Avant d’aller plus loin, il est primordial de se poser la question qui tue : Est-ce que la série South-Park me fait rire ? Car en plus d’être visuellement équivalent à la série, l’ambiance et l’humour de l’Annale du Destin sont également identiques. Si vous êtes totalement étanches aux délires Caca-Prout-Touche-Pipi-Mélange-Poils, PASSEZ VOTRE CHEMIN. Peu importe les qualités éventuelles du soft, vous finirez par décrocher. Voici donc mon test de South Park l’Annale du Destin.
Test réalisé sur PS4. Jeu développé par Ubisoft San Francisco, Ubisoft Osaka et Massive Entertainement. Je précise que je n’ai pas joué à l’épisode 1 South Park : Le Baton de la Vérité.
Test de South Park l’Annale du Destin : Les Princes de la Ville
L’Annale du Destin est un RPG basé sur l’univers de South Park. Dès le début de l’aventure, vous devrez créer votre personnage, qui rejoindra alors un groupe de super-héros justiciers managé par Eric Cartman. Vous allez devoir faire équipe afin de lutter contre le crime qui règne sur la ville. On est ici bien plus proche d’un point & click façon Les Chevaliers du Baphomet que de The Witcher 3.
Copie visuelle parfaite de la série, vous vous déplacez dans la ville dessinée en 2D. On retrouve rapidement les fondamentaux du RPG classique : on fouille partout pour trouver des objets, on discute avec tout le monde pour trouver des quêtes. En affichant la carte, on visualise et sélectionne les diverses missions disponibles. Chaque succès vous donnera de l’XP, synonyme de progression de votre personnage.
La création de son perso
Plusieurs classes sont disponibles
Un vibro pour booster son attaque !
On peut facilement customiser son perso, soit visuellement avec moult costumes ou coupes de cheveux, soit par exemple grâce à des « artefacts » (des bonus en gros), pour booster votre attaque etc… En résumé, c’est un RPG 2D, simplifié au maximum, dans l’univers de South Park. Pour se faire une idée rapidement, voici une petite vidéo maison, enregistrée lors de mes premières minutes de jeu, afin de ne rien spoiler :
Test de South Park l’Annale du Destin : Caca Mou vs Zigounette dans le Nez
Les combats se jouent ici en tour par tour et c’est du classique. On choisit son attaque, un objet et on vise un ennemi. À la manière des vieux Final Fantasy, une barre se remplit à chaque coup reçus. Une fois pleine, il vous est possible de déclencher une attaque spéciale. Rien de surprenant donc, la preuve en vidéo maison :
Test de South Park l’Annale du Destin : Version Française délocalisée au Bled
Coucou à celles et ceux qui sont directement passés à ce paragraphe. Après le « scandale » du downgrade graphique de Watch Dogs, Ubisoft s’attire une nouvelle fois les foudres (méritées !) des joueurs. Pourquoi ? et bien parce que Ubi avait annoncé des voix françaises officielles pour l’Annale du Destin. Mais quelques jours avant la sortie, on apprend finalement que que ce ne sera pas le cas et que d’autres acteurs se sont occupés du doublage.
Une démarche plus que douteuse car en plus de décevoir tous les fans de la première heure, le travail effectué par l’équipe B n’est pas forcément merveilleux. On va pas se mentir, on s’habitue à la longue, mais entendre ces pauvres doubleurs imiter les voix officielles fait vraiment mal au cœur. (ndlr : il reste tout de même la VOSTFR disponible en jeu). En ce qui concerne les personnages annexes, ce sont les choix des développeurs qui m’intriguent : certaines voix ne correspondent pas du tout au personnage, avec par exemple un enfant qui a la voix d’un mec de 40 piges, c’est assez perturbant.
Morgan Freeman a ouvert un resto !
Mais pour tout le reste, franchement c’est du bon boulot. Musiques, bruitages, ambiance générale, rien à dire ! En plus de renforcer l’immersion dans un épisode, la qualité est au rendez-vous. Je prendrai comme exemple la musique dans la boite de Strip ou l’instru hip-hop diffusée au bureau de Poste.
Test de South Park l’Annale du Destin : Espace reservé aux membres
Je vais être franc, écrire le test de l’Annale du Destin fut assez compliqué. Compliqué car le jeu alterne sans cesse entre le bon et moins bon, le drôle et le lourdingue, la surprise et le déjà-vu. On enchaîne les missions naturellement tout en apprenant un peu plus le scénario dont l’écriture est digne d’un des meilleurs épisode de la séries.
Le déroulement de chaque mission est assez similaire, on tchatche un PNJ, s’en suit une énigme basique et ça finit en combat. Pour résumer vulgairement, on se marre mais le gameplay est vite ennuyeux. Globalement, on est plus souvent spectateur que joueur, et si on ajoute à cela un cruel manque de challenge, attention aux crises de somnolences. Un fan fera l’impasse tant il se régalera devant les dialogues débilement géniaux. Quelqu’un en décalage avec cet humour en aura par contre vite marre de traverser la carte avant de perdre cinq minutes dans un combat gagné d’avance.
L’avis global d’un joueur sur le titre dépendra selon moi de sa « South Park sensibilité », d’où la difficulté pour moi de juger concrètement le produit. Gardez bien en tête qu’il s’agit d’un RPG simple, dans un faux open-world de taille réduite, sans réelles difficultés et qui s’apparente plus à un super dessin animé interactif qu’un jeu. À noter cependant : bon nombres de costumes et de customisations du personnage sont disponibles et ça, ça fait toujours plaisir !
U can find me in the club
NB : Je suis et j’ai toujours été pour la Liberté d’expression mais il est quand même de mon devoir de vous alerter quant à certaines scènes du jeu. Je ne parle pas ici d’insultes, qui fusent toutes les 2 minutes. Malgré mon ouverture d’esprit aussi large que les épaules de Jean-Claude Vandamme en 1991 (sortie du film Double Impact), j’ai trouvé certaines scènes assez douteuse. Je citerai en premier lieu une mission qui se déroule dans une boite de Strip-Tease et dans lequel des enfants doivent faire un lap-dance assez chaud à des hommes adultes et ivres-morts. En plus de pointer un sujet grave, c’était pour le coup loin d’être drôle. Attention donc, encore une fois, à ne pas laisser la manette à n’importe qui, je vous fais confiance.
Test de South Park l’Annale du Destin : Conclusion
Drôle, prenant et distrayant pour certains ; débile, simpliste et qui sent le réchauffé pour d’autres, l’Annale du Destin divise les joueurs et s’adresse avant tout aux fans de la série. Une fois la pilule des voix avalée, les aficionados de la série seront aux Anges. Un RPG aux bases classiques, voir simplifiées à outrance, sans réel challenge mais qui saura tenir le joueur en haleine grâce à son humour inimitable, sans limite et un scénario aussi stupide que captivant. Je me répète une dernière fois quant aux allergiques à South Park ou à l’humour pipi/caca : passez votre chemin.
La note variable
13/20 : si tu n’es pas un fan mais que ça te fait quand même un peu marrer
10/20 : si l’humour te South Park te donne des picotements au visage
15/20 : si tu es Fan
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