Il est enfin là et il est tout chaud, tout beau. Horizon Forbidden West est la grosse claque vidéoludique de ce début d’année 2022. Oui, je ne tourne pas autour du pot sur cet aspect : baffe, tarte dans la tronche, patate dans les dents, ce que vous voulez, l’exclusivité de Sony nous plonge directement au coeur de la Next Gen. Est-ce cependant un titre déjà culte à placer au panthéon du jeu vidéo ? Test Horizon Forbidden West réalisé à partir d’une version commerciale
Test Horizon Forbidden West : LA claque graphique
Voilà qui calme d’entrée de jeu tout le monde je crois
Je vais montrer du doigt de suite l’énorme évidence visible comme le nez au milieu de la figure : Horizon Forbidden West est le plus beau jeu actuel (Février 2022) sur la console de Sony. Malgré son côté « Cross Gen » avec un portage aussi sur PS4, Forbidden West dégaine l’artillerie lourde, aussi bien d’un point de vue graphique que technique.
- Graphique parce que le jeu affiche une propreté remarquable des textures, des effets de lumières, des visages, des vêtements, de la faune, de la flore. Tout grouille de vie sur Horizon Forbidden West COMME JAMAIS avec une profondeur de champ absolument incroyable. L’eau est incroyable, les couleurs sont incroyables, les montagnes sont incroyables, les villages / villes et personnages sont incroyables, les monstres sont incroyables, les nuages sont incroyables…bon je pense que vous avez compris : le jeu détruit la rétine, surtout en HDR via un téléviseur OLED. QUELLE, CLAQUE.
- Technique parce que Horizon Forbidden West vous fait oublier que des temps de chargements bien longs étaient jusqu’ici nécessaires pour afficher de tels graphismes et niveaux de détails. Le titre vous offre le choix entre deux modes : performance ou résolution. Le premier tourne la majorité du temps à 60 FPS, le second à 30 FPS mais avec une résolution plus fine. Dans mon cas, je switchais parfois entre les deux modes et sur une LG OLED avec l’option « vif » + résolution, si le tout est en effet très fin, il est techniquement impossible de jouer longuement avec une telle configuration. Autant donc privilégier le mode performance tout à fait acceptable et nettement mieux calibré pour faire face au gameplay et à l’immense contenu d’Horizon Forbidden West. Un petit point cependant : j’ai relevé quelques cas de « poping » sur des éléments du décors. Rien de bien méchant hein mais le jeu n’est pas non plus parfait d’un point de vue technique donc.
PUISQUE JE VOUS REPETE QU’HORIZON FORBIDDEN WEST DETRUIT LA RETINE !
En supplément de ces points forts qui constituent clairement l’ossature de ce Horizon Forbidden West, on retrouve une direction artistique absolument bluffante. Un habile mélange entre technologie et nature maîtrisé à la perfection. Une sorte de plat sucré / sâlé dosé de manière scientifique et au gramme près : tout sonne juste à ce niveau là. Et bien que cet épisode s’inspire en toute petite partie de Zelda Breath of The Wild (coucou le delta plane, les maps à cartographier, l’exploration…), il possède une identité propre qui fera clairement date dans l’histoire du jeu vidéo.
Là on se pose et on admire le travail réalisé par Guerilla.
Il y aura un avant et un après Horizon Forbidden West d’un point de vue graphismes sur consoles. La barre a été placée très très haute et bonne chance donc aux prochains jeux du genre qui devront clairement proposer de sacrés qualités de gameplay, d’ambiance et de fun pour compenser le fossé qui a été crée avec cet épisode, plus complet et plus précis que le premier volet. Attention, je parle ici uniquement des jeux sur consoles hein (le PC ne compte pas). En termes d’Open World, je pense que seul GTA 6 pourra venir nous faire oublier autant de détails dans les paysages. Une excellente nouvelle pour les prochaines grosses productions qui voudront donc encore franchir un cap dans le domaine.
