Après un Battlefield 4 en demi-teinte et un Battlefront magnifique mais trop grand publique, Ea et Dice se devaient de ne pas se rater avec Battlefield 1. Traiter la Grande Guerre n’est pas une mince affaire mais apporte clairement un vent de fraîcheur dans le domaine du FPS. Alors on sort sa tête de la tranchée et c’est partit pour le test de Battlefield 1 au coup de sifflet. Messieurs, baïonnettes au canon ! Prêt ? Chargez !!!
Test de Battlefield 1 : Novus Ordo Seclorum
Le parti pris de ce Battlefield 1 a fait grincer des dents sur la toile. Beaucoup d’entre nous estimons que cette guerre est la notre, et ce, à juste titre. En effet, avec plus de 4.8 millions d’hommes engagés et environ 1 357 800 morts, l’armée française fût considérée comme la première du monde, en plus d’être souvent pionnière de nombreuses innovations techniques et tactiques.
Il donc difficile de traiter le sujet en ignorant ces faits, ne serait-ce que pour rendre hommage à une armée et un pays qui détient à ce jour, le record de victoires en Europe. Mais une déclaration vient changer la donne et justifie le choix du géant américain : » Quand on a commencé à réfléchir au jeu, nous avons voulu montrer une vision de la guerre qui diffère de la conception commune. Nous voulions bouleverser les idées préconçues. Nous voulions nous plonger dans les inconnues de la Première Guerre mondiale. «
Une esquive facile, n’est ce pas ? Il est vrai que le sujet de la Première Guerre mondiale est tellement vu et revu dans notre sphère vidéo-ludique, qu’il était nécessaire de négocier différemment ce virage… De mon point de vu, je me dis que refiler un titre AAA dans les mains grasses de l’amerloque moyen pour faire pan-pan avec l’armée française en ces temps confus, aurait pu créer une faillite crise pour EA.
Mais pas de panique, le soucis seras bientôt réglé dans un joli paquet de $DLC$ pour le mois de mars 2017.
Test de Battlefield 1 : Quid du jeu ?
Avec ce petit rappel des faits, je me devais de scruter cet opus dans ses détails historiques pour voir si oui ou non, EA imposait un « révisionnisme sectaire » de notre histoire. N’en déplaise à mon ami SaMi SamO, il n’en est rien. Ou presque.
En effet, en découpant son mode solo sur plusieurs lieux et personnages pour incarner la mondialité de ce vaste champs de bataille, les concepteurs de Battlefield 1 peuvent se permettre de concentrer leurs récits inventés sur des petits groupes de soldats. En complément, les codex servent à expliquer le contexte historique. Ouf l’honneur est sauf. Les dits collectibles sont à débloquer partout dans le jeux, suivant vos actions ou vos exploits en solo comme en multi.
Test de Battlefield 1 : Dans la boue et le sang
L’envie des développeurs fût clairement de nous présenter différents points de vues de la Grande Guerre à travers des sacrifices et des exploits héroïques. Une certaine émotion s’en dégage tout au long de l’histoire mais de manière inégale. Loin des Action ‘s héros modernes renversant le cours d’une guerre à quatre, Dice tente de nous faire vivre au plus près d’hommes simples, parfois insouciants, l’horreur que pouvait être ce conflit.
Servi par des graphismes de très haute volée (toutefois nuancés par des intérieurs génériques et presque vide) le jeu parvient sans trop de mal à son but d’impressionner le joueur. Néanmoins, l’ IA aux fraises associée à un challenge ridicule, même au plus haut niveau de difficulté, s’additionnent à un cheminement très classique et déjà vu dans tout les FPS du moment. Bref, emballez le tout en moins de 6 heures en difficile et vous comprenez que le sel de ce jeu ne se situe pas dans son solo mais bien dans son mode multijoueur.
Test de Battlefield 1 : multiplions les expériences !
La partie la plus complète du soft se situe dans son fameux multijoueurs. Aucune perte graphique n’est à déplorer. Le jeu tourne en 60 fps sur serveurs dédiés, cadencé à 30hz. Jusqu’à 64 joueurs peuvent jouer ensemble sur le jeu. Oubliez donc l’écueil de Battlefield 4 et lorgnez du côté de Battlefront pour vous faire une idée de la qualité globale du soft. C’est magnifique, ça bouge, ça explose de partout et on en prends plein la gueule.
Le dynamisme des joutes forcent le respect, notamment lors de corps à corps particulièrement jouissifs. Certes, vous aurez une légion d’apprentis sniper/campouse qui ne cherche que le headshot de loin. Comment éviter cela ? Peut-être en utilisant une des nombreuses armes lourdes dispatchée sur la map (comme les canons de campagne).
En sus, vous pourrez parfois récupérer une tenue de soldat d’élite. Sorte de Robocop du siècle dernier tout en armure avec une grosse pétoire ou lance-flamme, elle vous permet de prendre un (court) avantage sur vos ennemis. Comme dans les opus précédents, vous pouvez opter pour différentes classes. Celles-ci vont du médecin au soutien sans oublier les fameux éclaireurs su-nommés et les assauts permettant d’affronter les chars avec les moyens de l’époque. Justement, parlons-en des véhicules et de leurs spécificités.
Si vous décidez de respawn dans une de ces machines de guerres, le jeu vous fournira obligatoirement une classe liée. Il faudra bien réfléchir lors de l’abandon de votre véhicule car vos options de survie seront rudimentaires. À moins bien-sûr de récupérer une arme sur un adversaire ou un allié décédé. Avions, chars, véhicules légers et chevaux vous permettront de naviguer sur les maps parfois immenses de Battlefield 1.
