Après avoir cartonné sur PC, PlayerUnknown’s BattleGround (PUBG) atterrit sur Xbox One en accès anticipé. Fer de lance du genre « Battle Royale » jusque là cantonné au simple Mod, PUBG ambitionne désormais de s’imposer sur console. Après 150 heures de jeu, de victoires et autres déboires, voici mon test de PUBG sur Xbox One X.
Test de PUBG : une bataille vraiment royale.
100 concurrents sont parachutés sans équipement sur une île immense. Un seul en sortira vivant/vainqueur. Voilà, pour rappel le concept tout simple de la « Battle Royale »… mais Ô combien addictif et grisant. Après avoir sauté de l’avion (suivant une trajectoire différente à chaque partie), tout l’enjeu est de se trouver un endroit pour se stuffer (=s’équiper) correctement. Armes et accessoires, gilet par balles, soins… Obtenir la panoplie du parfait survivant est parfois une épopée en elle-même. Car bien sûr, d’une partie à l’autre, les bâtiments ne renferment pas les même « trésors ». Là où dans une grange vous aviez trouvé une M416 salvatrice, un pantalon de combat blanc embarrassant vous attendra peut être dans la partie qui suit. Stressant.
Ajoutons à cela qu’au bout de 5 minutes, la zone de jeu se rétrécit au fur à mesure pour concentrer les joueurs au maximum dans des zones de plus en plus réduites. Hors de la zone « Safe », le joueur en retard subira des dégâts. Ainsi, quand tout va mal (ou pas d’ailleurs), les sources de stress peuvent s’accumuler. La zone de jeu loin du lieu d’atterrissage, les embuscades, les tirs sporadiques dans le quartier d’à coté : tout participe à faire de chaque partie une expérience exaltante. Jusqu’au top 1 ?
À noter que PUBG est jouable en « solo » (donc contre 99 autres participants) pour une expérience ultime de jeu vraiment flippante et tendue. Le jeu est aussi possible en « duo », donc un mode avec 50 équipes s’affrontant où la coopération est vraiment satisfaisante. Enfin, par équipe de 4 (donc 25 équipes), pour des parties moins convaincantes en terme de plaisir de jeu.
Test de PUBG : Bien plus qu’un FPS/TPS
Au-delà de son concept accrocheur, PUBG arbore des airs de FPS/TPS extrêmement classiques. D’une simple touche (RB ici), le joueur passe de la vue à la première personne à la troisième. De quoi s’adapter à toutes les circonstances et types de joueurs. Et comme dans Rainbow 6 Siege (pour un exemple récent), on peut se pencher sur le coté droit ou gauche pour s’ouvrir une fenêtre de tir sans prendre trop de risques.
De plus, PUBG a un coté survivaliste vraiment plaisant. Il faudra gérer, doser son inventaire en fonction de la taille du sac à dos trouvé. Si le poids du sac ne ralentit pas le personnage, il faudra néanmoins faire attention à ce que vous transportez. S’encombrer de petits kits de soins, ou de munitions d’un calibre que vous n’utilisez pas peut vite vous empêcher de ramasser une super caisse de soin… Et le temps de faire le ménage dans le sac, TOUT peut arriver. Ainsi au fil des parties, le joueur développe ses propres stratégies pour optimiser sa manière d’aborder son équipement.
Après avoir abattu un ennemi, on peut (doit ?) piller son équipement pour étoffer le sien… au risque d’être surpris par un opportuniste. Encore un choix à mûrement réfléchir.
Test de PUBG : Un arsenal convaincant
Du simple pistolet d’appoint au fusil d’assaut moderne, l’arsenal à la disposition des joueurs est classique. Encore faut-il avoir la chance de tomber dessus et de trouver les bons accessoires. Il n’est pas rare de faire la majeure partie d’une partie sans trouver LA lunette qu’il vous faut sur votre fusil de sniper. Encore du stress…
Des armes au corps à corps sont également disponibles mais ne servent pas à grand-chose, exception faite de la déjà cultissime bâtée (une grosse poêle à frire) qui, portée à la ceinture, protège littéralement vos miches. Quel réconfort d’entendre le « cling » d’une balle ricochant sur le métal de la poêle. Dans ces moments de grâce, une seule chose à dire : Merci la bâtée !
Les grenades sont également de la parties : fumigènes, assourdissantes, à fragmentation… tout ce qu’il faut pour faire diversion ou faire d’un adversaire un puzzle.
Tout ceci donne des gunfights hyper tendus, nerveux, où le joueur joue sa vie à chaque instant. Personnellement, j’ai rarement autant senti mon cœur s’emballer dans un jeu.
Test de PUBG : Un background très réussi
Une seule carte est disponible au lancement du jeu sur Xbox. Immense, avec des villes délabrées, des champs parfois à perte de vue, des friches industrielles. PUBG distille une ambiance post soviétique très réussie. La carte est également parsemée de lieux clichés : la prison, l’hôpital… Autant dire des aimants à joueurs voulant juste défourailler (et donc à éviter si vous visez le top 1).