Test Horizon Forbidden West : les défauts du premier opus corrigés ?
Les combats sont dynamiques et certains moments clefs de l’histoire sont très intenses manette en mains
Pour information, je n’ai pas accroché au premier opus « Horizon Zero Dawn« . Non pas que je remette en question les qualités de la franchise, simplement un manque de feeling global avec l’univers mais aussi le gameplay. La faute à une narration qui à l’époque ne m’avait pas vraiment convaincu et un gameplay qui est venu dans un mauvais timing (car bien d’autres jeux à faire à ce moment là).
Mais cette fois, j’ai trouvé la partie gameplay plus juste, plus variée et avec un meilleur ressenti. L’effet Dualsense n’est pas étranger avec ce bon contact mais pas seulement. L’ensemble des mécaniques de jeu de Forbidden West est nettement mieux amené, avec des phases d’escalade mieux pensées, des passages aquatiques absolument sublimes et quelques idées par-ci par là venant apporter du « Breath of The Wild » sur la machine de Sony. Dans l’ensemble, il y a beaucoup à faire et comment ne pas accrocher également à toutes les quêtes que propose le jeu. Il y a clairement un air de Mass Effect par moment (choix multiples avec quelques approches différentes plus ou moins sympathiques).
Se poser à la taverne pour se mettre une race et faire n’importe quoi avec le mode photo. Il n’en fallait pas plus pour faire mon bonheur.
Si ce n’était pas pour les besoins du test, je sais déjà que j’aurai passé des dizaines d’heures à aider toutes les personnes que j’ai croisé dans le jeu. Et quand on a ce cas de figure qui se présente, c’est quand même souvent le signe d’un titre capable de vous absborder pas mal de vie sociale en un très court laps de temps.
Car si pour l’histoire principale j’ai remarqué quelques longueurs et des faiblesses dans l’écriture (j’y reviens plus bas), toutes les quêtes secondaires (que j’ai pu croiser au cours de mon aventure) sont bien amenées et poussent constamment le joueur à dire Voui, ou presque.
Concernant le système de combat, je l’ai aussi trouvé toujours juste. L’IA des machines est correct mais les moments « cruciaux » de l’intrigue sont parfaitement bien gérés à ce niveau là. On est impliqué dans le fait de devoir faire monter de niveau ALOY via plusieurs (nombreuses) options disponibles à travers les arbres de compétences, sans non plus tomber dans le farming bête et méchant.
Le jeu propose de nombreuses approches pour les combats avec un système de progression simple mais suffisamment profond pour accrocher le joueur du début à la fin de l’aventure. Du tout bon à ce niveau.
En fonction de votre manière de jouer, vous pourrez donc privilégier davantage l’aspect furtif, la confrontation ou encore la préparation du terrain avec des pièges et autres artifices. La connaissance de l’environnement est également indispensable (vla le loot qui vous attends) pour ne pas se retrouver bloquer dans des combats sans saveurs et pénibles. Alors oui, le jeu dispose de nombreuses options d’assistances pour les combats (visée, difficulté etc…) mais les développeurs laissent ici le choix total au joueur ce qui ouvrira une fois de plus le faux débat sur la difficulté auprès de certains observateurs. Je parle cependant de faux débat pour les combats uniquement car pour les énigmes et l’exploration en « donjon », il y a en revanche pas mal à redire plus bas et malheureusement en négatif.
Cette zone vient d’être cartographiée à partir d’un loooonnng cou. Et hop, des dizaines de quêtes à faire en plus.
Pour résumer, hors exploration donjon / enigmes (je reviens plus bas sur cet aspect), Horizon Forbidden West propose un gameplay classique mais efficace, le tout accompagné par un système de progression riche et bien pensé.
