Avec une campagne marketing plus que discrète, le nouveau jeu de Remedy sort avec un petit côté mystérieux. TPS narratif, Control est avant tout une aventure à vivre seul, le casque sur les oreilles, déconnecté du monde. Bienvenue au Bureau Fédéral de Control.
Testé sur PS4 Pro, Garanti Sans Spoiler, ou alors uniquement le début d’accord ?
Test de Control : Bienvenue Madame la Directrice
Vous incarnez Jesse Faden qui se rend en plein New York, pour demander des explications au fameux Bureau Fédéral de Control afin d’élucider la disparation de son frère survenue quelques années auparavant.
Et c’est là que l’aventure commence : vous pénétrez dans cet immense immeuble. Pas une âme qui vive, tout semble vide comme déserté quelques secondes auparavant. Au fil de votre progression des choses étranges vous interpellent puis vous découvrez le bureau du directeur avec son principal occupant mort une arme à la main.
C’est là que tout bascule, l’arme vous choisit comme nouvelle directrice. Vous avez une mission : repousser l’invasion du bâtiment par une entité, le Hiss. Ce récit n’est que le prémisse d’un scénario et surtout d’un univers extrêmement fouillé et large que je vous laisserai découvrir au fil de votre progression.
L’héroïne est plaisante à suivre tant dans ses réflexions que dans ses attitudes. On s’identifie rapidement au personnage.
La grande force de Control est donc son lore très original ainsi que l’ensemble des contraintes qui habite ce Bureau. Ou plutôt l’absence de contrainte tant les surprises sont de tailles. Vous évoluerez dans une constante envie d’en savoir plus, de comprendre l’univers grâce notamment aux collectibles et autres documents à trouver sur votre parcours.
Test de Control : With my Mind
Le gameplay quant à lui est particulièrement jouissif puisque au-delà de votre arme de service, qui est customisable, vous apprendrez à vous servir de plusieurs pouvoirs liés à la télékinésie.
Vous lancerez sur vos ennemis tout objet vous passant sous la main dans un déluge de gravats, poussières, et autres effets de particules particulièrement impressionnant. Le sentiment de puissance est bien là, et le rendu est de qualité.
Un arbre de compétence vous permettra d’améliorer vos aptitudes et vous deviendrez rapidement surpuissante. Tout comme votre pistolet est un « objet de pouvoir », vous trouverez d’autres éléments (souvent des objets du quotidien) vous permettant de glisser, vous protéger ou encore voler.
Plutôt grisants, c’est la combinaison des tirs et des pouvoirs qui vous aidera à remporter vos batailles. Les déplacements sont également très important tant vos adversaire sont eux aussi mobiles. Ces derniers, sous la forme d’anciens membres du Bureau contaminés par le Hiss, ne brillent pas par leur intelligence mais compensent par leur agressivité.
La seule difficulté résidera à ne pas foncer forcément dans le tas, votre santé ne se régénérant qu’en exterminant vos assaillants.
Malgré tout, vous ressentirez une certaine lassitude à enchaîner ces combats qui se ressembleront tous. La gameplay est assez redondant et l’effet apparition des ennemis en arène se fait sentir. Plus les heures passeront, moins vous prendrez de plaisir lors de ces phases.
Test de Control : Une ville dans la ville
Le principal atout de Control est donc sa narration, linéaire certes, mais prenante dans ce lieu très mystérieux. Véritablement immense, le Bureau (basé sur « l’Ancienne Maison ») est une réussite autant dans l’ambiance que dans l’aspect graphique. Le jeu vous mènera dans des pièces aux propriétés physiques étonnantes et farfelues, grâce à un level design soigné.
L’acquisition de pouvoir vous débloquera des passages et vous déambulerez dans les différents niveaux avec la possibilité de voyager rapidement et de découvrir des points de contrôle. Quelques énigmes, simples mais originales, parsèmeront votre progression.
Control est beau, ça c’est une évidence. Les distorsions et autres effets des destructions vous en mettront plein les mirettes grâce à un nombre incalculable d’éléments destructibles. D’ailleurs tout est destructible. Seuls les visages des protagonistes sont sans éclat. De même, les ralentissements sont nombreux lors de scène chargée.
La VF intégrale est à souligner malgré une synchro labiale complétement ratée. Les musiques sont oubliables mais Control se rattrape sur l’ambiance sonore et surtout les bruitages, percutants et vraiment immersifs. C’est un plaisir de s’enfoncer dans les méandres du bâtiment, durant la quinzaine d’heure de l’aventure.
Test de Control : Conclusion
Control est une bonne surprise tant on ne l’attendait pas. Réussi artistiquement et original dans le fond, le dernier jeu de Remedy vous permettra de découvrir une histoire mystérieuse et prenante. Rien que la découverte des lieux vaut l’investissement. Il faudra passer outre un gameplay redondant et quelques défauts techniques pour véritablement apprécier ce plongeon dans l’inconnu.
Suivez Jesse dans sa quête de vérité, où les rêves et la réalité se confondent, où l’ombre et la lumière se confrontent.
La note est trop sévère ? Pas assez sévère ? Vous avez des informations supplémentaires à apporter ? N’hésitez pas à commenter ^^