C’est la rentrée des jeux de sports, et sans déroger à la règle, on voit une fois de plus s’affronter FIFA et PE…PEEuuu…Péééé EUUUU…Le jeu de foot de Lildl France. Que vaut donc ce FIFA 22 sur Playstation 5 ? Est-ce que EA a enfin rectifier le titre en nous proposant LA SIMULATION Ultime des jeux de foot sur console ? Et bien les amis, ils ont sauvé les meubles avec un jeu jouable entre potes, sans prise de tête mais encore loin de ce que l’on pourrait attendre vu les moyens dont disposent Electronic Arts. Test FIFA 22 PS5 réalisé à partir d’une version commerciale.
Test FIFA 22 PS5 : le gameplay
Celle là, je vous le dis, elle a filé droit au fond des filets sans discuter
Je ne vais pas tourner autour du pot car tout le monde le sait ici : ce qui a le plus fait défaut à la franchise FIFA ces dernières années c’est son gameplay. Après s’être dégradé d’années en années, EA a enfin réussi à stopper sa chute avec une légère remontée de la pente. Dans l’ensemble, le jeu reste arcade au niveau de sa vitesse de jeu, de certains dribbles supersoniques à tomber par terre (c’est la faute à Voltaire) ou encore de passes laser qui n’ont rien à envier rebelles de Star Wars.
Cependant et j’insiste sur ce point. Le jeu a enfin inclus des défenseurs (latéraux notamment) ainsi qu’un milieu de terrain capable de bloquer certaines transmissions (incroyable n’est-ce pas). Fini donc le jeu tout droit qui paye à tous les coups.
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— Dr Choco (@DocteurChoco) September 29, 2021
Bien que certaines contre-attaques fassent encore bien mal en FUTO (jeu assisté par défaut), on retrouve certaines situations que l’on peut voir dans le « vrai foot » : relais, jeu en triangles, une-deux pertinents, retours in extermis de défenseurs pour contrer les ballons. Il y a un meilleur équilibre et on finit donc tout simplement par se prendre au jeu et même s’amuser.
Le jeu aérien est plutôt cool dans cet opus
De plus, la physique de balle ainsi que le « poids » des joueurs et leur inertie ont été revus pour des comportements plus réalistes en défense. Si vous sprintez comme un cochon, vous le paierez plein pot lors votre adversaire sortira un crochet de la mort. Les dribbles ont donc leur importance et encore plus en manuel où le jeu devient vraiment intéressant d’un point de vue « simulation », face à l’IA ou face à un joueur. Avec un poil de vitesse en moins, des animations plus réalistes au niveau des dribbles et changement de direction, on aurait vraiment tenu entre les mains une très bonne simulation.
Certains duels sont très physiques. Bon après les anglais rentrent toujours dans le tas aussi
On se rends donc compte du gâchis en FUMA (mode manuel) où la physique du ballon prends tout son potentiel, tout comme la tactique, le sens du timing, du placement. C’est un FUMA plaisant à défaut d’être révolutionnaire et peut-on s’en plaindre quand on voit la gueule des jeux de foot désormais ?
Un mot également sur les gardiens de but qui ont tous la casquette de Thomas Price, ce qui n’est pas pour me déplaire. Les battre est difficile lors des premières parties même si certaines frappes lointaines / enveloppées peuvent toujours faire aussi mal en cas d’erreur de placement (ce n’est pas à tous les matchs, je vous rassure).
Oh oui Greg, il l’a sort !
Oh oui Greg, même celle là il l’a sort !
Celui là, il pique #FIFA22 pic.twitter.com/myqRH99GU3
— Dr Choco (@DocteurChoco) October 1, 2021
Par contre celle-là, il l’a sort rien du tout
EA n’a donc pas fait dans la « révolution » pour rectifier le tir mais a clairement écouté les joueurs et les fans. La majorité ayant clairement réclamé un jeu fun en prise en mains mais qui ne tombent plus dans le mario kart. C’est vraiment déroutant pour les amateurs du jeu direct L1 Triangle dans ton dos / sur l’aile puis but de raccro mais ils s’y feront. A la manière d’un coach qui reprends sèchement ses joueurs trop perso, il faut apprendre à faire la passe pour marquer avec un sens du tempo qui s’inspire vraiment de ce qu’a pu apporter les derniers épisodes de PES : temporiser, ralentir, accélérer. Et ça suffit pour faire la différence cette année.
L’avis en + de Jo-rel
Suite au naufrage catastrophique d’Efootbeurk de Konami et en attendant la relève éventuelle d’UFL, la seule solution viable reste Fifa 22. Non sans mal et avec beaucoup de résignation, je me suis plongé dans le jeu en mettant de côté mon dégoût habituel pour cette licence. Pour ma part, je trouve dommage qu’autant de qualités soient encore gâchées par si peu de profondeur dans le gameplay. EA ne perdait rien à emmener son titre vers la simulation sans pour autant verser dans l’élitisme. S’il apparait que certains efforts ont été consentis, la base reste la même depuis trop d’année pour flatter le beau jeu et ravir les puristes. À noter tout de même une générosité dans un mode FUT hyper complet, avec la possibilité d’obtenir de bon joueurs assez facilement, comme ce fut le cas sur PES.