Test Horizon Forbidden West : un contenu très conséquent…
Afin de ne pas vous spoiler, voici environ 5 % de la map totale qui se débloquera en allant de plus en plus vers l’Ouest. Oui, c’est tout simplement énorme.
Horizon Forbidden West était le jeu le plus attendu depuis le lancement de la PS5 et Guerilla Studio n’a vraiment pas chômé sur le contenu proposé. Pour un jeu de ce type, qui au passage propose des temps de chargement quasi inexistants (ou ultra rapides…), avoir une telle durée de vie provoque le même effet que face à la beauté des graphismes.
C’est à peu près la tête que l’on fait à la découverte du contenu qui nous attends
On comprends très vite que cet univers ne se laissera pas dompter en quelques heures mais qu’il faudra au moins 30 à 40 heures pour compléter un premier run ainsi que quelques quêtes au passage. Mais pour tout débloquer, explorer les moindre recoins de ce vaste monde…mes amis, vous en aurez pour votre argent. A la louche je pense qu’il y en a au moins pour 80 heures mais peut être bien plus si vous prenez pas mal le temps d’admirer les paysages via le mode Photo.
Il m’a fallu quelques secondes pour commencer à faire l’imbécile avec le mode photo
Entre les quêtes secondaires, la volonté de développer ALOY pour le gameplay, l’exploration des vastes plaines de l’Ouest, la recherche d’éléments / composants…prévoyez TRES LARGE en emploi du temps pour débloquer tous les secrets d’Horizon Forbidden West. Surtout que certaines quêtes secondaires vous surprendront de part leur qualité d’écriture et du temps qu’elles peuvent parfois vous demander.
Les animations faciles foutent une pression incroyable. La direction artistique tue, le niveau de détails est ENFIN Next Gen
A l’image d’un Zelda Breath of The Wild, le simple fait d’évoluer dans ce tableau intéractif provoque un véritable plaisir manette en mains. Et ce, malgré une histoire principale qui peut perdre les nouveaux joueurs en cours de route et contient quelques longueurs inutiles cassant un rythme palpitant.
Test Horizon Forbidden West : …mais une histoire qui peut vous perdre
L’intrigue principale possède une excellente mise en scène et une montée en pression parfaitement maîtrisée. Hélas, tout n’est pas parfait à ce niveau là.
Après autant de louange sur le jeu, il est temps de parler des choses qui « fachent ». A commencer par le scénario, qui, s’il propose énormément d’informations et de dialogues à travers une narration plus etoffée, vient littéralement perdre le joueur par moment en raison d’une faiblesse d’écriture assez marquante.
Clairement, si vous avez accroché au scénario du 1 (ce qui n’est pas mon cas), je pense que vous serez comme un poisson dans l’eau avec masse de données à exploiter. Mais si l’histoire ne vous a pas plus intéressé que cela, autant vous dire de préparer une bonne boîte de doliprane pour suivre l’intégralité des échanges entre les personnages, des lieux, IA, fonctions subordonnées…
Vous aurez de quoi faire niveau quêtes avec la tonne de PNG avec qui il sera possible d’échanger.
Le travail de scénariste est un métier à part entière et Horizon Forbidden West n’a clairement pas eu droit au top du top à ce niveau là. Si certaines répliques sont assez péchues et gagnent en réalisme via les animations faciales exceptionnelles (sans déconner, certains PNG sont plus soignés que des personnages principaux dans certains jeux…), il y a quand même un peu trop de cheveux dans la soupe par moments.
Et oui, parfois la narration se pète un peu les dents et perds les nouveaux joueurs. Faire le premier épisode est vivement recommandé.
Outre l’emploi de termes très techniques pour désigner des tâches toutes simples, on constatera des échanges complètement, parfaitement et totalement inutiles venant casser le rythme de l’aventure principale. Il y a une manière de raconter des histoires et même si le doublage français fait remarquablement le travail, si l’écriture ne suit pas, il devient TRES difficile de s’attacher aux personnages, de suivre l’intégralité de leurs péripéties sans décrocher.
