaculaire pour marquer les esprits. J’aurai simplement aimé que le jeu ne se termine pas aussi rapidement et développe la dernière partie du scénario qui reste ce qui se fait de mieux dans le jeu.
Malheureusement comme vous le savez tous, Final Fantasy 15 aura connu un développement chaotique en passant de mains en mains et en évoluant / régressant sur bien des aspects. Si certains compartiments de jeu comme la bande son (fabuleuse), les playlists des anciens Final Fantasy que l’on peut jouer en voiture et les doublages de très bonne facture (japonais et français) apportent pleinement satisfactions, d’autres sont terminés au couteau et dans la précipitation.
Cela se ressent grandement au niveau de certains bugs qui montrent que le jeu n’a pas pu être finalisé comme il se doit. Par exemple la simple action pour ouvrir une porte / appuyer sur un bouton pose par moments des problèmes agaçants. Il suffit de ne pas être exactement au bon endroit pour sauter comme un idiot au lieu d’actionner le mécanisme. Des combats peuvent également s’éterniser sans raison nuisant grandement au caractère épique de ces affrontements. Enfin que dire de certains temps de chargement dépassant l’entendement…
Oui Final Fantasy 15 a des problèmes au niveau du gameplay et méritait beaucoup mieux pour devenir un jeu culte. Oui le film KingsGlaive aurait dû constituer le prologue avec des phases de jeu afin de mieux introduire le scénario et les personnages. Ce Final Fantasy 15 me laisse quelques regrets par-ci par là mais dans l’ensemble, j’ai quand même passé de très bons moments et pu redécouvrir une saga que je considérais comme morte. Le voyage fut bon, et j’espère que Square Enix poursuivra dans cette voie pour un prochain Final Fantasy encore plus réussi. Très satisfaisant et encourageant pour la suite.
Je viens de finir le jeu (20h en rushant un peu) et pour une fois je suis en désaccord avec ton test.
FF15 aurait pu être un grand jeu, malheureusement beaucoup trop d’éléments bancals et tout pété m’ont totalement gâché l’expérience.
-ça rame souvent
-des quêtes nases, redondantes et inutiles
-un système de combat brouillon, répétitif et frustrant (il m’arrivait d’appuyer sur toutes les touches comme un gosse sans trop comprendre ni voir ce qui se passait et réussir)
– des bosses tout simplement honteux : le combat contre Leviathan est un scandale vidéo-ludique
-des transitions scénaristiques incompréhensibles du début à la fin
-j’en oublie tellement…
Vraiment dommage, car le délire Road Trip entre potes est cool et les villes sont magnifiques.
Pour résumer c’est pour moi un des plus grand gâchis de l’histoire du JV.
ayé j’ai craqué je l’ai chopé hier………. encore 20 GO de mise à jour à télécharger et je démarre 🙂