Le ciel se couvre du côté de Redmond. Microsoft, géant du numérique et autrefois grand prétendant à la couronne vidéoludique, traverse actuellement une zone de turbulences sévère. En ce mois de juillet 2025, la division Xbox est en crise ouverte, et les nouvelles qui tombent ne font que confirmer une impression de recul stratégique… voire de désengagement progressif du secteur des jeux narratifs AAA. Pour les vétérans du pad et les fidèles du Game Pass, c’est un peu comme voir le Normandy exploser en orbite : on perd quelque chose de précieux, et pas qu’un peu.
Xbox licenciements 2025 : Un été rouge sang dans les studios Xbox
La première onde de choc, c’est l’annonce de 9 000 licenciements chez Microsoft. Et pas dans n’importe quel service. Ce sont les Xbox Game Studios eux-mêmes qui sont touchés, avec une brutalité qui fait mal. La promesse d’un écosystème riche et varié porté par des dizaines de studios internes s’effrite. Et ce n’est pas une image. Le mythique studio The Initiative, censé ressusciter la franchise Perfect Dark avec l’aide de Crystal Dynamics, est purement et simplement fermé. Game over. Le reboot tant attendu ? Annulé. Effacé. Évaporé.
Et la casse ne s’arrête pas là. Du côté de Rare, c’est le mystérieux Everwild qui est rayé de la carte. Un projet qui faisait rêver avec ses premières bandes-annonces mystiques et son univers onirique. Fini. Quant au projet Blackbird, mené chez ZeniMax Online Studios (les papas d’Elder Scrolls Online), il rejoint lui aussi la pile des titres annulés avant même d’avoir été montrés. L’écurie Xbox est clairement en train de se vider de sa substance créative, et les promesses de renouveau narratif made in Microsoft prennent un sérieux coup dans la gueule.
Xbox Licenciements 2025 : Des studios en mode hémorragie
La restructuration ne s’arrête pas aux fermetures. D’autres équipes sont touchées de plein fouet. Turn 10, studio de Forza Motorsport, aurait vu près de la moitié de son personnel remerciée. Plus de 70 personnes licenciées, d’après The Verge, avec à la clé un avenir incertain pour la saga automobile la plus réaliste du circuit Xbox. Même Raven Software, connu pour son rôle de soutien sur Call of Duty, n’échappe pas au grand ménage. C’est un peu comme voir les développeurs de F-Zero bosser en mode éco, les moteurs à l’arrêt, les circuits en friche.
Une stratégie qui change de cap… et d’ambition
Derrière ces décisions brutales se cache un message clair : Microsoft revoit ses ambitions à la baisse dans le domaine du jeu narratif AAA. Les jeux à gros budget, développés pendant cinq ou six ans avec une vision artistique forte, ne semblent plus être la priorité. Le mot d’ordre ? Rentabilité. Services. Game Pass. En gros, on passe de l’ambition de devenir un PlayStation-killer à celle d’optimiser les coûts comme dans un RTS de gestion. Vous avez dit Age of Empires IRL ?
Cette politique de recentrage pourrait marquer la fin d’une époque. Celle où Xbox rêvait d’égaler Naughty Dog, Santa Monica Studio ou Guerrilla Games. À la place, on pourrait bien se retrouver avec un Xbox plus tourné vers la quantité que la qualité narrative, avec un focus accru sur les expériences multijoueur, les free-to-play, et bien sûr le Game Pass. Un modèle certes viable économiquement, mais qui laisse sur le carreau toute une frange de joueurs attachés aux expériences solo mémorables.
Un terrain miné pour les années à venir
Les conséquences pourraient être profondes. Perte de confiance des studios partenaires, fuite des talents internes, image affaiblie auprès du grand public… Le bad buzz est déjà là, et il s’amplifie. D’autant plus que la concurrence, elle, ne ralentit pas. PlayStation continue d’engranger des succès, et même Nintendo, avec son rythme de sortie toujours aussi atypique, parvient à maintenir une fidélité à ses licences cultes.
Quant à Epic, entre Unreal Engine omniprésent et une base Fortnite toujours aussi solide, ils n’attendent qu’une chose : la moindre ouverture pour s’y engouffrer.
Xbox Licenciements 2025 : Master Chief, on a un problème
Microsoft vit une phase critique, probablement la plus grave depuis la naissance de la marque Xbox. Les licenciements, fermetures et projets annulés traduisent un repli stratégique brutal, aux antipodes de la promesse faite aux joueurs il y a encore quelques années. Et si l’on aime toujours le confort du Game Pass et les pépites indé qu’il abrite, ce n’est pas ça qui remplacera un vrai Gears 6 ou un Perfect Dark inspiré.
À ce rythme-là, Xbox risque de devenir le Netflix du jeu vidéo, mais sans ses blockbusters. Et franchement, qui a envie d’un catalogue blindé mais sans âme ? Pas nous.
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