Certains moments / dialogues du scénario ne servent hélas à rien. Des détours dont le jeu n’a pas forcément besoin tant l’histoire principale se suffit à elle-même déjà.
Voici un exemple tout bête : vous avez pour tâche de récupérer une sorte de « disque dur » et de le ramener. Pour caricaturer le dialogue : récupérez les transfo-IA terra forma sur le disque Era Clone 90989 au format Horizon pour l’amener au supra ordinateur conducteur près du canal perdu des données vertes.
Encore une fois, ce cas de figure n’est pas omniprésent et heureusement que la majorité de l’histoire est bien racontée avec une montée en pression maîtrisée. Mais ces faiblesses, ce manque de pédagogie au final, sont bien trop récurrentes et nombreuses à mon goût pour ne pas être soulignées auprès des joueurs prenant la licence en cours de route ou n’étant pas non plus absorbés au point d’entrer AUTANT dans les détails techniques. Grosso modo, si il y a des fans de Stargate SG-1 par ici, certains dialogues font penser à Samantha Carter qui vient vous expliquer les capacités reflectives des boucliers Goaul’d. Voilà, vous m’avez perdu, bah c’est un peu (beaucoup) pareil par moments dans Forbidden West.
Test Horizon Forbidden West : une exploration trop assistée ?
Bon, là je m’envole au dessus des jets de tomates car on va toucher au gros point négatif du jeu
Vous me connaissez, j’aime les jeux vidéo qui font confiance à l’intelligence des joueurs en leur proposant des enigmes avec très peu (ou pas) d’indices ainsi qu’un level design au service de l’exploration.
Ici, nous allons aborder le deuxième point qui fâche, et qui clairement, pourra perdre des joueurs à la recherche d’une expérience de gameplay digne de ce nom à ce niveau là : l’assistanat prononcé.
C’est beau mais laissez moi découvrir tout cela tout seul comme un grand bon sang
Après avoir retiré toutes les assitances possibles au lancement du jeu et en ayant opté pour le mode très difficile d’entrée de jeu, on se rends compte qu’Horizon Forbidden West ne proposera aucun challenge lié à l’exploration ou aux énigmes. Toute la difficulté concernera uniquement les combats où un vrai challenge est proposé.
Cependant. Quel est l’intérêt de dévoiler au joueur les solutions aux énigmes via les réflexions à haute voix d’ALOY ? Pourquoi, diable, indiquer via des chemins « balisés » les points d’accroche pour les phases d’escalades. Le titre, sublime, n’a rien à cacher alors pourquoi empêcher le joueur de prendre son temps à observer, réfléchir et trouver les solutions de lui-même ? Imaginez un seul instant si Link se parlait non stop dans chaque Donjon de Zelda, en vous indiquant la marche à suivre : « je peux ouvrir cette porte si je fais tomber cette caisse de l’autre côté ». Et cela, de manière non stop. Un peu à l’image d’un guide bavard qui vient vous manger le cerveau avec des phrases si évidentes qu’on en est à se poser la question si Guerilla ne nous trolle pas.
CHUUUUUUTTTTTTTT ne me dis pas où…ahhhhhh trop tard, ALOY a encore parlé.
Cet assistanat à outrance vient tuer à mes yeux une partie du gameplay qui ne se résume plus alors qu’à suivre un chemin balisé via le focus, tout en réalisant encore et encore les mêmes actions pour avancer, sans aucune véritable surprise ni frisson manette en mains. Une sorte de routine totalement assumée par le jeu, un cahier des charges rempli par l’équipe de production car vous comprenez, intégrer ces phases là, c’est bieng, c’est prouvé par les recherches marketing auprès des joueurs. La pilule passe cependant car encore une fois, le jeu est absolument magnifique. On reste donc submergé par la beauté des décors. Mais sur le fond, si n’importe quel autre jeu proposait un tel gameplay, sans l’enrobage Forbidden West, nous aurions très clairement un titre tout juste moyen entre les mains.
