Atlas Fallen est disponible depuis le 10 août 2023. Nous nous sommes penchés sur le jeu pour l’occasion afin de savoir si celui-ci était vraiment infecte. Entre nanar et navet, l’histoire et la narration d’Atlas Fallen ne l’aident clairement pas à tirer son épingle du jeu. Et ce, malgré un gameplay proposant quelques bonnes idées…mais étant gâchées par un bestiaire incroyablement pauvre…et une assistance bien trop prononcée. C’est toute la vie de ce jeu d’ailleurs : « oui…mais ». Test Atlas Fallen PS5 réalisé à partir d’une version commerciale. Le mode multijoueur n’a pas été testé, ce test concerne uniquement la partie solo.
Test Atlas Fallen PS5 : graphiquement correct, mais techniquement insuffisant
Quelques panoramas sont quand même bien sympathiques
Atlas Fallen est un jeu assez réussi graphiquement grâce à une belle direction artistique sur ses décors et environnements. Mais les chutes de framerate et une technique plus que limite (des textures qui apparaissent avec du retard, sur PS5 ça la fout mal quand même) viennent parfois ternir le tableau. L’ensemble reste toutefois cohérent et on garde l’envie de se balader et d’explorer l’univers d’Atlas Fallen.
Le jeu a parfois un petit côté Prince of Persia, et encore une fois, n’est pas vilain graphiquement
Rendons donc à Cesar ce qui appartient à Cesar. Le jeu n’est pas désagréable à l’oeil et certains plans ont même le mérite d’être parfois très jolis. La profondeur de champ est souvent au rendez-vous sans gros souci en particulier mais l’ensemble commence à piquer comme il faut quand l’écran commence à être chargé en éléments et si vous tournez un peu trop vite la caméra. En parlant de celle-ci, je la trouve vraiment peu pratique lors des combats avec un vrai souci pour verrouiller certains ennemis. Et que dire des murs invisibles, absolument infects, qui viennent ruiner la partie exploration pourtant prometteuse sur le papier…
Il en va de même malheureusement avec l’histoire et les personnages. Là par contre, c’est nul.
Univers réussi, mais histoire pourri, et personnages sans charismes
L’histoire est introduite simplement, je me dis que ça commence bien si la narration consiste à nous faire découvrir l’histoire via le gameplay…
Tout d’abord, je tiens à remercier Focus Entertainement pour la séance d’abdominaux offerte qui va avec l’achat du jeu. Car si l’histoire se lance avec une narration correcte, elle sombre rapidement dans le Nanar. Avec un N majuscule. Un univers que j’apprécie particulièrement (vive le film Street Fighter) grâce à des dialogues mythiques qui restent en tête (PHILIPPPPPEEEEEEEEEEEEEE, JE SAIS OU TU TCACHES !). Quel dommage que le doublage français ne soit pas proposé mais même si vous n’êtes pas anglophones, vous remarquerez très vite que quelque chose ne va pas. L’intonation ne colle jamais et le charisme de certains ennemis supposés faire « peur » m’ont au final achevé de rire comme il faut.
Et puis le jeu commence à se mentir à lui-même et à nous mentir en se prenant pour un film ou un AAA. Alors que les personnages ont des dégaines de plouc.
Et le drame d’Atlas Fallen, c’est qu’il propose un mode photo dans lequel il est possible de voir de près les têtes des personnages secondaires. Et j’ai rarement vu autant d’incohérences artistiques dans un jeu vidéo, que cela soit pour les vêtements des personnages, leur dégaine, leur façon de se tenir ou l’expression de visage. Je vous le dis, j’en ai littéralement pleuré de rire.
Je pense que c’est un des développeurs du jeu qui s’est modélisé et qui tente de nous faire passer un message
Cependant, votre perso finira par avoir un casque sur la tête et vous croiserez pendant les heures qui suivent « moins de monde ». On réalise alors que si l’on met de côté l’univers Nanar et l’histoire à dormir debout, on a quand même entre les mains un jeu avec du potentiel. Manette en mains, certaines idées passent très bien (combos aériens, l’exploration en forme de glisse très agréable, quelques pouvoirs sympathiques…). Hélas, car il y a toujours un hélas avec ce jeu, Focus Entertainement a eu la main lourde sur les spoils et les tutos. Quelle bêtise sans nom. Mon dieu que c’est BÊTE.
Mais laissez-moi découvrir le jeu bon sang !
Pourquoi gâcher un moment que l’on aurait pu découvrir par nous-même et apprécier à sa juste valeur ?
