Il y a des jeux multijoueurs qui ne peuvent vous laisser indifférent. Des jeux multi qui de part leur concept viennent apporter une pierre à l’édifice de leur genre. Ici, il s’agit du FPS. Comment renouveler un thème vu, revu, et déjà vu maintes et maintes fois. Et bien Chivalry 2 vient relever le défi et même si tout n’est pas parfait, je vous dis pourquoi il faut y jouer et surtout pourquoi il faut soutenir le succès de ce jeu pour le bien du genre FPS / multijoueur en ligne. Test Chivalry 2 réalisé à partir d’une console PS5.
Test Chivalry 2 : je découpe, tu découpes, il découpe…
Avant d’aller plus loin, il est important de souligner une chose. Chivalry 2 est un jeu gore. Très très gore. Même si il est possible dans les options de « régler » la violence du titre (des têtes qui volent sont remplacées par des salades / laitues, le jeu affiche moins de sang…), le titre n’est clairement pas à mettre entre toutes les mains. Alors bien entendu et fort heureusement, l’immense majorité des joueurs sait faire la part des choses mais il est tout de même important de signaler ce caractère sanglant du soft et pour certains, clairement choquant.
Car oui les amis, la Guerre, la Vraie, était abominable. Chivalry 2 ne fait pas dans la dentelle et entre les cris, les brûlures, les décapitations, amputations, il affiche une certaine « réalité » de ce que pouvaient être les affrontements sur un champ de bataille. Même si nous ne sommes pas dans une simulation, Torn Banner a su apporter avec son gameplay accessible une certaine profondeur et marge de progression pour les joueurs (feintes, appréciations des distances, anticipation…). Et on va commencer par ce point fort indiscutable : les sensations de gameplay.
Test Chivalry 2 : du fun, du fun et encore du fun
Chivalry 2 peut se jouer selon deux vues : la vue FPS (celle qui procure les meilleures sensations) ou la vue à la 3ème personne.
Comme vous en parlait l’ami Jor-el dans sa preview de la première beta du jeu (à retrouver ici) , Chivalry 2 est malgré sa violence et son « côté » réaliste par moments, un jeu qui se veut fun. Je ne compte plus en effet les nombreux fous rires que j’ai pu avoir sur le jeu face à des moments insolites (achever un adversaire avec un poisson choper sur un stand, se cacher dans les toilettes puis en sortir pour trancher la tête d’un ennemi, crier comme un fou sur le champ de bataille pour se faire stopper net par une flèche ennemie pleine tête…), les situations sont multiples et chaque affrontement peut apporter son lot de surprises. Il serait trop long de tout détailler ici mais sachez que les objectifs par maps sont variés (forcer des portes, prendre d’assaut une forteresse, aller chercher un Duc pour lui régler son compte etc…). On retrouve également le classique « Match à Mort par équipe » dans lequel il est plus facile de s’excercer au combat. Par ailleurs, le jeu vous préviens de passer par la case tutorial au lancement (il est simple et assez bien expliqué). Jamais un tutoriel n’aura été aussi important que celui-là, croyez-moi.
Et en parlant de combat, ne pensez pas devenir Aragorn du jour au lendemain. Le gameplay de Chivalry propose suffisamment de variété dans ses armes et son approche du duel pour vous ramener rapidement sur terre si vous n’êtes pas concentrés. Mais une fois que l’on a compris comment se déplacer / bloquer , réussir à enchaîner les kills devient vraiment jouissif. Après des dizaines d’heures sur le titre, je sens cependant que je peux encore bien progresser et cela mes amis, c’est quand même le signe d’un jeu multijoueur à fort potentiel.
Concernant les classes vous aurez de quoi faire également (du Chevalier en passant par l’Archer) et jusqu’à présent je n’ai pas forcément identifié de gros déséquilibres même si la maîtrise de l’arbalète chez certains joueurs peut rendre fou de temps à autre. Le travail d’équipe reste quoiqu’il arrive au centre du gameplay de Chivalry 2. Foncez comme un fou dans le tas et vous finirez en pétales de chocapic. Jouez la tactique avec vos équipiers et vous pourrez alors vivre des batailles complètement épiques dignes du Seigneur des Anneaux ou de Game of Thrones.
