Test Doom the Dark Ages : l’opus de la démesure

Test Doom the Dark Ages : l’opus de la démesure

DOOM the Dark Ages est un fast FPS d’une générosité rare, d’une folie ambiante extrêmement communicative et d’une énergie surprenante. Les combats prennent des allures de spectacle sanglant où le joueur est à la fois acteur et spectateur de sa propre capacité destructrice. Les outils mis en place pour massacrer les hordes de démons poussent à se surpasser et essayer toutes les armes et leurs variantes. Mais tout n’est pas réussi, à commencer par le scénario. Après l’avoir terminé à 100% en 26 heures gores et réjouissantes, je vous en dis plus dans ce test DOOM the Dark Ages (test réalisé à partir d’une version commerciale).

 

Ridiculement sérieux ou sérieusement ridicule ?

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Un peu mégalo le roi humain ? Pas plus que l’antagoniste principal.

 

S’il y a bien un aspect qui m’a laissé de marbre, c’est bien la tentative de scénario, d’installation de lore que The Dark Ages propose. Avec son univers techno-viking infernal, les cinématiques et les dialogues sont tellement sérieux, pompeux, premier degré que ça frise parfois le ridicule. Sans parler de l’antagoniste principal, flanqué de sa prêtresse, qui ont l’air de sortir de Power Rangers, où ils occuperaient le rôle de méchants le temps d’un épisode. Il reste néanmoins quelques chouettes moments bien badass, intervenants vers la fin du jeu. Mais ces courtes séquences sont noyées dans un flot scénaristique discutable. 

 

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Les décors en jettent souvent, même si on n’a pas trop le temps de s’y attarder.

 

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En arrière plan, une bataille de titans. Je vais bientôt les rejoindre.

 

Pour ne rien spoiler, je ne vais citer qu’un élément qui sauve un peu l’ensemble et qui survient dès le début : la sensation d’être le croque mitaine et le prédateur ultime. Le personnage principal, le Slayer, effraie à la fois les démons et les quelques humains que l’on croise. Ces derniers lâchent à leurs comparses des phrases évocatrices du genre “ne l’approche pas”, “ne le provoque pas”. Cela procure une sensation de puissance folle

 

 

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À dos de dragon, dans un titan, ou à pieds : le Slayer est un prédateur infatigable et implacable.

 

De manière générale, avec son design plus animal que jamais, avec sa cape, son bouclier et son pas lourd, le Slayer en impose. Sa démarche rappelle d’autres figures de père fouettard du cinéma, tels Michael Myers (Halloween) ou Jason Voorhes (Vendredi 13). Bon cela, c’est quand on marche. Mais dans DOOM, on sprinte la majeure partie du temps.

 

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Le fléau, mon nouveau meilleur ami.

 

La principale nouveauté de cet opus, à savoir le bouclier, ne va pas entraver notre mobilité ni  vélocité. C’est plutôt tout le contraire. Mais de manière globale, je ne sais pas trop pourquoi Id Software a essayé d’installer une mythologie de la sorte à sa licence phare. C’est raté pour ma part.

 

Test Doom the Dark Ages : Fini de rire

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Les environnements sont assez variés pour ne pas lasser.

 

Manette en main, fini de rigoler. On n’a pas le temps pour cela. Le rythme est frénétique (mais pas hystérique), les grandes cartes proposées dans les 22 chapitres permettent d’explorer de nombreux passages secrets regorgeant de trésors et d’éléments cosmétiques entre deux affrontements majeurs. L’intensité de l’action provient également du fait que The Dark Ages propose beaucoup moins de séquences de parkour que ses deux prédécesseurs.

 

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Les chapitres avec une ambiance lovecraftienne sont très réussis.

 

Les phases de plateforme/parkour sont surtout là pour accéder aux zones secrètes.

 

En y réfléchissant bien, le Slayer fait toujours du parkour, mais cette fois dans les hordes de démons à massacrer et ce grâce à son bouclier. J’avais peur qu’on perde en vitesse : il n’en est rien grâce à cette nouveauté.

La charge au bouclier dynamise les traversées de ravins comme jamais.

 

Le bouclier va nous protéger des attaques ennemies et permettre de renvoyer les projectiles avec le bon timing. Là-dessus, aucune surprise. Mais rapidement, le Slayer va l’utiliser pour foncer sur les démons et les assommer, comme une sorte de dash ultra rapide. Il va également s’en servir de grappin, ou le projeter pour activer des interrupteurs. Un vrai couteau suisse.