Test FIFA 22 PS5 : contenu toujours généreux
Qui veut du contenuuuuuuu ??? Levez-la main
Concernant le contenu, les modes de jeu etc…, FIFA fait du FIFA en faisant très bien du FIFA. Vous êtes dans un canapé confortablement installé avec eux. Les menus sont ergonomiques, on s’y retrouve facilement, les explications sont claires, les quelques options ajoutées dans le mode solo / carrière suffiront à vous convaincre de lancer une saison face à l’IA. Il n’y a vraiment rien de révolutionnaire encore une fois mais il y a de quoi à manger. Une sorte de buffet à volonté.
Oui, voilà, c’est une bonne bouffe niveau contenu. Pas de la gastronomie mais de la bonne bouffe avec à boire et à manger en quantités et ce malgré l’absence d’un véritable mode histoire / solo (mais honnêtement, de ce côté là, je m’en fiche complètement et je ne pense pas être le seul).
Côté jeu en réseau on retrouvera les incontournables mode Pro, FIFA Ultimate Fric Team, Saisons, Volta…Du classique…dans la facilité. Il y a quelques sauces supplémentaires dans FUT ou encore Volta (ce dernier mode reste sympathique mais sans non plus tomber dans de l’eSport type Rocket League). Et à ce sujet, j’ai l’impression qu’EA ne croit pas vraiment au potentiel d’un véritable jeu de type « Futsal ». Sans vraiment tomber dans l’arcade d’un Fifa Street mais plus dans un véritable jeu de foot en salle plus axé compétition donc. A voir si l’éditeur prendra cette direction dans les prochaines années.
Enfin sur l’habillage en général, la bande-son etc…, une fois de plus des professionnels compétents ont travaillé leur sujet là où du côté de Konami on continue de confier le travail au concierge le soir entre 00h et 00h30. Que dire si ce n’est que ce ne sont plus des galaxies mais des dimensions / trous noirs entiers qui séparent FIFA de €Football à ce niveau là.
Un mot sur les graphismes et la Next Gen
Niveau graphisme, c’est mignon mais loin d’être révolutionnaire
FIFA 22 est un jeu qui se regarde et qui reste sympathique sur TV OLED sur le rendu HDR mais n’est toujours pas un titre qui va vous bluffer. Pour une deuxième année sur Next Gen, EA n’a pas pris de risques là aussi et a simplement potassé un peu plus son sujet. Tout est plus fin, le choix des couleurs plus juste mais nous ne sommes pas sur une démonstration technique incroyable. Faudra-t-il attendre la PS6 pour avoir une véritable claque graphique sur les jeux de sports, ou est-ce qu’un nouvel éditeur arrivera à trouver la technologie nécessaire pour nous décrocher la rétine et vraiment nous donner l’impression de regarder un vrai match de foot.
FIFA 22 n’est pas moche attention, mais il fait encore beaucoup trop « jeu vidéo » et surtout « très très beau jeu PS4 ». Sur ce point, j’en attends beaucoup plus même si le sujet est complexe. Heureusement, au niveau de la réalisation, FIFA reste toujours aussi savoureux avec des ralentis qui permettent vraiment d’admirer des actions avec un VRAI rendu TV. Plaisant, agréable.
Conclusion Test FIFA 22 PS5
J’ai longtemps hésité sur la note mais j’ai finalement décidé d’attribuer 15/20 à ce FIFA. Il y a du mieux par rapport à l’an passé mais surtout le mode manuel me plaît de plus en plus et a grandement joué dans cette conclusion. Sur le reste, le jeu fait également le travail et on en demande pas plus au final quand il s’agit de jouer rapidement entre potes et s’amuser très vite. C’est donc un 15/20 qui reste une très bonne note pour un jeu de foot mais qui prends surtout en compte les efforts d’EA au niveau du gameplay, de l’écoute de sa communauté et de cet équilibre qui au final devrait quand même réussir à convaincre pas mal de monde cette année. La seule mauvaise nouvelle au final cette année reste qu’Electronic Arts n’a vraiment plus de concurrence sur ce marché. Sans challenger digne de ce nom, prenant des risques et essayant de convaincre les joueurs d’adopter une nouvelle manière de jouer / aborder les jeux de foot, j’ai hélas bien peur que nous continuons à avoir des jeux de foot simplement sympathiques à défaut d’être ditirambiques. Mais bon, quand on voit la gueule d’€Football, il y a interdiction de se plaindre cette année on va dire.
C’est sans doute la première année depuis très longtemps qu’on se retrouve avec d’un côté la déchéance de PES et de l’autre, le réchauffé d’EA avec un gameplay peu profond (merci Jor-el).
Pourtant, PES avait fait d’énormes progrès à partir de la mouture 2018 pour dépasser FIFA très largement sur le gameplay. On s’était même permis de rêver à un retour de l’âge d’or de la licence avec PES5…
C’est la première année où je ne prendrai aucun des deux jeux, vivement qu’un éditeur pose ses c*******s sur la table et ponde sa version. 2K peut être ?