Qu’elle était attendue cette suite d’un des meilleurs jeux de 2015. Véritable surprise à l’époque, tant par son approche que par sa jouabilité, Dying Light avait sû nous transporter dans son histoire de survie au milieu des zombies. 7 ans plus tard, que reste t-il au final du second opus qui nous a appâté avec une promesse d’expérience renouvelée ? Je vais tenter, avec ce test de Dying Light 2 sur Xbox, de vous donner un avis éclairé sur cette suite.
Jeu testé sur une version commerciale, avec la mise à jour du 11 février sur Xbox Series X.
Test Dying Light 2 Xbox : c’est l’histoire d’un mec
Bienvenu dans le nouveau monde
Dying Light 2 se situe 20 ans après le premier épisode. On apprend vite que le virus fût vaincu et que c’est la cupidité des dirigeants du GRE qui fît rebasculer le monde entier dans la terreur. Tout en faisant un clin d’œil à Mad Max sur l’introduction, le titre nous invite à incarner le rôle d’un pèlerin du nom d’Aiden, sorte d’itinérant à travers les zones désolées les plus dangereuses. 2000 km (!) plus tard, le héros se rend à Villedor afin de retrouver sa sœur. Un scénario Netflix servant de prétexte pour justifier une aventure qui tient en une ligne : vous êtes l’homme de toutes les situations ubuesques possibles et sans vous, point de salut. C’est aussi simple que ça.
Une surprise technique
La fête est déjà finie
Les surprises ne sont pas toujours bonnes. Le premier écueil évident du jeu est clairement son manque d’optimisation. Si depuis le patch, le flou en mouvement ou le fait de débrider le nombre de FPS apporte du mieux dans la jouabilité, on peut tout de même s’interroger.
Avec un Ray Tracing paresseux, sans HDR et limité en 30 FPS sans 4K, le mode qualité du jeu fait peine à voir sur les plateformes dîtes de nouvelle génération. SI on passe outre un mode résolution anecdotique (4K 30 Fps), il n’y a guère que le mode performance qui offre un vrai confort de jeu en 60 FPS voire plus si votre écran accepte le 120 Hz, mais en 1080P seulement.
Des lacunes qui font taches, complétées par des graphismes assez pauvres, génériques et fades. Une vraie déception visuelle qui semble bloquée en 2015.
La forme est plaisante
Mr David Belle, acteur et conseiller technique sur le jeu pour le parkour. Une réussite de ce côté là.
Le titre de Techland est appréciable sur la forme par l’utilisation du parkour en monde ouvert et les scènes de bastons qui en découlent.
Si on peut regretter un reboot complet des compétences (baston & déplacement), upgradable en complétant un arbre les regroupant de manières adéquates, on saluera la maitrise de ces déplacements qui font rarement défaut manette en main.
C’est fluide, grisant et parfois même stressant dans certaines phases de jeu. Les options déblocables au fil de l’aventure comme le parapente ou encore le grappin accentuent toujours plus la sensation de maitriser son environnement.
Pour les affrontements, tout dépend de votre style de jeu : soit vous frappez comme un bourrin en esquivant, soit vous vous imposez une stratégie afin de diversifier votre jeu. Esquive, utilisation du parkour ou encore les contres parfaits permettent de prendre un plaisir limité mais suffisant au moment de rosser vos ennemis.
Côté sonorité, la musique souligne parfaitement l’action et les sons d’ambiance, surtout la nuit, assurent le spectacle pour vos oreilles.
Un probléme de fond
Le genre de cinématiques génériques qui ponctuent vos conquêtes sur la map.
Les jeux en monde ouvert ont la fâcheuse tendance de se répéter. Dying Light ne fait pas exception. Si le tout est empreint d’une certaine logique, les objectifs des quêtes annexes ne servent que de prétexte à remplir un vide que le genre se crée lui-même.
Pire, on retrouve toute la saveur sans sel d’un Far Cry, avec son lot de moulins à activer, de forteresses à conquérir et autres joyeusetés désuètes pour un jeu en 2022. Se forcer à terminer le tout pour obtenir les bonus en fonction des factions demeure sympathique mais absolument pas obligatoire pour finir l’aventure.
De fait, on pourrait croire que tout cela impose au joueur de chercher du craft pour fabriquer des armes de plus en plus intéressantes comme ce fut le cas avec son prédécesseur. Cependant, même cet aspect est gommé. En effet, à part pour les modder via des plans disponibles chez les marchands, rien ne motive une recherche particulière afin de s’équiper de la manière la plus efficace possible.
Un non-sens absolu tant le concept issu de Dead Island apportait du fun à la franchise, où le risque d’affronter une créature titanesque assurait de tomber sur une récompense bienvenue pour son stuff.
Mais où est passé le frisson ?
Mais que tu es moche mon ami !
Vous vous souvenez de cette angoisse qui pouvait crisper vos doigts sur la manette à la tombée de la nuit ? On se sentait tout petit face à la horde de Z qui nous chassait avec la furieuse envie de nous croquer ? Et bien vous pouvez oublier cette intensité qui a disparu du gameplay.
Les monstres sont dispersés et trop facilement évitables en passant par des toits beaucoup trop « sécurisés ». Même la jauge de mutation, vous octroyant un temps limité avant une transformation et qui ne s’active que la nuit n’est plus un facteur de stress au bout de quelques petites heures de jeu. On parcourt alors le jeu avec nonchalance, en pouffant de rire sur certains bugs ou en pestant lorsque les quêtes ne s’activent pas à cause d’un script foiré.
Test Dying Light 2 Xbox : Conclusion
Allez hop, on fait tout exploser, ça ira mieux aprés.
Techland nous gratifie d’une suite bien moins inspirée que son ainé et c’est bien dommage. Entre une histoire banale, des combats moyens et le manque d’intérêt, difficile d’y trouver son compte. Néanmoins, le jeu fait bien le taff sur la forme et est suffisamment sympa pour se laisser tenter, à la seule condition d’accepter un challenge vieux comme un monde ouvert sauce Ubisoft.
Quant à son mode coopération, celui-ci a le mauvais goût de ne pas proposer de sauvegarde de partie quand vous rejoignez un ami pour parcourir Villedor. Donc aidez votre quidam si cela vous chante, mais votre progression ne sera comptée qu’en solo.
Bref, Dying Light 2 reste un jeu correct, mais perfectible sur bien des points. Techland ayant prévu de faire un suivi sur son jeu pendant 5 ans, on croise les doigts en espérant une évolution positive de la licence à l’avenir.
La note est trop sévère ? Pas assez sévère ? Vous avez des informations supplémentaires à apporter ? N’hésitez pas à commenter ^^