À l’annonce de son projet, Luis Antonio a su trouver une visibilité parmi tous les titres indépendants du salon. Bien plus en fait, puisqu’une envie collective d’y jouer s’est immédiatement propagé sur les réseaux sociaux. Il faut dire que le concept est ambitieux et que, fait rare, trois grandes stars du cinéma y participent. Du coup, aucune raison de ne pas y jouer. Voici donc le test de Twelve Minutes.
Un concept assez inédit
L’utilisation de l’espace et du temps comme intrigue est souvent réservée au cinéma. Dans Twelve Minutes, l’espace est délimité par une vue de dessus dans laquelle les pièces d’une maison deviennent le théâtre d’une folie douce et choquante.
Le temps, lui, est le principal facteur de l’histoire que le joueur va vivre. Il en devient presque le 4ème acteur, celui qui influence grandement sans jamais trop en dévoiler. Il est facteur de stress et justifie à lui seul l’intérêt porté au titre.
Enfin, au milieu de tout cela, trois protagonistes vont finir par s’entrechoquer sur une période de 12 minutes, avant que le personnage principal ne soit replacé au début de la séquence indéfiniment. Si les situations se répètent, seul notre héros du jour se souvient de ce qu’il s’est passé dans la boucle précédente.
De là découle un concept assez inédit : vous allez devoir revivre les évènements encore et encore pour essayer de comprendre, de tester et de découvrir la vérité.
Servit pas des acteurs talentueux
Willem Dafoe, Daisy Ridley et James Mcavoy. Voici de jolis noms pour incarner tous les intervenants de cette drôle d’histoire. Si leurs interprétations sonnent souvent très juste, la technique du jeu vient régulièrement gâcher l’expérience. Inlassablement, vous allez revivre les mêmes faits, les mêmes discours au même moment sauf en cas d’intervention de votre part. Et souvent, les dialogues n’arrivent pas à suivre. De là, une tension ou encore une révélation tombe facilement à plat. Dommage.
Néanmoins, l’intervention de Willem Dafoe sert au mieux les intentions du personnage qu’il interprète, venant ainsi semer le trouble sur la relation du couple qui finira par basculer dans le sordide.
Une technique aux fraises
Sachez-le, cela m’embête vraiment de pointer du doigt des défauts dans une petite production vidéoludique. Cependant, sur console, la maniabilité est régulièrement prise à défaut.
Le jeu étant un point & click, je ne doute pas qu’il soit complètement adapté à la souris. Mais à la manette, tout perd en précision. Après plusieurs tentatives ratées d’associations d’objets, on se demande alors pourquoi les développeurs n’ont pas intégré des raccourcis sur les gâchettes et autres boutons libre de tout engagement.
Pire, quand le stress qu’impose le jeu nécessite une intervention rapide de votre part, le nombre d’erreurs involontaires se multiplie, gâchant un moment préparé par le joueur depuis le début de la boucle. Rageant.
Conclusion : faites preuve de persévérances
Il vous arrivera souvent de vous demander quelle suite donner à votre expérience. Je vous l’indique de suite,certaines actions défient toute logique et sont réellement capillotractées. Si vous arrivez à passer outre la répétitivité des boucles et les défauts cités dans le test pour ne vous concentrer que sur l’enquête à mener, alors cette histoire aura une chance d’arriver au bout.
Sinon, vous voici coincé à jamais dans cette période de 12 minutes. Tic-Tac…
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