Test Chivalry 2 : bande-son, contenu et faiblesses
Du côté de la bande-sonore, le jeu est plus que convaincant. Le thème principal est entraînant et la musique épique qui se déclenche lors des « finales » dans les maps booste absolument tous les joueurs dans les moments clefs. Les bruits d’épée, de hâche, de flèches, de catapultes et les contacts sur les corps des adversaires sont également plus que réussis. L’ensemble contribue grandement à l’immersion et à l’ambiance générale fantastique qui se dégage de Chivalry 2. Mais un trailer de lancement vaut mieux que cent discours les amis, je vous laisse apprécier tout cela.
Cependant, comme indiqué plus haut, la production de Torn Banner n’est pas exempt de défauts, loin de là. Tout d’abord, le rendu sur PS4 en 30 fps fait tout juste le travail. Le titre n’est pas moche mais on est clairement sur un rendu passable. Ce qui n’est pas le cas sur PS5 avec des textures plus fines et surtout les 60 fps qui changent la donne dans le combat rapproché. Cependant, là où le bas blesse vraiment, c’est au niveau du Cross-Play. En effet, si vous êtes sur PS5 et que vos amis sont sur PS4…vous ne pourrez pas jouer ensemble…
Même si ce choix est indépendant de la volonté des développeurs (selon leurs dires), il reste complètement incompréhensible et porte préjudice pour l’instant à l’aspect Cross Play du soft. Qui plus est, les filtres pour jouer uniquement avec des joueurs consoles ne sont pas disponibles et attendez-vous donc à batailler durement contre des joueurs PC très habiles au clavier souris. Il n’y a pas un énorme déséquilibre comme sur Sea of Thieves, mais vous sentez quand même la différence quand un joueur vous poutre depuis son PC. Bref, vivement une mise à jour à ce niveau (cross play, filtres, sélections des maps…) qui devrait logiquement arriver un jour ou l’autre…Du moins je l’espère.
Côté technique, le jeu contient aussi son lot de bugs. Comment ne pas parler de l’outil de personnalisation (très pauvre pour le moment), qui bug une fois sur deux à la sélection des couleurs de cheveux par exemple. Ce n’est pas la priorité pour le moment mais il y a fort à parier que Torn Banner travaille cet aspect du jeu dans les mois / années à venir. Du moins je l’espère car je veux plus de moustaches et barbes fantasques.
Conclusion
Torn Banner a vraiment ouvert une nouvelle porte dans le genre FPS Mediéval. La recette est bonne et fonctionne, Chivalry 2 est un jeu fun dans lequel il est possible de jouer sérieusement (et vice et versa). Un tel gameplay dans l’univers de Tolkien ou de George RR Martin à l’avenir serait tout simplement incroyable et nul doute que si le jeu rencontre le succès attendu, nous sommes en droit d’attendre de très belles choses dans les années qui arrivent.
Cela dit, côté e-Sport, je ne pense pas que le jeu fasse son petit bonhomme de chemin sur la « grande scène » tant encore une fois, le côté gore bloquera forcément à un moment donné.
Enfin, mention spéciale également au steelbook de l’édition « spéciale » du jeu. Il est très réussi et je ne peux que vous le conseiller également. Le petit prix du jeu (29,99 euros pour la version de base, 39,99 euros pour la version steelbook) constitue aussi un excellent rapport qualité / prix.
D’ici l’arrivée des quelques correctifs et des nouvelles maps, je retourne pour ma part me battre sur le champ de bataille. Dans la dignité, l’honneur.
For AGATHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
(ci-dessous une vidéo de gameplay enregistrée et commentée par mes soins, avec limite d’âge obligée en raison de la violence du titre).
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