A la lecture du titre, cela paraît clair : je n’ai pas beaucoup apprécié ce Payday 3 au faux air d’épisode 2.5. Malgré l’avancée technique flagrante, le reste paraît daté, archaïque et vraiment peu engageant. Est-ce que tout est à jeter cependant ? (Test Payday 3 Xbox Series réalisé à partir d’une version éditeur.)
Test de Payday 3 : le retour de la mascarade
En coop, Zayow (à droite) fait parfaitement l’innocent avant le braquage…avec des gants bleus.
Ce qui frappe avant tout avec Payday 3, c’est le grand bon technique au regard de la précédente itération. Et pour cause : Payday 2 fête ses dix ans ! Déjà ? Oui, mais il faut dire que le suivi exemplaire du deuxième opus a permis de le maintenir en vie pendant de très longues années. Hélas, on déchante assez rapidement avec la vilaine sensation d’être resté bloqué en 2013 sur le reste. On retrouve un jeu de braquage jouable jusqu’à 4 avec des serveurs capricieux et un univers qui ne tient qu’au design classe des masques et une finalité absurde et vaine : commettre des braquages pour se payer du meilleur matos pour refaire des braquages… encore et encore. Une boucle artificielle trop peu ou pas engageante sur la longueur.
Hommage à Mass Effect ? En tout cas, ça danse très mal
Dès le premier casse, on se fait donc une petite montagne de pognon. Chouette ! Mais le moindre organe de visée, la moindre arme ou même le moindre bidule coûte la peau des fesses. Les plus optimistes et enthousiastes y verront une source de motivation. Par contre, les cyniques dont je fais partie y voient surtout une manière peu élégante et désagréable de nous forcer à farmer les hold-up. De quoi me fatiguer instantanément. Et que dire de ce système archaïque de level-up…
Test de Payday 3 : la street cred attendra… longtemps.
On est parfois noyé sous un ATH envahissant
On est censé être les boss des braquages ? les Rois de la perceuse ? Les gros bonnets de la place ? Ouais. On est surtout une bande de trompettes qui repartent niveau 1. Des amateurs qui espèrent faire fortune avec des escopettes qui ne font peur à personne et des foreuses foireuses qui tombent en rade au bout de 20 secondes. Et moi cela m’agace. Alors oui, je veux bien une courbe de progression, pas de problème. Mais attendre le niveau 8 pour pouvoir acheter un meilleur gilet pare-balle ou le niveau 15 pour avoir un plus gros chargeur, là encore c’est absurde, artificiel. Et cela fait rater le coche à Payday 3 : celui de la crédibilité, pour tout de suite mettre le holà, briser la magie et nous enfermer dans un simple jeu arcade sans envergure.
Ouf, sauvés, pas besoin de foreuse foireuse pour ouvrir ce coffre-fort
Ainsi, tout ces points évoqués m’ont empêché de m’impliquer dans Payday 3. Au final, je ne peux qu’y voir un défouloir simpliste entre potes, avec une IA bête et suicidaire. Quand la partie veut bien se lancer…les matchmaking faisant souvent des siennes au moment de la rédaction de ce test. Sur son contenu Day One, sachez qu’il reste correct avec 8 niveaux, des tonnes de compétences pour la jouer finement ou comme un bourrin, des centaines de défis pour les braqueurs les plus acharnés. Insuffisant cependant pour ma part. J’ai vraiment eu la sensation d’être trop vieux pour ces conneries.
Tous les sacs sont là, il est temps de partir et surtout ne pas revenir !
Conclusion
En conclusion, Payday 3 donne la vilaine sensation de n’être qu’une mise à jour technique du deuxième épisode. Et encore, coté matchmaking, rien que se connecter ou lancer une partie relèvent du parcours du combattant. Reste un honnête jeu arcade pour ne pas trop se prendre la tête entre amis, pour quelques soirées, mais difficile de le conseiller sur le long terme, le titre tournant à vide très rapidement. Rien de plus ? Non, on dirait bien de « le coup de trop » ?
La note est trop sévère ? Pas assez sévère ? Vous avez des informations supplémentaires à apporter ? N’hésitez pas à commenter ^^