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Mafia 3 (Test PS4) : sérieux concurrent à GTA ?

La déception de l’année. Ni plus ni moins. Voilà ce que j’ai pu lire dans les différents tests concernant un des jeux que j’attendais le plus en 2016. De quoi définitivement me foutre les jetons pour mon test de Mafia 3, surtout depuis ma mésaventure avec Les Tortues Ninja. Suis-je alors simplement un aimant à jeux de merde ? Ou nous reste-t-il encore de l’espoir, la licence Mafia et moi ? Voici quelques menus éléments de réponse.

 

Test de Mafia 3 (Trece)

 

Revenons-en un peu aux faits. En 2010 sortait sur la génération de console précédente Mafia 2. Un jeu qui payait pas de mine, et sur lequel je ne me suis pas rué à sa sortie. Souvent étiqueté – à tort- comme « sous GTA », Mafia 2 n’avait pas la prétention ni la possibilité de susciter la même « hype » que son concurrent historique. Normal vous me direz, face au rouleau compresseur de chez Rockstar. Vous remarquerez d’ailleurs que peu de jeu au final tentent de s’immiscer sur le crédo de GTA. Ceux qui s’y aventurent doivent impérativement affirmer une identité propre. L’exemple parfait :  Saints Row et sa dimension WTF toujours plus ancrée à chaque épisode.

Test de Mafia 3

Il a les yeux revolvers.

 

Pour en revenir à nos moutons clonés, j’ai un peu joué à Mafia 2 par hasard. Et je le dirai sans peine : ce fut une de mes meilleures expériences jeu vidéo de la  génération PS360. Déjà parce que je n’en attendais rien, donc le titre des gars de chez 2K ne pouvait que me surprendre. Et pour un lascar comme moi, qui attend depuis des années que le jeu vidéo murisse dans son traitement narratif, j’ai été comblé. Alors effectivement, le fait que je sois un fan des films de gangster et du film Noir a certainement pesé dans la balance affective…

On avait donc le droit à un film de gangster, un vrai, avec des personnages forts (Vito Scaletta en tête de gondole), une atmosphère unique qui nous plongeait dans l’Amérique post-seconde guerre mondiale. Et cela me suffisait amplement. Il était nécessaire que Mafia 3 ne se détourne pas de ce même postulat de départ, et continue de nous servir une ambiance et une histoire qui nous ferait éluder tous les points sur lequel il est bien moins brillant.

 

Test de Mafia 3 : Comme d’habituuuuuuuuude

 

Une fois la galette insérée et le jeu installé (comptez une bonne demi-heure), le jeu se lance enfin. Ici Lincoln Clay, un métisse afro-américain rescapé du Vietnam, revient en ville vaquer à ses anciennes occupations. Orphelin et fils adoptif de Sammy, un gérant de bar impliqué dans quelques affaires douteuses avec la pègre italienne locale, ce dernier va vite être rattrapé par les démons qui hantent ce milieu. Point. Je n’en dirai pas plus. Et pour cause : spoiler Mafia 3 au delà de ce point apparait comme un véritable sacrilège tant il a su garder l’essence même de son aîné.

Test de Mafia 3

Une affaire de Famille.

 

Le pitch de Mafia 3 peut d’abord sembler un peu convenu, pour ne pas dire cliché. Dans le premier dialogue du jeu, notre héros Lincoln partage quelques souvenirs du front Vietnamien, et des atrocités de la guerre. Y voir ici aussi un gros clin d’oeil au second épisode, qui nous proposait même des séquences de gameplay pendant la seconde guerre avec l’ami Vito Scaletta, surprenant le joueur en le changeant drastiquement de cadre de jeu. Mais pas de quoi fouetter trois pattes à un chat-canard. D’autant  qu’on comprend immédiatement que niveau gameplay, il ne va pas falloir chercher des révolutions « Kojimesques », on nous sort le même pâté que dans tous les jeux d’action du genre.

 

Test de Mafia 3 : Score 16

 

Cependant très rapidement, le montage et la narration s’épaississent, et là fini le pâté LIDL : on déguste chez Paul Bocuse. La mise en scène du jeu est de nouveau LE point fort du jeu. Ici tout est cohérent : les différents plans proposés, le jeu d’acteur ainsi que l’histoire. On comprend rapidement qu’on à affaire à une structure en flashbacks, avec les différents personnages de l’histoire principale qui se suivent et racontent chacun à leur propre manière l’histoire de Lincoln, ayant tous un rôle dans cette épopée.

