FPS Multijoueur en 2025 : une bien triste époque

news fps multijoueur en 2025

Il fut un temps où les FPS multijoueurs ne se contentaient pas de singer Call of Duty en version éco+. Titanfall 2, Battlefront 2, Left 4 Dead, Halo… ces titres incarnaient une époque bénie, celle où le FPS multijoueur se vivait comme une aventure collective, et non une simple montée de niveaux en Battle Pass. On y entrait avec des potes, on en ressortait avec des souvenirs. Les FPS Multijoueur en 2025 ? On y entre seul. Et on en ressort… aussi sec.

 

La narration au cœur du multijoueur

titanfall 2

 

Prenez Titanfall 2. Oui, je sais, on parle ici surtout de son solo fabuleux (un des rares à nous faire dire encore ! une fois terminé), mais son multi aussi offrait un mélange unique de nervosité, de verticalité, de stratégie et de pur plaisir manette en mains. Les Titans, les wallruns, les exécutions… Chaque partie avait des allures de blockbuster, avec une profondeur qui récompensait aussi bien l’adresse que l’intelligence de jeu. Aujourd’hui, c’est quoi le modèle ? Des skins Fortnite sur des clones fades.

 

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Left 4 Dead proposait quant à lui un FPS coopératif à l’ancienne, où la communication entre joueurs était vitale. Pas de matchmaking aseptisé ou de respawn automatique ici. Si votre équipe ne collabore pas, vous êtes mort. Littéralement. Et ce n’était pas un défaut, mais la base du gameplay. Le jeu ne vous prenait pas par la main. Il vous lançait une brique. Dans la figure. Avec des infectés dessus.

Même chose pour Halo, surtout à partir de Halo 3 et Reach. Il y avait un équilibre parfait entre le fun immédiat et la maîtrise sur le long terme. Des cartes pensées pour des affrontements au millimètre, une personnalisation fine, une direction artistique cohérente, des modes de jeu variés (Big Team Battle, SWAT, Infection…), et surtout, ce sentiment de faire partie de quelque chose de plus grand que soi. Un univers, une mythologie.

 

FPS Multijoueur en 2025 : des mécaniques qui favorisaient l’apprentissage, pas l’assistanat

star wars bf2

 

À l’époque de ces titres, vous appreniez en jouant. On découvrait une map à tâtons, on comprenait peu à peu les timings, les respawns, les lignes de tir. Battlefront 2, malgré un lancement catastrophique à base de lootboxes à vomir, a su se rattraper pour devenir l’un des FPS les plus immersifs de sa génération. Parce qu’il proposait une vraie progression, des classes distinctes, et ce petit truc magique : la sensation de participer à la guerre des étoiles. Avec tout ce que cela implique de chaos et de moments épiques.

 

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Aujourd’hui, c’est souvent l’inverse. On vous explique tout. On vous assiste à chaque seconde. On vous met des indicateurs de partout, des surcouches d’UI jusqu’à l’indigestion. On ne joue plus, on consomme du contenu. À peine entré, déjà lassé.

 

Des ambitions en chute libre

left 4 dead 1

 

Le vrai problème ? L’ambition. Ces anciens titres visaient grand. Ils essayaient d’innover, de marquer leur époque, d’élever le genre. Même Evolve, qui s’est planté, partait d’un concept génial : 4 chasseurs contre un monstre évolutif. Aujourd’hui, l’innovation se limite à des perks temporaires et des cosmétiques fluos.

L’évolution actuelle du FPS multijoueur semble obéir à une logique de rentabilité immédiate plutôt qu’à une volonté de créer du jeu vidéo marquant. On développe un modèle économique avant de penser au game design. Et surtout, on veut que tout le monde gagne, même sans effort. Résultat ? Des jeux qui n’ont plus de goût, plus de tripes.

 

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Left 4 Dead est le jeu sur lequel j’ai pu pleurer de rire pour la première fois dans un jeu vidéo

 

Alors oui, tout n’est pas noir. Certains titres comme Deep Rock Galactic, Chivalry 2 ou Helldivers 2 renouent avec l’esprit de camaraderie, l’envie de proposer autre chose. Comment ne pas citer l’incroyable Sea of Thieves, bien que très particulier dans son design et son univers « piraterie ». Mais ce sont des exceptions.

L’âge d’or des FPS multijoueurs, c’était une époque où chaque partie pouvait devenir une histoire à raconter, où perdre n’était pas frustrant mais motivant, et où l’on attendait le soir avec impatience pour retrouver son escouade. Aujourd’hui, on lance un jeu, on joue dix minutes, on scroll TikTok pendant les temps de chargement, et on oublie ce qu’on vient de faire.

Quelque part, Left 4 Dead avait raison : le danger n’est pas dans les zombies. C’est la routine.

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