Revoilà Geralt de Riv, notre Sorceleur taciturne qui remet le couvert après un The Witcher III dantesque et une première extension pas forcément indispensable. Cette seconde aventure additionnelle vaut-elle le détour ?
Vacances de Toussaint
Plusieurs mois séparent la sortie de Blood and Wine et The Witcher 3. Nous retrouvons notre héros grisonnant pour un tout nouveau périple dans le duché de Toussaint, une région à l’ambiance très inspirée de la cote méditerranéenne. Tout commence avec une énième annonce sur un panneau d’affichage. La duchesse (ou princesse dans le livre) Anna-Henrietta dirige d’une main de fer une région connue principalement pour son vin et sa bourgeoisie.
Cette dernière souhaite faire cesser une série de meurtres visant principalement les nobles de sa principauté. Je n’en dirai pas plus sur le scénario mais sachez qu’il est très bien écrit, (une fois de plus) et qu’il nous embarque dans une aventure bourrée d’action et de rebondissements.
Vendanges sanglantes
Parlons un peu du nouveau monde qui nous entoure. Il est tout simplement somptueux. Ça fait du bien de retrouver un peu de couleur dans un jeu ou l’ambiance était généralement assez sombre. Les paysages sont vallonnes, les panoramas diversifiés et les villes ont une ambiance méridionales très marqués. Entre les vignes et les animaux exotiques, le dépaysement est total. Même l’accent des PNJ est en phase avec le décor.
Les détails, voilà ce que CD Projekt maîtrise à la perfection. Les graphismes paraissent d’ailleurs un peu plus fins par rapport aux anciennes régions même si des problèmes d’aliasing et de clipping persistent. La Toussaint est d’ailleurs assez immense et très longue à visiter, sans compter la quête principale qui vous prendra une dizaine d’heure en ligne droite environ. Ce sont les à cotés qui ne manqueront pas de vous enivrer.
Des contrats de Sorceleurs aux camps de brigands, les ajouts sont nombreux et très bien pensés. Beaucoup de dialogues bien marrants englobent des situations plus variées qu’à l’accoutumé. On pouvait penser que les développeurs allaient s’arrêter là mais que nenni. Une refonte totale des menus (beaucoup plus accessibles), des nouvelles armes, des nouvelles armures et même un nouveau système de mutation viennent compléter cette extension.
Les combats sont toujours aussi chorégraphiés même si on pourra regretter une aventure plus facile dans sa globalité. Avec les quêtes annexes et tous les nouveaux paysages à explorer, c’est presque 50 heures supplémentaires que nous donne le studio polonais soit l’équivalent d’un jeu complet.
Et avec ça ?
Cette extension Blood and Wine de The Witcher 3 vient apporter un petit plus pour les collectionneurs. En effet, vous pourrez également obtenir la propriété d’un domaine viticole que vous pourrez améliorer à coup de pièces d’or pour en faire un quartier général décent. Vous pourrez y entreposer entre autres vos objets collectés (trophées, armes, armures…) ainsi que faire pousser des herbes revigorantes. Une bouffé d’oxygène dans cette aventure palpitante. Le domaine donnera même accès à quelques scènes plutôt drôles faisant références aux événements passés. Par ailleurs, l’ensemble du jeu joue sur cette fibre nostalgique, ce qui a pour effet d’exclure par moments les nouveaux arrivants sur la licence.
Dans l’ensemble, Blood and Wine est une très belle satisfaction. C’est évident, CD Projekt aime les joueurs et n’hésite pas à nous gratifier d’une extension très complète qui nous fait voyager dans des contrés où le vin coule à flot, le tout pour moins de 30 euros. Un scénario bien écrit et une quantité énorme de contenu supplémentaire devrait vous convaincre de sauter le pas. Les habitués seront comblés et les nouveaux démarreront l’aventure avec une ergonomie repensée. The Witcher III au top de sa forme donc.
mais du coup c’est un stand alone ou pas ?
Non absolument pas, il faut posséder une version de The Witcher 3 ou la version Goty.