Deux ans que les fans de fights en cage et short moulant rongent leurs freins sur le premier épisode d’UFC orchestré par EA. Plutôt correct et respectueux du cahier des charges que lui impose la discipline, la firme à décidé de prendre son temps pour nous pondre une suite très attendue. Alors soyons clairs une bonne fois pour toutes : je n’aime pas Electronic Arts, leurs business-models imposés dans le domaine (les saisons pass c’est eux !) et surtout leur grande fainéantise lors d’une production maison. Ceci étant dit, voyons ce que leur dernier-né a à nous offrir.
UFC…Que choisir…(sic)
L’accueil gymnase du jeu.
Oui, la blague est facile, éculée et fainéante comme ce que nous propose l’éditeur californien dans son opus à 70 balles. Un menu épuré, fait de carrés et de vignettes qui nous invitent à participer à différents challenges vus et revus et sur une bande son Hip-Hop somme toute correcte. Citons, pêle-mêle, combat immédiat, carrière, Ultimate Team ( j’y reviendrais) et modes en ligne. Mais ne vous inquiétez pas, vous ne risquez pas de vous y perdre. Notons la fausse bonne idée du Mode KO, jouable contre l’ordi et ses amis, mais seulement en local, ce qui nous emmène à combattre en usant la barre de vie de son adversaire jusqu’à la fin, sans phase au sol, le tout paramétrable à souhait pour avantager ou handicaper les combattants choisis. Mouais… Rigolo un coup dans le nez sur un canapé avec ses potes.
Le mode carrière, quant-à-lui, n’apporte rien de neuf hormis certains détails, comme par exemple des événements qui affectent votre fighter lors des entraînements, en bien comme en mal, illustré par des vignettes sur fond bleu, youpi. EA se permet même de recycler le Mode Expert lors des phases d’entrainements de votre protégé, pour finir par les simuler une fois la meilleur note obtenue dans le domaine choisi.
C’est l’heure de créer son combattant
Bien sûr, la phase de personnalisation de votre combattant est la première chose qui vous est demandée, avec le choix d’y apposer sa tronche via le « Gameface », de se peindre avec les mêmes tatouages que dans l’épisode précédent ( à quelques détails prés), de choisir son style de combat, etc.
On commence ensuite en tant qu’amateur sur un show de télé-réalité nommé » Le TUF « pour finir en cage pour la course au titre suprême, jusqu’à ce que les bourres-pifs aient raison de notre santé, nous assurant de fait une retraite méritée ou non. Redondant, classique et tout en vignettes.
Voilà, maintenant, il est énervé ! C’est malin !
Revenons deux secondes sur le principe du « Gameface », histoire de bien enfoncer le clou. Je trouve géniale l’idée même d’être représenté dans un jeu, afin d’apporter une forme d’empathie lors des séances de tête aux carrée. Mais nom d’un chien, à l’heure de l’interactivité avec Kinect, comment justifier le fait que le logiciel de création ne soit disponible que sur ordinateur, avec une interface qui n’a pas évolué depuis 2014, basée sur deux photos prisent de face et de profil ? Et ne parlons même pas du résultat… Une véritable envie de recyclage systématique du coté de chez Redwood City. Frustrant et idiot face à une concurrence qui n’hésite pas à innover dans ce domaine ( coucou 2K !).
Les modes multijoueurs sont dans la continuité des titres sportifs labellisé EA, entre division en ligne (mode classé), combat immédiat (non classé) et rivalité amicale. Impossible de créer des événements entre amis ou à partager en ligne, à l’image du genre, pourtant proposé en solo ! Pas de mode spectateurs non plus, ni de salle d’attente pour des joutes entres amis, bref le minimum syndical. Vous l’aurez donc compris, ce n’est pas encore ce jeu qui me fera changer d’avis sur Electronic Arts et sa générosité envers ses consommateurs.
Les cartes du mode Ultimate Team du jeu
Enfin, et pour achever la bête blessée, je me dois de vous parler du mode Ultimate Team, qui, si j’en crois mon expérience, ponctue toutes les productions EA Sport. Le principe étant le même que sur Fifa. Je passerai rapidement sur le déroulement du mode basé sur le système bien connu de cartes à posséder en achetant des packs (argent réel ou virtuel suivant vos exploits et votre envie) et à appliquer sur vos persos – faisant partie d’une équipe de cinq maximum – afin de les entrainer, les renforcer et leurs octroyer des mouvements supplémentaires.
Même personnalisation qu’en carrière, on se bat en ligne ou en solo histoire de prouver que l’on possède l’équipe Ultime, par l’exploit ou le portefeuille, tout en gérant les niveaux de fitness de chaque combattants, véritable nerf de la guerre à l’image des contrats de joueurs chez les footeux.
Une véritable révolution.
IT’S TIME !
Tu ne la pas vu venir celle là !..
Alors que reste-t-il de vivant au pays des nez qui saignent ? Tout le reste. Là où Fifa redore son blason sur sa forme malgré un fond de jeu imbuvable (oui, j’assume), UFC 2 se rachète très largement manette en mains. Graphiquement au top, les stars martiales non jamais paru aussi réelles et nombreuses, et quand l’échange d’amabilité se met en place, on se dît qu’on n’aimerait pas être aux milieu de leur danse. Ça frappe, ça chicotte, ça souffre, et l’endurance -jouant un rôle prépondérant dans la gestion de la fatigue et de l’état de santé de son chouchou- impose une dimension stratégique quant à l’intense moment que l’on est en train de vivre. Une bonne connaissance des capacités propres au combattant est nécessaire pour anticiper, esquiver, contrer les coups et les diverses attaques qui ne manqueront pas de vous emmener au sol et/ou chez Morphée lors de KO très souvent spectaculaires.
Tu ne la pas vu venir celle là !
Les transitions au sol, lors de gros câlins virils sentant bon les dessous de bras, peuvent paraître brouillons mais ils sont tout de mêmes facilitées par des indications à l’écran. Il est d’ailleurs difficile dans un premier temps de défendre efficacement tout en décidant de la suite à donner au combat. EA approche d’un système efficace sur lequel il est encore nécessaire de travailler, afin d’apporter un réel confort de jeu que nécessite ces phases de jeu. On sort alors victorieux (ou non) d’un combat en étant aussi épuisé que son homologue virtuel tant la concentration et le stress peuvent être intenses lors des rixes. Quelques bugs mineurs ou défauts d’animations sont à préciser, mais rien de méchant, ni de pénalisant.
Un mot sur les serveurs du jeux qui m’ont parus nickel en tout point, sauf si l’on tombe contre un irlandais en wifi qui stream sur Twitch au même moment.
Pour finir, j’ai coutume de dire que ce sont les joueurs qui font le jeu au final, qui le transforment (parfois), le détruisent (souvent) ou le respectent (rarement). Pour le coup, hormis les clowns habituels des premières divisions qui ne jouent qu’avec deux boutons sans chercher à se protéger pour aller ensuite pleurer sur les forums, les gamers rencontrés sont pour la plupart, au fait de ce qui est attendu d’eux et c’est tant mieux.
And the winner is…
Si vous cherchez un jeu de « baston » réaliste, bien fait et soutenue, venez faire un tour dans l’octogone. Certes, UFC 2 pèche sur la forme par excès de fainéantise, mais se rattrape avec un fond de jeu énorme, varié, technique et jouissif. Allez hop, hop, hop, j’enfile mon slip en lycra et je m’échauffe… Fight !
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