Atlas Fallen est un jeu qui vous servira du tutoriel à foison. Tous les aspects du gameplay vous sont présentés. Toutes les possibilités, et options. A la manière d’un vendeur de voiture qui vous raconte plus sa vie qu’il ne passe de temps à vous laisser essayer une caisse, Atlas Fallen aime se regarder dans la glace. Car il est beau et cool, vous comprenez. Et ce sentiment est insupportable. Le jeu est en mode « Action Replay Super Soluce » du début à la fin et rares sont au final les moments où vous aurez un peu la paix. LAISSEZ-MOI DECOUVRIR LE JEU. Atlas Fallen, c’est au final ce pote trop collant qui vous dévoile tout ce qu’il y a dans un film ou un jeu vidéo et qui vous mange le cerveau à la petite cuillère. Il finit par rendre DINGUE.
Le bestiaire est bien trop pauvre et c’est dommage. Avec plus de relief, le gameplay aurait pu être excellent
La narration aurait grandement gagné en intérêt si elle avait fermé sa grand bouche était beaucoup moins locace et faisait davantage confiance au joueur pour entrer dans son univers en construisant sa propre aventure. Après avoir zappé de nombreux dialogues incroyablement mal écrits, on en vient donc à zapper les descriptions de ces « power-up » n’ayant pour but que de vous rappeler le message infernal de « VOUS AVEZ VU, NOTRE JEU IL EST COOL, VOUS POUVEZ AUSSI BLOQUER AU DERNIER MOMENT COMMME DANS GOUDOFWAR ». Quel dommage car de bonnes sensations sur les combats sont pourtant présentes encore une fois.
Les combats reposent sur votre capacité à bloquer au bon moment…ou à esquiver habillement. Et c’est plutôt pas trop mal.
Au lieu de se concentrer davantage sur son univers en variant son bestiaire ou en proposant au moins au joueur d’avancer VRAIMENT librement dans l’aventure, Atlas Fallen tente de paraître cool et de soigner surtout son image auprès des joueurs en voulant nous rassurer en PERMANENCE. Tout, ce, que, je, DETESTE dans le jeu vidéo moderne.
Alors attention, je ne suis absolument pas contre plusieurs modes de difficultés, l’ajout de paramètres d’accessibilités. Mais respectez nous tout de même messieurs les développeurs car tout cela n’a rien à voir avec…l’accessibilité. Vous nous gâcher l’expérience en nous dévoilant tout ce que nous devons et allons faire en permanence. A tel point que l’ennui, l’ennemi numéro 1 du divertissement hein, finit par pointer le bout de son nez, A quoi bon jouer si vous nous dévoiler les soluces et les moyens pour y parvenir. QUEL. EST. L’INTERÊT ?
Un gameplay qui sombre dans l’oubli…et l’ennui
Les promesses sont nombreuses et auraient pu être intéressantes SI LE JEU SE TAISAIT ET NOUS LAISSAIT LE PLAISIR DE TOUT DECOUVRIR PAR NOUS-MÊMES
Alors qu’il affichait de jolies choses et de très belles idées dans ses premières heures, le gameplay d’Atlas Fallen a fini par me perdre. La faute comme dit plus haut à un bestiaire incroyablement pauvre, un manque flagrant de liens avec son histoire et des pouvoirs n’apportant au final pas grand chose de plus vis à vis des promesses affichées. Oui, j’ai décroché et je ne vais pas vous cacher que je n’ai pas pu aller au bout du jeu, ayant rage quit près des 17 heures de jeu (le titre en demandant 20 à 25 avec quelques quêtes FEDEX). J’ai craqué avant la fin une fois de plus, quelle époque les amis.
Avatar 3 : la voie du Sable
Malgré tous les points négatifs que j’ai pu relever, je pense qu’Atlas Fallen trouve surtout son échec dans la mentalité du studio qui a fini par se retourner contre lui. A vouloir se prendre pour un AAA alors qu’il dispose d’un scénario venu tout droit de nanarland, et d’un gameplay au relief très pauvre, l’univers pourtant très sympa subit les choix stupides des développeurs. Le tout est enterré par une VO abominable sur laquelle Tommy Wiseau aurait eu LARGEMENT sa place :
Test Atlas Fallen PS5 : à vouloir trop bien faire…on fait tout à l’envers
Un immense sentiment de gâchis pour ma part.
Pour conclure ce Test Atlas Fallen PS5, non, le jeu n’est pas incroyablement mauvais comme certains avis auraient pu le laisser penser mais il souffre de bien trop de défauts pour justifier un achat en neuf. Le titre de Focus Entertainement souffre surtout du dicton « le mieux est l’ennemi du bien ». Quel gâchis car il aurait mérité un meilleur sort si les développeurs s’étaient concentrés dessus plutôt que sur le regard des joueurs. A vouloir impérativement nous caresser dans le sens du poil, il parvient à nous endormir de la pire manière : avec une haleine de phoque et une histoire à dormir debout. A prendre en occasion pour le gameplay parfois sympathique et l’exploration qui peut de temps à autre procurer de bonnes sensations.
Et aussi pour les quelques fous rires sur la gueule des personnages secondaires et les dialogues I DID NOT HIT HER.
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