Magique. C’est le seul mot me venant à l’esprit pour décrire l’expérience de jeu sur Zelda Breath of The Wild après plus de 60 heures passées dessus. Je vais faire simple, inutile de tourner autour du pot pendant 107 ans avec un faux suspens hein.
Ce Zelda Breath of The Wild est le meilleur épisode de la saga et l’un des plus grands open world jamais conçu à ce jour. Malgré ses défauts, le hit de Nintendo parvient l’exploit de surpasser les épisodes A Link To The Past et Ocarina Of Time, déjà pourtant cultes. En PLS depuis le début du mois, je rassemble mes dernières forces pour ce test Zelda Breath of The Wild.
Test réalisé sur une version commerciale du jeu, avec une manette Nintendo Switch Pro. Aucun spoilers.
Test Zelda Breath of The Wild : l’Aventure, la vraie
Pour cet épisode de la saga Zelda, il faut savoir que Nintendo a décidé de tout remettre à plat et de revoir en partie la progression et la narration de sa licence phare. Exit les dialogues muets et place à une VF d’excellente qualité vous permettant d’entrer directement dans le monde de Zelda Breath Of The Wild. Vous incarnez Link qui se réveille après un sommeil de 100 ans et doit évoluer dans un Royaume d’Hyrule contrôlé par l’éternel Ganon. Je ne vous dirai rien de plus (volontairement) sur le scénario car j’estime que cela serait vous gâcherait une partie du mystère entourant Zelda Breath of The Wild.
Je vous parlerai plutôt des premières minutes de jeu qui viennent vous donner une baffe monstrueuse. Comme beaucoup, j’ai déjà été bluffé par le monstrueux The Witcher 3 (que je considère comme étant l’un des plus grands RPG de tous les temps). Cependant, Zelda Breath Of The Wild parvient à franchir un cap supplémentaire en vous donnant une air de jeu encore plus grande et un fun de tous les instants. On parle d’un titre qui fait ici progresser le jeu vidéo en faisant passer le joueur du statut d’acteur à celui de créateur de ses propres aventures. Et ça, c’est à vous mettre en PLS au bout d’une heure de jeu.
Sachez tout d’abord que la carte du monde ne s’offrira pas à vous facilement et que vous devrez donc partir à la recherche de tours vous permettant de cartographier les différentes zones du Royaume d’Hyrule. Certaines zones seront simples d’accès dès le début, d’autres vous donneront du fil à retordre, mais quoiqu’il en soit, vous êtes totalement libre d’aller comme bon vous semble. Le jeu vous propose donc des sessions « Link vs Wild » afin de découvrir tous les éléments mis à votre disposition pour survivre dans un univers plus hostile qu’il n’y paraît.
Bref, là où un Horizon Zero Dawn forcera le respect avec une direction artistique soignée à souhait et un rendu 4 K 60 fps à fracasser la rétine, Zelda soignera surtout l’expérience de jeu en vous apportant quelque chose de nouveau par rapport à ce que vous aviez connu jusqu’ici : la sensation d’évoluer dans un livre ouvert où vous êtes le seul maître de vos différentes épopées.
Test Zelda Breath of The Wild : des graphismes magnifiques malgré des lacunes
Graphiquement, le jeu a suscité un grand débat au sein de la communauté vidéoludique. Oui, Zelda Breath of The Wild est un titre magnifique et à la direction artistique parfaitement maîtrisée. Non, il n’est pas parfait, loin de là, et présente même des lacunes (chutes de framerate, textures baveuses) qui ne seraient probablement pas passées de la même manière auprès du public si l’ensemble du soft n’était pas aussi excellent. Vous rencontrerez ces soucis graphiques principalement lorsque la végétation, très bien animée au passage, sera importante à l’écran et quand vous vous rapprocherez de certains rochers lors de vos sessions escalades.
Mais pour le reste, c’est de la gastronomie vidéoludique. Tout d’abord, en termes d’effets de lumières et de détails, le jeu affiche un soucis de la précision quasi-maniaque. Que cela soit au niveau de la faune ou de la flore, le jeu ne laisse rien au hasard. Chaque région du monde dispose de ses propres animaux, de ses propres insectes, de ses propres plantes, tous collectibles afin de progresser / survivre dans le jeu.
Le temps suit son cours, le climat affiche des panoramas absolument bluffants et les couleurs choisies donnent tout simplement l’impression de regarder par moments un tableau. La musique et les effets sonores de la nature viennent renforcer cet instant où un moment calme et paisible peut se transformer en véritable cauchemar face à une nature reprenant ses droits. Une prouesse artistique et technique qui aura demandé sans aucun doute un temps de travail absolument considérable. Respect Nintendo.
