Nous sommes en septembre 2024, et comme chaque année, c’est l’heure de la rentrée des jeux de football sur console. Je vais être franc : je ne joue quasiment plus à aucun jeu de sport, tant ils ont régressé dans tous les domaines – contenus, jeux en ligne, ambition… Ces jeux assument désormais pleinement leur statut de « simple mise à jour », à l’image d’eFootball 2025, qui se met à jour en dématérialisé avec son lot de nouveautés et de nouvelles idées… Du moins, en apparence.
eFootball 2025 : l’art du surplace
Je ne vais pas être mauvaise langue. Le gameplay d’eFootball 2025 n’est pas mauvais en soi. Le jeu regorge de bonnes idées, mais elles sont une fois de plus limitées par la volonté de Konami d’adapter son titre au format mobile. C’est donc un PES qui avance avec le frein à main, et cela se ressent également dans son contenu, désormais tourné presque exclusivement vers le jeu en ligne et le mode MyClub, avec un concept de micro-paiements encore plus poussé qu’auparavant.
S’ensuit un déséquilibre totalement ridicule pour les matchs en ligne, si toutefois vous parvenez à trouver un adversaire qui ne quittera pas la partie après avoir encaissé le premier but. Non, décidément, les jeux de football ont complètement perdu pied, et nous avons fait un énorme pas en arrière.
Pour les jeunes qui trouvent eFootball extraordinaire (pour une raison qui m’échappe), je vous invite à regarder des let’s play des meilleurs PES patchés de l’époque pour comprendre ce que Konami pourrait vraiment accomplir. Mais nous méritons cela. Nous méritons la médiocrité à force de vouloir tout, tout de suite, en dématérialisé, en payant pour des DLC et autres contenus en ligne. Nous méritons ce traitement et cette triste époque.
eFootball 2025 est donc un coup de poignard supplémentaire dans le cœur des fans de la franchise Pro Evolution Soccer. Il donne de l’espoir avec son gameplay agréable, mais rappelle que Konami a la main dans notre poche à chaque seconde, sans réelle ambition de viser plus haut avec son jeu, à tous les niveaux.
La machine à sous fonctionne si bien, pourquoi changer ? Après tout, les joueurs sont au rendez-vous… et leur argent aussi.
Mais au fait, PES, c’était quoi ?
Pro Evolution Soccer (PES), développé par Konami, a commencé son histoire sous le nom de « International Superstar Soccer » (ISS) dans les années 1990. Le premier jeu, International Superstar Soccer, est sorti en 1994 sur Super Nintendo. La série s’est progressivement développée et a connu un succès notable, surtout au Japon et en Europe, grâce à son gameplay axé sur la simulation réaliste du football.
En 2001, la franchise a adopté le nom Pro Evolution Soccer (PES) en dehors du Japon. Dans ce pays, elle a continué sous le nom de Winning Eleven. PES est rapidement devenu le concurrent direct de la série FIFA de EA Sports. Grâce à son gameplay profond, une intelligence artificielle avancée pour l’époque et un accent mis sur la précision du contrôle de balle, PES s’est distingué de son rival. PES 3, sorti en 2003, a marqué un tournant avec l’introduction de joueurs sous licence, une amélioration graphique notable et une jouabilité encore affinée.
Dans les années 2000, PES a atteint son apogée, notamment avec PES 6 (2006), souvent considéré comme l’un des meilleurs jeux de football. Cependant, avec l’arrivée des nouvelles consoles et les progrès technologiques, la série a commencé à perdre du terrain face à FIFA, qui dominait le marché grâce à des licences officielles plus nombreuses et des innovations régulières.
En 2021, Konami a décidé de rebrander la série sous le nom eFootball, optant pour un modèle free-to-play et un focus sur le jeu en ligne. Ce changement a été radical, mais la transition a été marquée par un accueil mitigé. eFootball continue néanmoins d’être mis à jour dans le but de retrouver l’aura des anciens PES.
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