Par contre, il y a peu de types de maisons et bâtiments. Le point positif est que l’on sait au bout de quelques parties quelles sont les pièces où peut se cacher un ennemi.
Vu le gigantisme de la carte, les développeurs ont eu la bonne idée d’intégrer des véhicules. Les voitures, 4X4, moto (très capricieuses), bateaux sont autant de sources d’ennuis que de réconfort. Ils permettent par exemple de s’échapper rapidement de la zone mortelle mais au prix d’un bruit infernal au risque de se faire remarquer un peu trop. Encore une donnée à intégrer pour la victoire finale.
Enfin, un point sur les récompenses de fin de parties. Quelque soit votre performance, vous aurez des points (des BP). Bien sûr, plus vous tuez et surtout plus votre classement sur 100 est élevé, plus vous aurez de BP. Ces points servent à acheter des caisses à butins purement cosmétiques.
Test de PUBG : de grosses lacunes techniques
Le jeu est annoncé comme « optimisé » pour la Xbox One X… En fait, il est seulement jouable sur la Xbox One X. Il faut s’accrocher sur la Xbox One classique ou la la version S. Un framerate sous les 20 FPS, des textures hideuses, des bâtiments qui apparaissent avec beaucoup de retard après l’atterrissage. Mais le plus pénible est sans conteste les très nombreux crashs en cours de partie. Sans la Xbox One X, PUBG est frustrant et le plaisir de jeu est sérieusement entaché.
En revanche si vous êtes équipés de la dernière née de chez Microsoft, PUBG tourne aux alentours des 30 images par seconde et reste passable graphiquement. Par contre, des rollbacks surviennent encore trop souvent et ternissent pendant quelques instants la partie. Avec la Xbox One X, les crashs sont plus rares : seulement 5 en plus de 150 heures de jeux.
La très grande prouesse de PUBG est que ces faiblesses techniques ne pèsent pas lourd en comparaison du plaisir de jeu et des frissons ressentis. Et les exemples de joueurs de ma liste d’amis passant à la Xbox One X pour avoir la meilleure expérience de jeu possible prouvent l’engouement suscité par PUBG.
Test de PUBG : la meilleure arme ? un casque…
Dans PUBG, le son est crucial. Identifier l’origine d’un tir, déceler un bruit de pas dans l’étage du dessous… La survie passe obligatoirement par un bon casque avec 2 écouteurs.
Avec la pratique, on en vient même à identifier l’arme du tir entendue au loin. Et même lors d’un rechargement dans la pièce à coté. Vraiment ahurissant et impressionnant.
Test de PUBG : Conclusion
PUBG est la tuerie annoncée. Le concept est simple et addictif. Servies par un gameplay outrageusement classique mais tenant la route, les parties s’enchaînent avec un plaisir immense. Un simple bruit de porte peut faire battre votre cœur à 100 à l’heure. Un tir rebondissant sur votre bâtée vous faire sursauter et crier. Sans parler de l’excitation ressentie quand les derniers survivants s’affrontent. Rarement un jeu vidéo m’a fait ressentir autant d’émotions fortes et contradictoires au sein d’une même partie. Malheureusement, la fête est gâchée pour les possesseurs de Xbox One classiques ou S. Pour profiter de PUBG, la Xbox One X est quasiment indispensable. Reste un jeu évidement perfectible et des mises à jour viennent peu à peu améliorer l’ensemble. PUBG est déjà un must have et un instant classic. Mesdames, messieurs, à vos parachutes. Il ne peut en rester qu’un !
Si vous voulez vous faire une idée, notez que je diffuse régulièrement mes parties de PUBG sur la plateforme de streaming Mixer :
Bibi sur Mixer : https://mixer.com/BibiMaster
Avec la mise à jour (maj) 0.5.27.6 déployée le 9 janvier, PUBG corrige le gros point noir du lancement : les crashs. En deux jours, ni moi, ni les joueurs que je connais n’ont eu de crash. (Possesseurs de Xbox One, S ou X)
Sur la Xbox One classique et S, le framerate a été amélioré, rendant le jeu plus agréable. Par contre, les bâtiments continuent à apparaitre avec encore du retard à l’atterrissage du joueur.
Sur la Xbox One X, le jeu a subi également une cure de jouvence au niveau graphique avec des effets de lumière améliorés. On a beaucoup moins l’impression d’évoluer dans des décors en carton pâte.
De plus, le mode à la première personne strict (impossible de jongler entre la vue à la troisième personne et la première) a fait son apparition pour le mode solo, duo et escouade.
Enfin, la musique assommante du menu principale peut être coupée.
Bref, que des bonnes nouvelles avec cette maj, même si les rollbacks persistent en début de parties. Mais que de progrès réalisés après seulement 3 semaines d’accès anticipé…
Du coup, niveau notation, en supprimant les crashs, je remonte la note globale à 18/20.