Il y a des jeux qui ne méritent pas leur destin. Qui arrivent au mauvais moment, sur la mauvaise console, avec la mauvaise visibilité. Astal, sorti sur Sega Saturn, fait partie de ceux-là. Et pourtant, tout dans ce jeu hurle le contraire. Il a la gueule de l’artisanat pur, la finesse de l’animation traditionnelle et cette espèce de grâce qu’ont les titres faits avec amour.
Dans une courte vidéo publiée par Game One, le présentateur AsenkaTV ressort le boîtier du jeu comme on sortirait un vieux grimoire. Et quand il parle d’Astal sur Saturn, il le fait avec des étincelles dans les yeux. Ce n’est pas de la nostalgie facile, c’est de la redécouverte. Du genre de celle qui te fait dire : mais pourquoi je ne connais pas ce jeu-là ?
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Astal sur Saturn, c’est un jeu de plateforme à l’ancienne, avec une vraie patte artistique. Pas de 3D tape-à-l’œil ou de gameplay révolutionnaire, juste un univers 2D dessiné à la main, qui explose de couleurs et de détails. Tout est fluide, tout est vivant. Le héros semble tout droit sorti d’un film d’animation japonais des années 90. Et les musiques… une claque. Épiques, élégantes, enveloppantes. Le genre de bande-son qui te reste dans la tête sans que tu t’en rendes compte.
Mais Astal est tombé dans un trou noir : celui de la Saturn. Console culte mais incomprise, malmenée par Sega et vite balayée par la PlayStation. Résultat, peu de joueurs ont eu la chance de poser les mains sur ce petit bijou. Encore aujourd’hui, il reste dans l’ombre, invisible pour le grand public, oublié par les tops de fin d’année.
Et c’est ça qui rend la vidéo de Game One précieuse. Parce qu’elle donne envie de fouiller les étagères poussiéreuses des boutiques rétro, ou de relancer un émulateur pour partir à la chasse aux trésors oubliés. Astal n’est pas un classique pour tous. C’est un secret bien gardé, une déclaration d’amour à la 2D, un jeu qui mérite d’être redécouvert, pas juste pour son gameplay mais pour l’émotion qu’il dégage à chaque niveau.
Développé par Sega, Astal sur Saturn sort en 1995 au Japon et accompagne les débuts de la 32 Bits de SEGA. Ce jeu de plateforme met en scène un personnage puissant mais solitaire, lancé dans une quête pour sauver Leda, une jeune fille qu’il considère comme sa raison d’être. Ce qui frappe immédiatement, c’est la direction artistique : chaque décor est une illustration mouvante, chaque animation a été dessinée à la main.
Le gameplay repose sur la force brute d’Astal, capable de jeter ses ennemis, de frapper le sol, ou de faire appel à un oiseau allié pour franchir certains obstacles. Court mais intense, Astal propose une expérience à part, presque contemplative par moments. Une perle rare de l’ère 32 bits, tombée dans l’oubli pour de mauvaises raisons, et qu’il est grand temps de remettre en lumière. On lève donc grand la main en espérant un jour un reboot / remaster sur nos consoles actuelles avec cette fois-ci, un carton plein.
A l’époque de la sortie de la ps1, c’était la 3d mappée qui faisait son apparition sur les consoles. Résultat, la 2d n’intéressait plus personne, plein de jeux brillants en 2d sont passés à la trappe voire ne sont carrément pas sortis hors Japon (doremi fantasy sur sfc etc…)
Et pour la Saturn Sega misait tout sur la 3d alors que la carte STV ne pouvait pas rivaliser avec la silicon graphics R3000 de la ps1. Plein de shmups 2d sortis aux Japon ne sont jamais arrivés jusqu’à nous, quelle misère…