Alors oui, on ne parle pas de 4K, de 60 FPS, de rendu ultra HD de la mort qui tue comme sur Horizon Zero Dawn. Cependant, Zelda Breath Of The Wild surpasse toutes les productions du moment par la cohérence de son univers. Ici, tout s’accorde parfaitement (carte du monde, graphismes, bande-son, gameplay, progression, difficulté…) pour fournir un des jeux vidéo les plus complets jamais sorti à ce jour. Je ne vous détaillerai pas volontairement mon propos afin de ne pas vous gâcher de nombreuses surprises mais sachez simplement ceci : à chaque nouvelle partie, vous aurez ce sentiment de partir dans une nouvelle aventure. Et tout ceci est possible grâce à un gameplay des plus riches, intéressant dans sa moindre mécanique de jeu.
Test Zelda Breath of The Wild : un gameplay de perfectioniste
Manette en mains (je joue avec une manette Nintendo Switch Pro), les sensations sont excellentes. Que cela soit au niveau du contrôle de Link ou des différentes actions à réaliser dans le jeu, tout se fait très facilement et instinctivement. Mention spéciale à un inventaire parfaitement bien géré (malgré de trèèèèès nombreux items) et aux différents raccourcis. Concernant la progression même, vous parler de toutes les mécaniques de gameplay serait vous spoiler le plaisir lié à leur découverte. Sachez simplement qu’il est possible de faire BEAUCOUP de choses. Voilà, rangez ces tomates, inutiles de me les jeter.
Que dire également de ce soin apporté aux différents villages que vous parcourerez. Un soucis du détail permanent, des intéractions nombreuses, des quêtes soignées, des secrets quasi illimités, des…non là aussi je ne vous parlerai pas des possibilités. Spoileurrrs comme dirait l’autre.
Oui, beaucoup de choses ont évolué dans la licence Zelda comme vos différentes armes ayant désormais une durée de vie et pouvant se casser, vos tenues pouvant être achetées en boutique ou trouvées en récompenses des sanctuaires (j’y reviendrais plus bas), ou encore le climat pouvant vous tuer. Oui, monter en altitude c’est bien, mais c’est mieux de ne pas y aller en slip sous peine de finir en état hypothermie. Il en va de même pour les déserts où les fortes chaleurs viendront vous prendre des coeurs de vie. Pour faire face aux conditions climatiques hostiles, les solutions sont multiples et je ne vous les révelerai pas volontairement là aussi pour ne pas vous gâcher ces découvertes.
La difficulté du jeu a aussi évolué en s’inspirant notamment de l’un des plus grands jeux de ces dix dernières années à savoir Dark Souls. Vous avez désormais une jauge d’endurance pour différentes actions dans le jeu (la nage, l’escalade, les super attaques…). Pour développer votre personnage, il faudra également vous équiper avec les bonnes armes / armures sous peine de voir l’écran Game Over un peu trop souvent. Alors oui, nous ne sommes pas dans une difficulté « DarkSoulienne » au sens propre du terme, il ne faut pas déconner quand même hein. Toutefois, on revient à un stade de l’histoire du jeu vidéo où le joueur doit apprendre de ses erreurs et se méfier du monde qui se présente à lui.
Le gameplay de Zelda Breath Of The Wild est donc un savant mélange entre de l’exploration permanente, des enigmes à résoudre dans les différents sanctuaires dissiminés partout, du combat contre des ennemis plus ou moins puissants, des mini-jeux, des quêtes secondaires dans la lignée de celles d’un Ocarina of Time, et bien entendu une trame principale allant crescendo dans tous les domaines.
Test Zelda Breath of The Wild : une quête principale épique
Comme dit plus haut, la narration de Zelda a changé. Exit les dialogues muets (qui restent majoritaires tout de même) et bienvenue à un doublage français d’excellente qualité. Non, Link n’est toujours pas doublé mais la Princesse Zelda et les différents protagonistes importants que vous rencontrerez parleront bel et bien. En supplément de cette trame principale, de nombreux flashback sont déciminés à travers la carte du monde. En vous baladant à un endroit spécifique d’Hyrule, vous pourrez très bien voir un souvenir ressurgir dans lequel une scène cinématique se déclenchera avec des explications supplémentaires autour du scénario. Une excellente idée afin de ne pas nous gaver de dialogues interminables et de lier là aussi votre aventure et vos phases d’exploration dans l’histoire. Bien joué Nintendo, tout simplement.
