Shadow of The Colossus…Un des plus grands jeux jamais réalisés à ce jour proposant l’une des expériences vidéoludiques les plus marquantes. Autant dire que l’annonce du remake m’a tout simplement retourné l’esprit jusqu’à ce mois de Février 2018 où j’ai enfin pu mettre les mains sur le « précieux ». Et inutile de laisser durer le suspens : Shadow of the Colossus PS4 est une tuerie. Une oeuvre ayant fait l’objet d’un travail de restauration absolument fantastique et qui fait honneur à une oeuvre désormais indispensable sur Playstation 4.
Test Shadow of The Colossus PS4 : la baffe graphique
Optimisé sur PS4 Pro, Shadow Of The Colossus est tout d’abord une réussite visuelle. Il est possible de choisir entre deux modes sur la console de Sony : graphismes ou framerate. Pour le premier, je n’ai pas été particulièrement bluffé, même si l’ensemble reste bien joli. En revanche, pour le rendu framerate, les 60 FPS font clairement la différence là où Shadow of The Colossus PS2 poussait la console dans ses derniers retranchements avec ralentissements, aliasings et bugs graphiques en tous genres.
À l’époque, nous avons été capables de passer outre pour la plupart grâce au gameplay original du titre (j’y reviendrai plus bas). Aujourd’hui, Shadow Of The Colossus PS4 est tout simplement le jeu que nous « imaginions » sur Playstation 2 . Emportés alors nous étions par l’émotion et l’aura qui se dégageaient de l’oeuvre de monsieur Fumito Ueda.
Il est ainsi désormais possible de voir « trèèèès loin » dans le jeu, avec certes encore quelques légères imperfections notamment au niveau du mapping (avec l’apparition de quelques petites textures au niveau du sol par exemple), mais sur le reste, c’est tout simplement grandiose.
Grandiose car les plans proposés par la caméra donnent vie aux artworks du jeu. L’impression de parcourir une oeuvre épique à travers des tableaux d’artistes animés est omniprésente. Ce n’est pas « beau » ou « joli », c’est somptueux. Je me suis arrêté ainsi à plusieurs reprises pour tout simplement admirer le paysage. À ce sujet, Shadow of The Colossus PS4 propose un nouveau mode Photo dans lequel il est possible de réaliser de véritables tableaux. C’est complet, simple, bien foutu, bref, il y a de quoi faire pour tous les amateurs d’art et de « belles photos ».
Un mot également sur les jeux de lumières qui donnent une nouvelle dimension à Shadow of The Colossus. C’est le cas par exemple dans les quelques forêts que l’on traverse dans le jeu ou encore en plein désert. On ressent à la fois la chaleur du soleil ou encore toute la fraîcheur que peut apporter l’ombre au termes d’un voyage éprouvant. Et c’est en ce sens où Shadow of The Colossus brille particulièrement de part son aspect graphique : il fait désormais partie intégrante d’une aventure qui était déjà sans ces ajouts incroyable.
Test Shadow of The Colossus PS4 : quoi de neuf sinon ?
Dans l’ensemble, il s’agit exactement du même jeu. La progression reste identique avec une quête liée à la chasse de « colosses » pour sauver une jeune fille. La mise en avant du coté destructeur de l’humanité reste plus que jamais la toile de fond de Shadow of The Colossus. L’être humain, aussi petit soit-il, va déloger des créatures majestueuses, qui n’ont rien demandé à personne, pour achever leur existence dans un combat épique.
Poussé par de bonnes intentions (on devine l’amour pour la jeune fille), le héros voit cependant son âme se noircir (tout comme son apparence physique) au fur et à mesure de l’avancée dans l’aventure. Un message poignant surtout dans un contexte d’enjeux climatiques et de protéction de la nature que nous connaissons tous depuis plusieurs années maintenant.
L’autre grand thème développé dans Shadow of The Colossus est la solitude. Un sentiment qui vous suit de la première à la dernière minute de jeu, où votre seul compagnon demeure un animal (votre cheval). Pas de dialogues inutiles, seulement un indice de temps à autre, pour trouver un colosse ou connaître son point faible.
La solitude est par ailleurs renforcée par l’absence totale de musiques durant vos phases d’explorations. Vous êtes tout simplement en osmose avec l’univers que vous parcourez ce qui donne à l’aventure une autre intensité dont s’est notamment inspiré Zelda Breath of The Wild par exemple.
Cependant, des musiques il y en a et celles-ci se déclencheront lorsque vous trouverez les tannières des Colosses. Un peu comme pour vous prévenir de faire demi-tour avant un affrontement épique. Et c’est précisément pendant ces affrontements que la musique proposée vient accompagner à merveille l’expérience Shadow of The Colossus. Celle-ci exprime à la fois le courage du héros mais aussi sa nature destructrice face à une créature qui au final lutte uniquement pour sa survie.
