Il est toujours agréable d’accueillir une nouvelle licence dans le jeu vidéo. Ember Lab, studio Californien fondé en 2009, nous propose sa vision du jeu d’aventures. Après avoir attiré les regards lors de ses différentes présentations, il était temps de prendre la manette pour tenter le voyage. Test Kena Bridge of Spirits réalisé à partir d’une version commerciale dématérialisée
Test Kena Bridge of Spirits : des esprits et des Rots
Le joueur incarne Kena, une « shaman » capable de guider les esprits vers l’au-delà. Chemin faisant, celle-ci va faire de drôle de rencontres, notamment avec des petits êtres tout mignons, dénommés les Rots. Un drôle de nom pour des petites boules de poils, un peu peureuses.
Au fur et à mesure de l’aventure, Kena va très vite découvrir l’utilité des Rots, bien plus forts et utiles à plusieurs. En effets, certains passages nécessiteront que les Rots s’unissent à la demande de l’héroïne pour lui permettre d’avancer ou encore pour l’aider dans ses combats.
Eh oui, qui dit action et aventure, dit forcément des ennemis. Kena va devoir combattre un mal qui ronge les différents lieux qu’elle traversera et libérer notamment un village servant d’hub à l’histoire. Si je vous laisse le soin de découvrir le scénario, je tiens à vous indiquer que les affrontements se révèlent assez intéressants, avec une approche « Souls-like » édulcoré assez bienvenu.
Pour cela, vous allez pouvoir devenir plus fort(e) en débloquant des aptitudes de combat dans un arbre de compétence des plus simples.
Test Kena Bridge of Spirits : C’est mignon tout ça !
Le jeu d’Ember Lab est beau. C’est un fait. On sent clairement la maitrise d’un studio spécialisé dans l’animation et leurs différentes expériences, dans la publicité notamment, portent leurs fruits dans ce titre. L’ensemble est donc maitrisé et ressemble souvent à un film « Pixar ». Les cinématiques oscillent entre du 60 et 25 images par seconde, certes, mais c’est vraiment la seule chose qui gâche le rendu général du titre. L’ambiance zen qui s’en dégage et la bande-son participe à « poser » le joueur lors des phases d’exploration et le secouer un peu plus durant les combats. C’est assez classique mais efficace.
Côté gameplay, il ya bien une « raideur » dans la course de Kena qui disparaît un peu lors des combats et la manipulation avec le stick droit des Rots, dans certaines situations, est une vraie souffrance. Mais en dehors de ces points-là, il est bien difficile de critiquer ce premier projet.
Et que dire des boules de poils, qui, même si elles sont toutes identiques, apporte une très jolie touche au titre ? Elles ont clairement leurs utilités car, plus on en trouve plus on monte de niveau. Elles participent aussi grandement à nous faire avancer dans cette aventure grâce à leurs différentes capacités qui se débloquent au fur et à mesure de votre avancée.
À noter que l’on peut les coiffer avec les différents chapeaux glanés ici et là dans le jeu pour les rendre encore plus fun, ce qui permet au joueur de s’y attacher de plus en plus. Bref, une idée géniale des développeurs pour « accrocher » les joueurs et cela fonctionne parfaitement.
Test Kena Bridge of Spirits : une licence à fort potentiel
Une fois passé le stade de la découverte, on se rend compte malheureusement que Kena est un jeu qui tourne assez vite en rond.Le cheminement est d’un classicisme sans nom, avec toujours les mêmes situations à vivre. On libère un coin, parfois on tombe sur une énigme, on affronte un boss et on recommence.
Il est dommage que les développeurs n’ont pas soigné cet aspect, alors que tout le reste est plutôt bien maitrisé.De fait, je me suis assez vite ennuyé dans ce monde tout joli mais qui fait preuve de tellement de convenance.
Le jeu se termine en 8-10 heure en ligne droite et j’ai bien eu du mal à revenir dessus pour le compléter à 100 %.Je vous conseille donc de monter la difficulté pour des affrontements bien plus soutenue, sans que cela entraine forcément plus de frustration, afin d’apporter un poil plus de challenge à l’aventure.
Conclusion
Kena Bridge of Spirits est un opus sympathique qui a le luxe d’être une exclusivité (temporaire?) sur Playstation 5. Cela ne fait pas tout et il lui ne manque pas grand-chose pour faire partie des grands de cette génération.Cependant, cette nouvelle saga rencontre un beau succès critique auprès des joueurs et c’est bien là le principal.
Il est clair que cette licence a un fort potentiel pour une suite beaucoup plus aboutie et qui saura, peut-être, prendre un peu plus de risques pour devenir un titre majeur.Si vous aimez le genre, ce jeu est idéal pour être fait en famille ou en cadeau de Noël pour vos enfants, sachant qu’une version physique doit sortir au mois de novembre prochain.
Une petite bouffée d’oxygène bienvenue mais loin d’être indispensable.
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