Contre les démons, les combats se font encore plus au corps à corps. Cela se manifeste par l’introduction de trois armes blanches. Le gantelet, le fléau et une grosse masse apportent un peu de variété dans les exécutions, sans pour autant remplacer les “glory kills” des deux épisodes précédents et la satisfaction gore qu’ils occasionnaient. Heureusement, on n’a pas trop le temps de s’appesantir.

 

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Je sens que je ne suis pas le bienvenu dans cette forteresse démoniaque.

 

L’utilisation de ces trois armes est limitée par un nombre de charges, dont la régénération se fait au fil du temps. Une manière de pousser le joueur à attaquer les démons d’une autre manière ou parer leurs attaques avec le bouclier. L’or récolté pendant l’aventure va servir à améliorer nos armes de corps à corps en augmentant le nombre de charges ou réduire le temps de régénération en cas de parade réussie. Un système malin et imparable qui pousse sans cesse à alterner entre combat à courte et moyenne distance.

 

Le bouclier, la meilleure arme ?

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Le bestiaire est lui aussi varié : les mid boss abondent et redoublent de férocité.

 

Au-delà des armes de corps à corps et du bouclier, The Dark Ages met à disposition un arsenal complet, donnant lui aussi dans la démesure. Les shotgun et fusils à 2 coups ne surprendront personne. Leur efficacité légendaire, non plus. D’autres armes ont un nom plus évocateur comme ‘le déchiqueteur’ ou ‘le revanchard’. Tout un programme. Sachez qu’avec ces 11 armes, améliorables contre de l’or, il y a de quoi parer toute éventualité contre les hordes de démons et prendre un malin plaisir à tout dézinguer.

 

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Quelques décors laissent pantois (pas longtemps, les ennemis se rapprochent).

 

Les combats prennent ainsi des allures de ballets pyrotechniques sophistiqués, mortels et survitaminés. La couleur des projectiles va les rythmer. Les rouges, le Slayer va devoir les éviter ou les encaisser avec son bouclier. Quant aux verts, il va chercher à les renvoyer avec une parade parfaite pour blesser ses ennemis, et recharger son gantelet par exemple.

Tout est mis en place pour inciter le joueur à l’agressivité et au mouvement : la récupération de santé, d’armure et de munitions se font à l’occasion d’une attaque au corps à corps. Le temps qu’elles se régénèrent, on va utiliser ses armes à distance, parer ou se déplacer. Un système diaboliquement huilé et séduisant.

 

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Notre Mécha, vu de l’extérieur.

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Notre Mécha, vu du poste de pilotage.

 

Ces superlatifs, je vais les réutiliser pour évoquer la bande-son, bien en phase avec l’action ou avec la grandiloquence des cinématiques. La démesure de The Dark Ages se retrouve aussi dans les quelques séquences de Méchas ou à dos de dragons cybernétiques. Celles-ci sont suffisamment bien faites pour ne pas casser le rythme et suffisamment rares pour ne pas ennuyer le joueur. Elles contribuent au grand n’importe quoi ambiant et à la folie du soft.

 

Test Doom the Dark Ages : Conclusion

DOOM the Dark Ages est un must have pour tout aficionado de fast FPS. Si on fait fi de l’histoire ridiculement sérieuse, cet opus propose une aventure grandiloquente de plus de 20 heures d’oblitération de hordes de démons de haute volée. Si on ajoute les collectibles et autres défis, il y a de quoi faire au cours des 22 chapitres.

Avec ses quelques séquences en Méchas, d’autres à dos de dragons, en plus de son système riche et survitaminé de combat à courte et moyenne distance avec son bouclier/couteau suisse, les aventures du Slayer gagnent en démesure pour notre plus grand plaisir. Tous ces éléments confirment qu’il est véritablement le prédateur le plus dangereux et le plus badass des enfers.  

Test Doom the Dark Ages : l’opus de la démesure
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Test Doom the Dark Ages : l’opus de la démesure
Les plus
  • Techniquement solide
  • Gameplay au top
  • Le slayer, plus badass que jamais
  • Action frénétique et jouissive
  • Bonne durée de vie et rejouabilité
  • De chouettes moments de bravoure
  • La musique
  • Intégralement en français
Les moins
  • Scénario ridiculement sérieux
  • Scénario sérieusement ridicule
Graphismes 18
Gameplay 20
Son 18
Durée de vie 18
Rapport qualité/prix 18

Meilleur bon plan

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