Quand Nintendo annonce une nouvelle console, tout le monde tend l’oreille. Et avec la Switch 2, on s’attendait à une révolution. Ce qu’on a eu, c’est une évolution maîtrisée, bien ficelée, boostée aux stéroïdes techniques… mais qui ne renie jamais ce qu’était la Switch première du nom. Alors pourquoi persister à l’appeler Switch 2 ? Pourquoi ne pas avoir sauté sur l’occasion pour frapper fort, en la baptisant tout simplement Super Nintendo Switch ?
L’image ci-dessus est une création fictive réalisée en partie par IA pour illustrer notre vision imaginaire d’une « Super Nintendo Switch »
Super Nintendo Switch au lieu de Switch 2 : l’hommage assumé
Nintendo, avec ce nom, aurait pu créer une passerelle immédiate entre nostalgie et modernité. Le parallèle n’est pas juste marketing, il est structurel. La Super Nintendo n’était pas un simple remplacement de la NES. C’était une version améliorée, affinée, qui gardait les bases mais transcendait le tout. Exactement ce que la Switch 2 est à la Switch : une itération plus musclée, mieux pensée, mais pas un changement de paradigme.
Il suffit de regarder la fiche technique. La Switch 2 garde le concept hybride, les Joy-Con détachables, le dock. Mais à l’intérieur, tout a changé. Un écran LCD de 7,9 pouces, en 1080p avec un taux de rafraîchissement jusqu’à 120 Hz. Des graphismes qui atteignent la 4K en mode docké, avec HDR. Du son 3D. De nouveaux Joy-Con, une mémoire de 256 Go, un port microSD Express. Un deuxième port USB-C. Un GameChat intégré, digne des plateformes de communication modernes. Bref, une vraie Switch Pro. Une Switch ++. Une Super Switch. Une Super Nintendo Switch.
Et ce qui rend cette appellation Super Nintendo Switch encore plus pertinente, c’est le clin d’œil volontaire (et assumé) à l’héritage. La pub américaine de la Switch 2 en est la preuve la plus éclatante. Plan pour plan, elle reprend celle de la Super Nintendo de 1991. Même ambiance nocturne, même silhouette mystérieuse qui marche au ralenti, même code couleur. Et dans les deux cas, un acteur connu en guest : Paul Rudd alors, Paul Rudd encore aujourd’hui.
C’est un retour aux sources, une mise en abîme nostalgique qui crie Super Nintendo Switch sans jamais l’oser. Quoiqu’il en soit, le nom Switch 2, bien réel et officiel n’empêche pas la console de se vendre, loin de là. Les précommandes réalisent un carton et vous avez d’ailleurs été très nombreux à vous ruer dessus dès l’envoi des notifications sur ChocoBonPlan.
Un nom qui aurait pu parler à tous les fans historiques de la licence
Concept fictif – Non officiel – Produit imaginaire
Cependant, je ne peux pas m’empêcher de voir un impact marketing colossal avec un tel nom. Super Nintendo Switch…, ça sonnait tellement bien. On imagine déjà les packagings au design rétro-futuriste, les typographies inspirées de l’ère 16-bit, les clins d’œil aux joueurs des années 90 devenus parents. Le nom aurait fédéré deux générations : celle qui a grandi avec la Super Nintendo, et celle qui a adopté la Switch comme sa première console. En gardant le nom Switch 2, Nintendo choisit la continuité… mais rate une occasion en or de raconter l’histoire de sa marque autrement.
Et puis soyons honnêtes : Switch 2, ça manque un peu d’âme. C’est assez plat, froid, presque…industriel. C’est une itération, pas une déclaration. Alors que Super Nintendo Switch, ça claque. Ça fait rêver. Ça convoque les souvenirs tout en regardant vers l’avenir. Ça dit : on ne fait pas table rase du passé, on l’honore et on l’élève. Attention, il s’agit là uniquement de mon avis. Et on parle seulement d’un nom…La console pourrait s’appeler cacahuète, s’il y a un Zelda exclusif dessus, je l’achèterai sans hésiter.
En termes de positionnement, l’appellation Super Nintendo Switch aurait cela dit mieux collé à la nature semi-révolutionnaire de la console. Parce que la Switch 2 n’est pas une rupture comme a pu l’être la Wii après la GameCube, ou la DS après la Game Boy. C’est un perfectionnement, une montée en gamme. Le genre d’évolution qu’on célèbre mieux avec un nom chargé de sens qu’avec un chiffre.
En gardant Switch 2, Nintendo laisse entendre une suite logique, un modèle B. Alors que la fiche technique, elle, hurle Super. Tout y est plus grand, plus beau, plus puissant. L’écran, les graphismes, le son, les fonctionnalités, la mémoire… même les Joy-Con gagnent en ergonomie et en précision. Rien n’a été laissé au hasard, tout a été pensé pour rendre l’expérience plus fluide, plus immersive, plus super.
Et au fond, c’est peut-être ça le plus frustrant : Nintendo avait déjà tous les ingrédients. L’amélioration technique, la cohérence avec la première Switch, l’hommage direct à la Super Nintendo dans sa communication. Il ne manquait qu’un mot, qu’un geste symbolique, pour faire de cette console un événement culturel aussi fort que son prédécesseur de 1991 (pour le succès de la Switch 2, je n’ai encore une fois aucun doute, il sera au rendez-vous et avec surement de nouveaux records).
Donc non, appeler la Switch 2 « Switch 2 » n’est pas une erreur. C’est surement le choix logique qui s’inscrit dans des sociétés aseptisés, qui manquent de couleurs et qui ont besoin de convaincre non pas en 5 minutes mais en 5 secondes. Mais le fan qui est tombé dans l’univers du jeu vidéo grâce à Nintendo ne peut s’empêcher de penser que cette nouvelle console Nintendo aurait dû être un cri du cœur, une déclaration d’amour au passé et une promesse pour l’avenir et la sauvegarde du marché physique avant tout.
Allez, peut être dans une prochaine évolution de la console ?
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