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Resident Evil 6 (Test PS4) : le portage de la fainéantise

Et revoilà la saga Resident Evil sur PS4…Après avoir sorti pour la 4ème fois le premier épisode avec son Resident Evil HD PS4, Capcom remet le couvercle pour nous gaver le gosier d’un Resident Evil 6 aussi médiocre qu’hilarant. J’ai donc replongé dans le cauchemar d’Umbrella, du Virus T et de la coupe de cheveux de Léon rien que pour vous. 

 

Resident Evil 6 HD PS4

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Alors là tu vois, tu vises puis tu tires. Si t’as la lunette avec en plus c’est cool, tu manques pas ta cible.

Alors, quoi de neuf avec ce nouveau portage HD sur PS4 ? Et bien pas grand chose il faut bien l’avouer. Si le jeu tourne bien en 60 FPS avec la fluidité que l’on connaît sur ce genre d’adaptations HD PS4, les quelques rares différences graphiques avec la version PS3 ou Xbox 360 sont bien trop minimes pour sauter directement aux yeux. Clairement, les filtres visuels employés pour « embellir » l’aspect graphique n’ont pas l’effet escompté et c’est avec des « mouais, bof, pas mal » que l’on pourrait résumer le rendu de certains panoramas, alternant entre le médiocre et le plutôt réussi.

Côté réalisation, on retrouve exactement ce qui a fait le succès de Resident Evil 6 sur la génération de console précédente : de l’action, de l’action et encore de l’action, avec une petite pointe de « survival » horror tout de même sur le scénario de Leon et Héléna. Si certaines scènes fonctionnent bien grâce à l’aspect coopératif hilarant (oui, je sais ce n’est pas le but de base mais jouer en coop à Resident Evil 6 peut provoquer bon nombre de fous rires et être vraiment amusant), le reste demeure bien trop faible pour justifier un achat au prix de 29,99 euros.

Qui plus est que si vous avez déjà fait le jeu de A à Z, vous n’aurez que peu de choses à vous mettre sous la dent. Et ce ne sont pas les DLC déjà disponibles et la partie d’Ada directement jouable qui vous motiveront à recommencer l’intégralité de l’aventure. Un portage fainéant et décevant donc.

 

Le portage de la fainéantise 

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La coopération de Resident Evil 6 sauve le jeu d’un fiasco total. Bien que répétitifs, certains mécanismes parviennent à générer une situation de stress dans laquelle vous êtes totalement dépendant de votre partenaire. Fous rires garantis si votre « partner » n’assure pas.

Si on appréciera un jeu complet sans « DLC » supplémentaires à télécharger, Resident Evil 6 sur PS4 conserve malgré lui tous les problèmes constatés sur PS3 et Xbox 360 : caméra capricieuse, phases de gunfight mal pensées, level design tantôt médiocre, tantôt amusant, sensation de vu, revu…déjà vu. À ce sujet il apparaît important de préciser une chose : Resident Evil 6 n’est pas un jeu solo. Si vous comptiez y jouer, je vous conseille fortement de le faire en compagnie d’un ami qui pourrait le cas échéant transformer certaines phases de gameplay monotones en véritables moments épiques. N’attendez pas de l’IA monts et merveilles pour « vivre » de grands moments de jeux vidéo. 

Qui plus est que Resident Evil 6 était loin d’être irréprochable lors de sa sortie. On aurait tout de même également apprécié un travail sur la gestion de la caméra ainsi que des ajouts et bonus pouvant peut-être justifier un achat pour les joueurs possédant déjà la première version commercialisée. Or, il n’en est rien et ce Resident Evil 6 PS4 apparaît clairement comme étant de trop sur le catalogue PS4. Overdose, trop c’est trop. 

 

Comme du beurre qu’on aurait étiré sur une tartine trop grande

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Un tank dans Resident Evil…Un..TANK. L’action (souvent mal pensée) est beaucoup trop présente dans le scénario de Chris et Piers

Final Fantasy, Pro Evolution Soccer, Resident Evil…Serions-nous en train d’assister à la fin d’un cycle pour de prestigieuses licences jeux vidéo ? Sans aucun doute oui. Tous ces jeux ont plusieurs points communs : ils sont d’origine japonaise et font partie de la génération de titres ayant connu la grande traversée du désert de l’ancienne génération (je parle en termes de critiques et non pas forcément de succès commercial). Si Final Fantasy, PES et Resident Evil ont continué et continueront de se vendre, doivent-ils désormais leur succès à cette réputation de « titres cultes » par le passé ? Il est évident que oui car ce ne sont pas les différentes critiques mitigées autour de ces jeux qui viendront dire le contraire. Changez le nom de Resident Evil 6 en Gears of Evil 6 et vous obtiendrez un tout autre score au niveau des charts. 

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Le scénario de Sherry et Jake est une sorte de compromis entre action et « survival horror ». Le tout, encore en coop, est sympathique, sans plus

Globalement, Resident Evil 6 est parfois bon mais hélas trop souvent ennuyeux et ce, même en coop (les zombies avec des armes, sérieusement ?). Côté scénario, vous retrouverez trois histoires avec Leon et Helena, Jake et Sherry, Chris et Piers. Si l’intention est louable avec une volonté de prolonger la durée de vie, l’écriture elle est maladroite et par moment carrément incohérente. On attend toujours les réponses aux questions soulevées il y a 10 ans hein. L’intrigue de Resident Evil s’éternise donc et se rapproche un peu plus à chaque épisode d’un film de Paul Anderson. Oui, ce même Paul Anderson responsable des nanars Resident Evil sortis au cinéma. Là où Resident Evil 2, Code Veronica et même Resident Evil 5 pouvaient laisser espérer une fin la saga, Resident Evil 6 ouvre encore le champ des possibilités pour autant de suites inutiles que lourdingues (par avance). Le scénario de la franchise Biohasard n’a pas les épaules pour durer sur autant d’épisodes. Comme disait ce bon vieux Bilbon Sacquet, un peu comme du beurre qu’on aurait étiré sur une tartine trop grande, Resident Evil 6 est desséché. Il ne joue au final que sur le sentiment nostalgique de joueurs pour la plupart aujourd’hui trentenaires et qui succombent à l’achat du dernier opus par simple curiosité, avec l’espoir de connaître un jour le fin mot de l’histoire. 

De mon côté il est trop tard, je suis perdu. L’infection est à un stade trop avancée pour me permettre de survivre à un autre Resident Evil. J’abandonne.

12
Resident Evil 6 (Test PS4) : le portage de la fainéantise
Les plus
  • La coop' avec un ami : hilarante
  • D'excellente phases d'action
  • Qualité de certaines cinématiques
Les moins
  • Du déjà vu avec Resident Evil 5
  • Un peu trop de Paul Anderson dans le scénario
  • Il serait temps de conclure la saga non ?
Graphismes 13
Gameplay 12
Son 12
Durée de vie 12
Rapport qualité/prix 10

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