Le joueur est alors ici balancé entre les époques, et les scénaristes du jeu nous font danser un véritable charleston narratif. Sans parler du jeu d’acteur qui est tout simplement bluffant de crédibilité. Les expressions faciales des personnages ont été l’objet d’un travail de premier ordre et cela se remarque d’emblée, permettant de réellement prendre part aux émotions que le jeu invoque. J’ai immédiatement pensé au jeu L.A. Noire qui profitait du même type de technologie faciale. Or dans Mafia 3, c’est surtout au niveau du jeu de regard que le travail semble le plus concluant. En effet on commence à ressentir les différences de jeu et d’intentions au travers des yeux de nos protagonistes, et c’est un point rassurant pour l’avenir du jeu vidéo, ce détail (qui n’en est pas un pour moi), lui faisant souvent défaut.

Test de Mafia 3

« Je vais chercher des clopes-je vais chercher des clopes. »

 

À noter cependant que tous les personnages ne bénéficient pas du même traitement scénique. En effet les quêtes dites secondaires ne jouissent pas du même soin que la principale, et on se retrouve parfois devant un plan fixe avec un PNJ qui nous explique quoi faire. Un peu dommage, mais pas rédhibitoire.

 

Test de Mafia 3 : Zizik Top

 

Pas besoin de pinailler sur ce sujet : la bande son de Mafia 3 tu peux pas test.

The Animals, Jimi Hendrix, les Rolling Stones, Otis Redding, Elvis, Johnny Cash, Jefferson Airplanes, etc. , etc. Si vous êtes fans de l’époque Woodstock, ce jeu est fait pour vous. Et si je suis dithyrambique pour la bande son du jeu, ce n’est pas seulement parce qu’elle accompagne vos différentes missions de fort belle manière, mais également pour son emploi dans les cut-scenes qui est toujours d’une précision chirurgicale. Vous comprendrez de quoi je veux notamment parler lorsque vous entendrez pour la première fois retentir « Paint it Black » des Rolling Stones, à mon goût le moment le plus symptomatique de ce que j’explique ici. Pour un adorateur du cinéma de Martin Scorsese comme moi, c’est de la pure héroïne. Pas très objectif vous me direz, et vous aurez raison. Mais je ne pense pas être seul à aimer ce genre de films 😉

 

Test de Mafia 3 : Werther’s original ?

 

Mafia 3 se veut davantage un jeu pour les cinéphiles que pour les gamers purs et durs. C’est d’ailleurs très certainement pour cette raison qu’il est sujet à débat, ne réinventant en RIEN ce que le genre a déjà proposé par le passé. Ainsi ne vous attendez pas à être surpris par le Gameplay du titre, qui se veut soit convenu, soit parfois réducteur. La démarche est simple, et récurrente à outrance dans ses mécanismes. On regarde une cut-scene, on s’ambiance et on part tout droit dans notre mission qui consiste à aller d’un point A à un point B en voiture (le jeu ne proposant pas d’autres véhicules), suivi d’une phase de shoot-cover-shoot. Fin de l’histoire. Ici tout est très -trop ?- assisté, un bouton correspondant généralement à une action. Le bouton carré ainsi est le véritable couteau suisse du joueur, qui s’en servira pour toutes les actions contextuelles.

Test de Mafia 3

Depuis Dark Souls, j’me méfie même des canapés…

 

Le jeu nous propose bien des QTE de temps à autres, mais rien de bien folichon à ce niveau là. On peut même parler parfois de prétexte pour varier maladroitement le gameplay. La seconde partie du jeu est un peu pus variée en proposant de gérer son propre business, en recrutant mafieux véreux, et assignant différentes taches afin de faire prospérer votre hégémonie.

 

Test de Mafia 3 : Lincoln Solid Bond Fisher

 

En ce qui concerne l’I.A. ennemis, rien de meilleur à ajouter non plus. J’ai à ce propos souvent eu l’impression de tirer sur des Ch’tis à Mykonos. Les ennemis ont l’organisation de l’armée Polonaise et souffrent de crises d’autisme prononcées. Le jeu propose comme dans beaucoup de jeux d’adopter une méthode furtive pour tuer les ennemis. Et là on a le droit à des sketchs en direct, avec des ennemis qui ne voient jamais quand on tue l’un de leur camarade à 2 mètres, car ce dernier n’est pas dans son champ de vision (qui doit être ici le même que celui de Jean-Marie Le Pen). Sachant qu’en plus la victime grogne à chaque exécution, difficile de ne rien remarquer.

