Succéder à Forza Horizon 3 est tout sauf un cadeau… Beau, long et surtout fun, le troisième opus avait mis la barre extrêmement haute dans le petit monde de la course automobile. Playground Games revient à la charge avec le quatrième épisode, avec suffisamment de nouveautés pour justifier son achat ? Après quinze heures de jeu solo et multi, voici mon avis dans le test de Forza Horizon 4 (FH4).
Condition du test : réalisé sur la version 1.203, sur Xbox One X.
Test de Forza Horizon 4 : God save the King !
Nouvel épisode, nouvelle destination. Après les Etats-Unis d’Amérique, le sud de la France et l’Australie, c’est au tour de la Grande Bretagne d’accueillir le festival Horizon. A la fin du 3, le joueur était couronné patron du festival… et bien dans FH4, retour aux sources, le joueur incarne un pilote débutant (quel originalité) qui essaiera de se faire un nom dans la galaxie Horizon. Comment ? Pas de surprises a prori : les épreuves restent peu ou prou les mêmes que dans les Horizon précédents. Des courses sur route, sur terre, du cross country, de rue, de dragster, du drift, des cascades, des défis (radar, panneau de danger)… N’en jetez plus ! Il y a une quantité invraisemblable d’activités !
Dans FH4, la Grande Bretagne dépeinte est magnifique, mais peu variée au final. La taille de la carte est sensiblement la même que l’épisode australien. Des champs, des prairies, bocages, petits villages pittoresques se succèdent. Mais le cadre est beaucoup moins marquant que la jungle, marais, déserts de Forza Horizon 3. Néanmoins, l’introduction par Playground Games des quatre saisons change tout, marque les esprits et met tout le monde d’accord. Quatre saisons, quatre sensations de conduite, quatre ambiances et la sensation parfois d’avoir quatre cartes à disposition ! Un tour de force.
Test de Forza Horizon 4 : Connecting people
Au cours du prologue présentant les saisons et leurs impacts sur la conduite, le joueur sera amené à choisir un avatar parmi les 14 archétypes disponibles… Bon autant le dire, PG s’y connait en modélisation de voitures mais moins en avatars, peu convaincants. Par la suite, il sera possible de leur attribuer des fringues et danses pour frimer (ou continuer de les ridiculiser^^) pendant la présentation des courses, les résultats ou les temps de chargement. Indispensable, non ?
La grande force de FH4 est de proposer un monde hyper-connecté sans même s’en rendre compte. Dans les précédents volets, les pilotes rencontrés sur la map étaient contrôlés par l’I.A. et portaient le nom de vos amis ou autres joueurs. Ce temps est révolu. Les pilotes rencontrés en mode libre (hors courses ou épreuves) sont forcément de vrais joueurs. A vous de les défier, les inviter à des sessions en coopération ou simplement les ignorer. FH4 est enfin un jeu de course massivement multijoueur et peut accueillir jusqu’à 72 joueurs par session.
Peu après le prologue, une autre grande force de FH4 est de donner carte blanche lors d’une épreuve. En effet, absolument tout est faisable en coopération, jusqu’à 6 joueurs. Même les affrontements exotiques contre un train ou un avion. Il en va de même pour affronter d’autres joueurs. Plus besoin d’aller dans le menu pause pour lancer une session en ligne… Extrêmement plaisant. Par contre, s’ils sont réduits quand on lance une épreuve en solo, les temps de chargements sont très longs en multi. Décevant.
Test de Forza Horizon 4 : Une Forza 4 saisons sauce Pokémon pour la table 7 !
Le mode « aventure en équipe » permet des championnats en coop bien plus complexes. Depuis le menu pause, le joueur peut créer sa « playlist » d’épreuves selon ses propres conditions. La saison, l’heure de la journée, le temps, le nombre de tours, la catégorie et la cylindrée des véhicules… la personnalisation est assez poussée pour des road trip entre amis (session privée) ou avec des joueurs du monde entier (session publique). Au regard du contenu gigantesque d’activité, le nombre de possibilités est vertigineux. Ajoutons à cela la survenue aléatoire du Forzathon Live, avec un zeppelin (!) appelant les joueurs à se réunir, à collaborer pour remplir 3 défis et gagner des crédits. Bref, il y a toujours, tout le temps des trucs à faire dans Forza Horizon 4 !