Test de Battlefield 1 : de bonnes vieilles recettes et une surprise
Sur les modes de jeu, on ne change pas une équipe qui gagne. On retrouve les grands classiques du genre. Le tout est répartit dans un menu épuré regroupant toutes vos expériences passées et présentes sur les Battlefield. Sur fond de musique lyrique et non dénuée de charme, vous pouvez opter pour différents modes à objectifs. Conquête, Ruée ou encore des modes simples, comme la Domination et le Match à mort en équipe font partie du lot.
Notez également la venue du petit nouveau » pigeon de guerre ». Ce mode consiste à trouver et envoyer un pigeon vers l’artillerie alliée afin d’affaiblir vos ennemis. Bof.
Cependant, Battlefield 1 nous propose un morceau de choix via le mode Opérations, simulant un conflit dantesque et énergique. C’est simple, LE champ de bataille est retranscrit dans ces parties furieuses qui s’étalent sur une heure en moyenne !
Une ligne de front est simulée par deux positions tenues par des défenseurs aux nombres illimités de réapparitions. Les attaquants ont trois bataillons de 150 soldats chacun. L’objectif est de conquérir au moins deux cartes composées chacune de 3 à 5 à rounds (points A & B à conquérir à chaque fois). Si les défenseurs parviennent à repousser les tentatives adverses, les attaquants relancent un assaut avec un nouveau bataillon. Un renfort de poids, nommé mastodonte, sous forme de bateau de guerre, dirigeable ou un train blindé complète le respawn suivant la configuration de la carte.
Si les attaquants parviennent à conquérir une carte, ils se retrouvent sur la nouvelle…mais avec leurs effectifs restants. Autant vous dire que vous ressortez des parties complètement groggy, assommé, tant l’expérience est intense. Une vrai réussite.
Test de Battlefield 1 : Un jeu parfait ?
Dice à eu le bon soin de nous proposer de parfaire notre expérience ingame dans les moindres détails via un nombre incalculable de paramètres et d’options en tous genres. Je ne saurais trop vous conseiller d’aller un peu vous perdre dans ces menus dantesques. Obtenez ainsi un confort de jeu assez rare et exceptionnel pour un FPS console. Quant à vos soldats, vous pouvez leur attribuer tout un attirail différent. Le tout peut être débloqué en gagnant des » bons de guerre » lors des changements de grades. Sélectionnez à la volée celui qui correspond le mieux à une situation donnée via des raccourcis bien pensés.
Côté défauts, on peux noter quelques bugs de collisions ou encore des ratés de connexion sur les serveurs. Mais la chose la plus énervante sur cette opus sont les chargements d’une lenteur indéniable entre deux parties. C’est simple : lancez votre jeu et allez vous faire couler un café. De plus, le mode spectateur, affublé d’une option cinéma permettant de capturer des angles inédits d’une partie en cours est aux abonné absent ! Cela fait un peu tâche car annoncé pour la sortie du jeu en grandes pompes via une vidéo de démonstration…
Enfin, l’inaltérable season pass est de la partie pour la modique somme de 50 euros environ. Livré sans vaseline mais avec les troupes françaises…
Test de Battlefield 1 : La guerre qui met fin à toutes les guerres.
Que rajouter de plus ? Nous avons entre les mains la crème du FPS à grande échelle. Il serait dommage de passer à côté d’un tel jeu vous garantissant des heures de fun et de fureur. Alors certes, vous pouvez vous découvrir une pseudo-conscience liée à l’histoire, en vous cachant derrière un potentiel « french bashing » d’Electronic Arts, et boycotter le jeu.
Mais ça, c’est à vous de voir.
La pseudo-conscience..?
Que vous soyez beaucoup à n’avoir rien à foutre de ce mollard craché en pleine gueule à nos troupes ainsi qu’à celle des russes, ne te permets pas de dénigrer le choix d’un Boycott. Ma seule idée de jouer à ce jeu lors de sa présentation à l »E3, était de vivre à travers nos troupes, comme la logique aurait dû être, surtout en annonçant que les belligérants des axes importants y seraient. Il n’en fût rien, donc mes attentes ne sont pas là. Ah, pardon, va falloir que je débourse dans 4 mois, pour 4 maps, 3 nouvelles Armes, et enfin le « Skin » des Poilus. Je n’ai pas envie de souscrire à cette mascarade, qui m’avait déjà fort déplu sur BF4, après avoir payé le jeu 70euros plus 45euros le SaisonPass pour jouer, en grande majorité, sur les mêmes cartes pdt 3 ans (Salut Zavod). Et à l’époque, le Chocobonplan, je ne l’avais pas ! ^^
Là dans le jeu de base, je n’ai même pas une moustache en 1917? Je suis obligé de dire beurk et don’t take my money EA! Not today!
Sinon, bien écrit et effectivement au vu des extraits de jeu, il est très très beau et immersif, puis ce nouveau mode Opération qui semble avoir redonné du souffle au Multijoueur BF, peut suffire à fermer les yeux et s’amuser.
Bon Game à tous!
Mon cher Sami,
Je ne dénigre aucunement le choix de ton boycott, tu fais bien ce que tu veux.
Tout le monde est libre de faire ce qu’il veut, à commencer par EA & Dice dans leurs façon de traiter leurs jeu.
Libre à tous de ne pas suivre.
Tu peux aussi arrêter le jeux vidéo, vu la tournure des événements dans ce domaine.
Mais parfois, péter un coup, ça fait du bien aussi….
Bisous.
Bravo pour ce test très bien écrit. Ce jeu est un film. Quelle excitation quand on entend le sifflet et que toute l’équipe charge vers un bunker ! Mais aussi quel effroi quand on entend un joueur être victime d’un engin incendiaire.
Hey Bibi, welcome !!! ^^