ALOY ne cesse de se parler à elle-même durant les phases d’exploration / enigmes. On subit le gameplay à défaut d’en être l’acteur principal.
Un jeu d’aventure / exploration / « énigmes » est un peu plus complexe à développer. Reprendre des presets d’animations, de sauts et « d’énigmes » ne marche plus forcément auprès de joueurs ayant un certain « bagage technique » en la matière. Ce mal n’est hélas pas propre à Horizon Forbidden West et bon nombre de joueurs l’auront déjà soulevé d’autres grosses productions. Quel dommage qu’Horizon Forbidden West n’ait pas pris de vrais risques à ce niveau là en nous mettant sous pression pour des passages ayant pourtant un habillage sublime.
Avec le niveau d’assistance au plus bas, le chemin balisé ne s’affiche que lorsque l’on déclenche le focus. Cependant, même sans cette option, on devine bien trop facilement son chemin grâce au GPS vocal d’ALOY (encore une fois) mais aussi au code couleur (jaune) indiquant les prises d’escalades.
Ces points ne font clairement pas plaisir à être relevés et m’ont à titre personnel déçu, mais fort heureusement, Horizon Forbidden West se « rattrape » avec brio via la richesse de son monde ouvert, sa diversité, son ambiance unique via sa bande-son magique. Le voyage reste fort agréable quoiqu’on en dise dans l’ensemble, même si on aurait aimé le faire sans guide. Vous aurez toujours envie de vous rendre un peu plus loin vers l’Ouest et ses dangers, ses paysages fabuleux. Ce n’est qu’avec les heures que cette déception finit par s’estompée, par être acceptée en tant que défaut important du titre, mais clairement pas en tant qu’élément bloquant pour refuser l’aventure Forbidden West.
Conclusion
Malgré des défauts évidents au niveau du gameplay (phase exploration / enigmes) et de son scénario (faiblesse d’écriture par moment, manque de pédagogie pour les nouveaux venus), Horizon Forbidden West tient toutes ses promesses. Graphiquement sublime et proposant un gameplay dans la continuité du premier épisode, avec de nombreux correctifs et améliorations, l’exclusivité de Sony a de sérieux arguments justifiant son achat, et ce, même au prix fort. Grâce à sa durée de vie énorme, son ambiance exceptionnelle et sa direction artistique de toute beauté, le jeu saura clairement convaincre les joueurs friands d’expérience vidéoludiques avant tout.
Car si Horizon Forbidden West vaut clairement le détour à ce niveau là, d’un point de vue « purement jeu vidéo, manette en mains », il n’apporte que trop peu de frissons et de sentiment gratifiant. Frustrant au possible dans sa volonté de TOUT expliquer au joueur, le titre en fait parfois bien trop au point de vous gâcher purement et simplement le plaisir de l’exploration et de l’aventure. J’avais déjà énormément de mal avec les derniers Tomb Raider, autant vous dire que sans la claque graphique et l’expérience visuelle qu’il propose, j’aurai arrêté Forbidden West bien avant.
A défaut donc d’être un jeu qui m’aura fait vibrer manettes en mains, Horizon Forbidden West m’aura proposé un voyage marquant, avant tout visuel, auditif et artistique. Et à ce niveau là, je n’ai qu’une seule chose à dire : jetez-vous à l’oy
Excellent test et point de vue très intéressant merci ! J’ai trop hâte de me lancer dans cette aventure (mais d’abord cyberpunk ^^).
Pour info, l’assistance dans Horizon est ultra paramètrable dans les menus, vous pouvez quasiment tout désactiver sauf peut être son blabla qui est effectivement un peu agaçant… Comme dans spider man mile morales ou le héro passe son temps à te donner toutes les solutions.