Bien sûr, FH4 est un jeu de voiture (alerte spoiler…) et je n’en ai pas encore parlé ! 450 véhicules sont disponibles. Des constructeurs prestigieux aux obscures bizarreries britanniques, il y en a pour tous les goûts. A l’achat chez le concessionnaire, à la loterie quand on passe de niveau ou même à la salle des ventes (dispo dès le lancement du jeu), on se fait vite un garage qui a fière allure. Mais comme d’habitude avec les Forza Motorsport ou Horizon, ce n’est jamais suffisant et le coté collectionnite à la Pokémon fonctionne à plein tube. Attrapez les toutes !
Test de Forza Horizon 4 : On the raod again
Sans rire… il aura fallu quatre épisodes pour avoir enfin un éditeur de courses. Cela paraît tellement évidement de le mettre à disposition mais par ailleurs, la concurrence ne le fait pas (n’est-ce pas The Crew 2 ?). Dans FH4, il est extrêmement simple de créer ses propres tracés. Simple et complet. L’un des rares impératifs est de commencer sur un point de départ de course préexistante. Mais cela n’est guère gênant au regard du nombre d’épreuves. Après avoir choisi un véhicule parmi sa collection, le joueur trace littéralement son circuit en conduisant. Pour les points de contrôle, il suffit d’appuyer sur la touche X. Insatisfait du tracé ? La fonction rembobinage permettra de faire machine arrière. Pour faire de son tracé un circuit, il suffit de revenir à son point de départ. Pour un sprint, on dépose simplement une ligne d’arrivée en passant pas le menu pause. D’une simplicité diabolique.
Une fois le tracé réalisé, il doit être validé dans les conditions d’une course contre des pilotes contrôlés par l’ordinateur. Puis restent à nommer son épreuve, à choisir la catégorie de véhicule, la cylindrée, la saison… Enfin (et surtout), une dernière étape permet de le sauvegarder pour la postérité. Pour le retrouver, il suffit d’aller dans l’interface de création, dans le menu pause. Ainsi, l’éditeur est un outil simple, complet et très intuitif.
Test de Forza Horizon 4 : Ça roule des mécaniques
Sur la Xbox One X, FH4 tourne soit en 4K/30fps ou 1080p/60fps. Ne disposant pas de téléviseur ultra haute définition, je me suis rabattu évidement sur la seconde option qui offre un confort de jeu inégalable. Au niveau technique, FH4 est un bonheur. Le jeu est beau, toujours fluide. Magnifique à s’en décrocher la mâchoire ? Oui, d’ailleurs la mienne a pris illico un billet Eurostar pour traverser la manche, a loué une voiture et a entamé un road trip dans l’arrière pays britannique…
Et l’ADN de Forza Horizon est perpétué. En effet, du débutant au Fanjio des temps modernes, la conduite est paramétrable à l’envie et s’adresse à tous. Je n’ai constaté aucun crash pendant mes quarante heures de jeu. Enfin, je n’ai déploré qu’un bug sonore, un bruit de moteur permanent qui s’est envolé en changeant de véhicule.
Si beau soit-il, un manque de vie se fait sentir par moment. Mais enfin, où sont les gens, les passants, les badauds, les curieux, les férus de mécaniques ? Et où sont les animaux, les oiseaux ?
Test de Forza Horizon 4 : Conclusion
L’excellence. Forza Horizon frise encore une fois l’excellence avec ce quatrième épisode. Excellence graphique, technique, au niveau du gameplay, de plaisir de conduite… Pour les habitués de la licence, les épreuves sont certes classiques et la carte de Grande Bretagne est moins folle que dans Horizon 3. Mais l’introduction des saisons amènent un souffle nouveau et démultiplie un contenu déjà gigantesque. Bien sûr, on ne peut que regretter la longueur des chargements lors des sessions entre amis ou JcJ, mais l’évidence est là. L’excellence. L’introduction gratuite du très attendu éditeur de circuit brise les dernières limites et démultiplie les possibilités. FH4 est déjà une référence, un standard. On n’a pas fini de parcourir Albion… peut être y retrouverez vous ma mâchoire ?
bon ben voilà j’ai craqué sur Xbox X rien que pour ce jeu !
après une dizaine d’heures dessus, je ne regrette absolument pas ! de loin le meilleur jeu de course simu/arcade auquel j’ai pu joué toutes générations confondues.
On sent tout l’amour de Playground Games pour les jeux de bagnoles! Même si la formule peut sembler un peu redondante si on joue de nombreuses heures (c’est clairement un jeu à picorer!), TOUT est fait pour faire kiffer le joueur : du fun, des sensations, du plaisir et encore du plaisir.
En un mot : MERCI
bordel…. LE jeu, avec le 3, qui me donne envie d’acheter une XBOX ONE X, une télé 4K, un plaid chez Maison du Monde et ne pas quitter mon canapé pendant 15 jours..