Chaque quête, chaque lieu, chaque action peut être réalisée dans l’ordre que vous souhaitez. Chaque porte, chaque partie du monde d’Hyrule peut être atteinte par le biais de l’escalade ou de la navigation maritime. Le jeu réussit l’exploit de nous mettre véritablement dans la peau de Link en étant toujours dans le bon tempo. À aucun moment (hormis une petite phase d’infiltration factulative qui m’a cassé les noix, ceux ayant joué au jeu comprendront) vous ne trouverez le temps long. Il y aura toujours quelque chose à faire, à explorer, à expérimenter, à débloquer, à découvrir. Et c’est en ce sens que Zelda Breath Of The Wild parvient à nous faire oublier l’un des plus grands jeux de tous les temps : Ocarina of Time.
Alors certes, chaque jeu est unique et sort dans un contexte particulier. Bien entendu que Zelda Ocarina of Time demeure un jeu culte ayant autant marqué son temps que ce Zelda Breath of The Wild aujourd’hui. Cependant, en étant objectif et en mettant de côté le fanboyisme que je peux avoir autour de ce titre mythique, je suis tout simplement obligé de reconnaître que le concept du Zelda Breath of the Wild surpasse le concept d’Ocarina of Time. Sa mise en exécution joue bien évidemment dans le verdict final de ce test. Le rendu « console portable « est absolument bluffant et vous permet de poursuivre votre épopée partout.
Car si les lacunes graphiques viendront vous faire sourciller, tout le reste lui, vous fera pleurer. Il n’est pas question ici de performance technique, de se reposer sur la technologie pour parvenir à nous balancer de la poudre aux yeux, nous donner de « fausses sensations » de monde ouvert. Ici, il s’agit de remettre le joueur au centre de toutes les préocupations, de lui donner à manger constamment sans pour autant le gaver, le dégoûter ou le lasser. Car le joueur reste libre et chacun construira son aventure selon l’ordre qu’il souhaite.
Si vous n’aviez plus foi dans le jeu vidéo et aviez ce sentiment de jouer à des « titres photocopies » de photocopies de photocopies (très très beaux hein), Zelda Breath Of The Wild viendra donc vous rappeler qu’il reste des développeurs de talents capables de prendre des risques majeurs en se souciant de l’expérience manette en mains avant tout.
Il y aurait encore tellement à dire autour de Zelda Breath Of The Wild mais cela serait vous gâcher la surprise de la découverte. Contrairement à tous ces jeux où l’éditeur réalise le maximum de communication en vendant différentes phases de gameplay (vous pourrez faire ceci, et cela, et vous occuper de ci ou encore de cela…) Nintendo a joué la carte du silence total. Cette carte du « chut, ne dis rien, prends la manette et joue ». Un sacré risque à une époque où beaucoup de joueurs ne jurent que par les trailers et les tests.
Au moment où je rédige ces dernières lignes, Horizon Zero Dawn est à côté de moi avec Nier Automata sous blister. Aucun de ces deux hits ne parviennnent pour le moment à me sortir de ma PLS suite à mon expérience sur Zelda Breath Of The Wild.
Vous êtes prévenus.
C’est tellement vrai. 😮
Par contre je trouve l’ost trop peu marquante, à part quelques moments comme le château d’Hyrule où elle instaure une réelle ambiance épique et mélancolique à la fois. C’est dommage je trouve.
Bref, très bon test aussi. 🙂
Merci 🙂
J’attendais quand même le jeu mais je m’attendais pas à une telle baffe. Il y a tellement de choses à faire / découvrir dans ce Zelda, on ne s’ennuie jamais.
attention je vais en faire hurler plus d’un (surtout au point 3 )
j’ai une envie genre puissance 150 000 de le faire, ce qui ne m’est pas arrivé depuis longtemps
qui me prête sa switch/wii u ?? 😀
ce serait mon tout premier Zelda (oui j’ai honte :o)
j’ai adoré the Witcher 3 et comme tu le dis si bien Choco, j’en ai un peu marre de jouer aux « mêmes » jeux tous les ans, bref va falloir que je trouve une solution, et vite !
bravo pour ton test
Je ne peux pas y jouer
C’est la franchise où je suis clairement un Fanboy. J’ai volontairement peu regardé de gameplay sur Twitch et autre car j’attends d’y jouer, mais quand?
Bref, ca donne extrêmement envie!