Je ne savais pas quoi penser de Little Nightmare. C’était un jeu que j’avais ignoré, considéré comme un sous-Limbo. En effet, le titre de Playdead est classé au panthéon de mes aventures courtes mais ô combien remplies de poésies, de grâces & de sentiments. À mon sens, même Inside, pourtant génial, ne lui arrive pas à la cheville. Du coup, j’ai lancé le premier opus en dilettante. D’un œil distrait, je regardais plus souvent ma promise y jouer que manette en main. Mais vu le peu de jeu sorti ces derniers temps, je me suis décidé à plonger dans sa suite, l’esprit ouvert. Comme ça, je vais pouvoir vous donner mon avis via le test de Little Nightmare II sur Xbox Series X.
Test de Little Nightmare II : Compagnons d’infortune.
Le clin d’œil à Limbo est évident. Non pas pour le genre que représente le jeu, mais bien par son intro si singulière. Le gamin se réveille le cul assis dans l’herbe au milieu d’une forêt. De là débute une fuite en avant remplie de dangers & de rencontres terrifiantes. Terrifiantes pour un enfant. Pour nous, joueurs, l’ambiance oppressante et crasse suffira à nous faire baigner dans un mauvais rêve. Rapidement, le petit garçon chapeauté rencontre une aide précieuse sur son chemin. Ainsi le duo formé, l’entente est nécessaire pour avancer tant bien que mal. Si dans le jeu, l’action des deux ne pose jamais de problème, je regrette juste que Tarsier Studios ne propose pas un mode coopération.
Test de Little Nightmare II : Un vrai cauchemar.
Tous les tableaux présentés dans le jeu sont des cauchemars potentiels. Je n’ai pas eu besoin de me poser la question sur le pourquoi du comment. Je dois avancer et je dois survivre. Et ça suffit largement. On se sent constamment obligé de fuir les évènements qui ponctuent ce second volet. On finit parfois un niveau le souffle coupé par un choc impossible à éviter ou tout heureux d’échapper au monstre à notre poursuite.
De plus, il n’existe pas de logique dans un rêve, aussi pourri soit-il. Les développeurs l’ont bien compris et retranscrivent très bien ce sentiment angoissant d’être pris au piège malgré soi.
Si vous y êtes suffisamment sensible, vous passerez de délicieux moments dans Little Nigthmare II. Vous savez, ce petit pincement au fond votre ventre ou les fesses qui se serrent au moment d’une poursuite au timing hyper serré… ^^
Test de Little Nightmare II : De petits riens qui énervent.
Si je dois citer un défaut dans ce titre, c’est sur la jouabilité. Elle se veut parfois imprécise et les quelques phases de défense sont souvent brouillonnes. Il m’est arrivé plus souvent de recommencer un point de contrôle à cause d’une imprécision plutôt que de la difficulté. C’est le genre de petits riens qui gâchent son plaisir et qui m’a fait arrêter le jeu plus d’une fois.
Pourtant, ce jeu est une vraie réussite. Son esthétique participe de fait à son ambiance lugubre. Le son n’est pas en reste. Les petits bruits, grincements et autres gémissements remplissent leurs rôles avec une grande efficacité. La musique, aussi discrète soit-elle, vient finir d’embellir le tout en surlignant les phases importantes de votre progression. Une progression qui ne dépassera pas 5h malheureusement.
Test de Little Nightmare II : Et pourtant j’ai aimé.
Voilà, c’est dit. j’ai aimé cette aventure macabre et singulière. Ce qui fait un grand jeu, c’est d’y penser de temps en temps ou l’évoquer dans une discussion avec nostalgie. Pour peu que votre interlocuteur n’en ai jamais entendu parler, vous allez lui suggérer d’y jouer sous peine d’avoir raté un bout de culture vidéoludique.
Little Nightmare II fait partie de ceux-là et même si j’ai toujours un gros faible pour Limbo, celui-ci est rangé juste à côté.
La note est trop sévère ? Pas assez sévère ? Vous avez des informations supplémentaires à apporter ? N’hésitez pas à commenter ^^