C’est ce rapport de force qui fait la différence dans Shadow of The Colossus et cela s’exprime (une nouvelle fois) par la musique lors des différentes « morts » des Colosses vous laissant alors méditer sur ce que vous venez de faire.
Alors bien entendu, il s’agit uniquement d’un jeu vidéo et un mode Time Attack dans lequel il est possible de venir affronter les colosses pour réaliser le meilleur temps vient vous le rappeler, mais sur le fond ce n’est clairement pas le premier message envoyé par la production de Fumito Ueda. Ici, il est surtout question de nous interpeller sur notre rapport à la nature et ce que nous lui infligeons au quotidien pour protéger ou sauver ce qui est notre.
Test Shadow of The Colossus PS4 : une copie parfaite ?
Si l’oeuvre est à mes yeux parfaite dans son ensemble, il demeure cependant quelques petits couacs techniques tout comme la caméra parfois capricieuse lors de certains affrontements. De mon côté, ça ne m’a clairement pas gêné dans la progression mais certains pourront être davantage dérangés par ce défaut.
C’est d’ailleurs aussi le cas de la maniabilité qui même si elle propose une nouvelle configuration demeure assez lourde à cause de l’inertie prononcée du personnage ou encore de votre cheval. Là aussi rien d’insurmontable mais vous rencontrerez forcément au moins une fois ce petit souci.
Enfin dernier point qui n’est pas vraiment un défaut mais plutôt une absence : Shadow of The Colossus devait avoir plus de Colosses à l’origine et je dois avouer que je n’aurai pas été contre un ajout dans ce remake des Colosses qui n’avaient pu être intégrés à l’époque sur Playstation 2. Malheureusement ce n’est pas le cas. Mais si cela peut vous consoler, il y a des tas de défis intégrés dans le jeu vous permettant de débloquer de magnifiques illustrations et autres bonus dans le jeu, un peu à l’ancienne, sans devoir passer par la case micropaiement.
Conclusion
Vous l’avez compris, ce Shadow of The Colossus est l’une des tueries incontournables de la Playstation 4. Certains pesteront contre le côté « Remake » mais pour une fois qu’une mise à jour d’un ancien jeu est vraiment méritée et « maîtrisée », autant ne pas bouder son plaisir. Surtout pour les personnes n’ayant pas pu faire le jeu sur Playstation 2. Le découvrir avec ces graphismes modernes est tout simplement un devoir. Passer à côté d’un tel chef d’oeuvre vendu pour 30 euros serait une véritable erreur. Tout comme le fait que Sony n’ait pas pu proposer une édition Collector digne de ce nom mais je vais arrêter de remuer le couteau dans la plaie.
En attendant God of War et Ni No Kuni 2, la PS4 se dote là d’un solide argument de vente en termes d’exclusivités. Il ne manque plus qu’une mise à jour de Demon’s Soul pour boucler la boucle sur cette génération de consoles. Et là, je poserai tout simplement 4 semaines de congés pour disparaître dans l’univers de Boletaria sans même vous dire au revoir les amis.
Alors ce jeu… mmmm, il me laisse un goût amer.
C’est ma première expérience de SotC et je suis tiraillé entre les panoramas grandioses, les colosses gigantesques et une camera et un gameplay horribles…
Pouquoi ajouter des controles « modernes » ? pour les nouveaux joueurs. Hors, très peu change avec ces contrôles modernes, la sensation de facteurs aléatoires et non contrôlés par le joueur rendent le gameplay tellement frustrant. Pourtant, je n’ai pas l’impression d’etre un noob complet…
Mais même si ce gameplay peut faire débat: je veux bien concevoir qu’il est censé être volontairement douloureux pour renforcer la fragilité de Wander face à son environnement, la caméra est inexcusable.
Un mode photo est introduit et tu sais combien j’aime en faire usage, comme tu l’as vu sur mes photos ACO. Mais ici, la caméra ne nous laisse jamais tranquille, impossible de faire les compositions que l’on souhaite, même en dehors des combats.
J’aurais bien vu une caméra moins « magnétique », du style: je te laisse tranquille pendant 3 secondes, et seulement au bout de 3 ou 4 secondes, je commence à revenir à mon point neutre avec une vitesse progressive. Et j’interromps mon retour au point neutre si le joueur redonne une commande de sens inverse sur la caméra. Mais là, c’est immédiat et systématique, quelle horreur !
Bref, je suis tiraillé sur ce jeu…
Je suis arrivé au 15e colosse, j’allais le finir mais au moment de l’achever (son dernier point faible caché), impossible à cause de cette caméra et ce gameplay hardcore aléatoire (c’est ce que je ressens en tout cas).
Pour la première fois depuis bien longemps, un jeu me frustre au point de m’énerver et me faire quitter…
Je dois trouver le courage de le relancer pour le finir, j’avais tellement envie d’aimer ce jeu mais je ne sais plus quoi penser…