Test de Mafia 3

Sages paroles.

 

Le plus drôle dans tout ça, c’est que le jeu s’évertue à nous prendre par la main ! Comme si il y avait un quelconque challenge ! En appuyant par exemple sur la touche appropriée, on peut activer un « filtre » permettant de mieux distinguer nos ennemis. Merci Assassin’s Creed et Far Cry. Même constat pour les déplacements en voiture. En plus du GPS, vous apercevrez des panneaux d’indication « éphémères » (holographiques) qui vous indiquent à quel moment tourner. Un point négatif si comme moi vous aimez bien galérer un peu, vous perdre, devoir changer d’itinéraire, regarder la carte, etc.  Cela a toujours contribué au plaisir, et donné l’illusion que le chemin est moins balisé. Décidément très étrange pour un Open-World non ?

 

Test de Mafia 3 : F-A-R, y’a rien à faire

Dans Mafia 3, ne cherchez aucune interaction avec l’environnement, le cadre sert ici uniquement de décor. Exit tous les petits à côtés d’un GTA ou l’on pourrait presque faire du Base jump en babouches tout en jouant du bilboquet. Mafia ce n’est pas cela, et ça ne l’a jamais été. C’est pour cette raison qu’il est important d’éviter les amalgames par rapport à la référence du genre. On ne peut pas vraiment parler d’un open-world ici, mais plutôt d’un « open-stage ». Comprendre par là qu’il s’agit d’un niveau qui concentre tout le lieu de l’action principale, dans lequel il faut généralement transiter d’un point A à un point B. Et rien de plus. C’est comme un film, c’est scripté, mais c’est comme cela que le titre s’apprécie au final. Ainsi on suit une trame, et on essaie surtout de profiter de sa qualité.

Test de Mafia 3

Plongée dans un contexte historique.

 

On peut bien braquer les petits commerces locaux, mais au final c’est assez anecdotique. Pour les joueurs fans du « platinage » de jeux, il est également possible de partir à la recherche d’objets disséminés dans le jeu. Les  plus mélomanes iront à la quête des pochettes de vinyles par exemple. Les plus chenapans quant à eux partiront à la recherche d’exemplaires de Playboy intégralement numérisés :p . Cela permettra surtout de se rincer l’oeil en tentant de pardonner les lacunes techniques qui gangrènent parfois le jeu.

 

Test de Mafia 3 : Moyens VS Ambitions

 

Ce qu’on est légitimement en droit d’attendre d’un jeu sorti trois ans après le lancement d’une console, c’est un certaine maîtrise technique des équipes de développement. Or c’est ici que le bas blesse avec Mafia 3. Non pas qu’il soit moche – loin de là -, mais surtout techniquement mal optimisé. En effet ce qui frappe en premier, c’est la profondeur de champ pas toujours optimale. Celle-ci est tant bien que mal camouflée par un effet de brouillard omniprésent quand on regarde un peu au loin. Il en va de même avec le clipping qui rappelle les heures sombres de la première Playstation. L’exemple le plus frappant concerne certains éléments du décor ou textures s’affichant avec un retard non négligeable. Et puis de l’aliasing sur les nuages, il faut admettre qu’on avait pas vu ça depuis Tchernobyl…

Test de Mafia 3

On dirait Paname en été…

 

Question direction artistique rien à redire cependant. L’ambiance de la ville proposant une immersion totale dans une époque si particulière de l’histoire Etats-unienne. C’est pas toujours beau, mais on s’y croit et pour ma part j’ai fini par m’en accommoder.

 

La conclusion de ce test de Mafia 3 est simple : ne vous attendez pas à jouer à Mafia comme vous joueriez à un GTA. Nous sommes ici avant tout pour assister à une histoire avec des personnages complexes, une bande son aux petits oignons et une mise en scène léchée. Mafia 3 n’est pas une révolution, mais se savoure comme un bon film de gangster dont on connait les répliques sur le bout des doigts.

 

Mafia 3 (Test PS4) : sérieux concurrent à GTA ?
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Mafia 3 (Test PS4) : sérieux concurrent à GTA ?
Les plus
  • La mise en scène, toujours plus proche du cinéma
  • Une playlist à écouter en boucle
  • Une ambiance parfaitement retranscrite
  • Les petits clins d'oeil à la série
Les moins
  • Techniquement pas optimisé
  • Un gameplay vu et revu
  • Une I.A. d'un autre temps
Graphismes 14
Gameplay 12
Son 19
Durée de vie 14
Rapport qualité/prix 15
Sentenza
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