Test Hogwarts Legacy PS5 : la claque inattendue

Bon sang que j’aime ces moments. Ces jeux dont on attends rien et qui finissent par vous surprendre, en vous proposant une expérience magistrale. Je vais être honnête avec vous : ce Hogwarts Legacy, je le regardais à peine durant les trailers. Je me refusais de porter des espoirs très haut car adapter l’univers d’Harry Potter sur PS5 me semblait être un chantier trop important pour qu’un studio puisse réussir à relever ce challenge. Et puis, Hogwarts Legacy est arrivé avec le sort Dans-tes-dento que j’ai pris pleine face. Voici mon test Hogwarts Legacy PS5.

Test Hogwarts Legacy PS5 : Graphiquement sublime même si…

Le début du jeu fait office de petite démo technique avec un léger aperçu de la claque graphique

Hogwarts Legacy a un rendu des plus impressionnants sur Playstation 5 et Xbox Series X. Le titre propose plusieurs modes d’affichage :

• Fidélité (résolution, graphismes)
• Fidélité avec « lancer de rayon » (Ray Tracing)
• Performance (60 FPS)
• Equilibré
• HFR

Le premier mode permet de donner l’avantage aux graphismes mais fait tourner le jeu en 30 fps. Le second n’apporte que très peu (contrairement à un The Witcher 3 où le Ray Tracing a un vrai plus par exemple). Le mode performance s’en sort vraiment bien de son côté avec une belle fluidité sans pour autant sacrifier « beaucoup » sur les graphismes.

Le Ray Tracing apporte peu à mon goût. Le niveau de détails et d’ombre « de base » est déjà suffisamment satisfaisant.

Le mode équilibré permet, comme son nom l’indique, un équilibre entre performance et résolution. Et enfin, le dernier mode permet d’envoyer la soupe à tous les niveaux. Les modes équilibrés et HFR sont uniquement compatibles avec les téléviseurs proposant une prise HDMI 2.1.

Là, on s’arrête et on admire. Le sort « Revelo » vous permettra de débloquer des pages pour votre guide afin d’en apprendre plus sur l’univers d’Hogwarts Legacy. 

Hogwarts Legacy vous propose aussi la possibilité de débrider la limite de fréquence d’image / seconde ou encore d’ajuster divers paramètres tels que la profondeur de champ, le grain de film…). Autrement dit : vous ferez un petit peu joujou selon votre téléviseur et vos goûts pour trouver le bon mode d’affichage. De mon côté j’ai opté pour le mode Equilibré.

Très peu de clipping au final même si on sent que le titre peut encore faire mieux. Hogwarts Legacy 2 risque de faire vraiment mal.

Que penser donc des graphismes d’Hogwarts Legacy ? Et bien en un mot : sublime. Le jeu est magnifique à bien des niveaux grâce notamment à une direction artistique de très haute volée et un soin permanent apporté sur tous les décors d’intérieur. C’est bien simple : VOUS ETES A POUDLARD les amis. On y est, on se balade on découvre salles après salles un design unique et un énorme travail de cohérence artistique.

C’est vivant, détaillé, ça parle, sur un fond de musique magnifique. Niveau ambiance, c’est du 20/20

Concernant les visages, ils sont plutôt bien réalisés également et on remarquera un joli résultat sur la synchronisation labiale (même avec le doublage en français). Cela dit, la claque n’est pas à tous les niveaux et je me dois de nuancer ce point. Comme je l’ai dit, le jeu est sublime mais on remarquera de temps à autre un rendu parfois un peu limite sur les cheveux (décidemment, le cauchemar de tous les développeurs) mais aussi sur certaines textures d’herbes ou de pierre en extérieur. On est bien face à un jeu next-gen mais d’un point de vue purement technique, le jeu est perfectible par moments quand on prend l’air.

Le rendu exterieur reste joli, mais n’est pas au même niveau que tous les intérieurs qui vous attendent dans le chateau. 

Heureusement, rien de jamais dérangeant et si vous plongez avec vos yeux de fans dans le jeu, vous ne ferez nullement attention à ces petits détails. Pour ma part, j’ai uniquement vu les deux premiers films Harry Potter à ce jour, n’ayant jamais vraiment eu le temps de lancer la suite ou encore de me pencher sur l’univers de cette licence. J’avais bien aimé ces deux films mais sans pour autant vouloir impérativement connaître la suite.

Et bien sachez qu’Hogwarts Legacy m’a attrapé par les cheveux et m’a convaincu sur l’envie de tout connaître de la licence Harry Potter.

Une narration et une ambiance exceptionnelle

Le travail d’écriture et le doublage sont très bons, ce qui permet de visionner de longues séquences sans jamais s’ennuyer

Hogwarts Legacy se déroule bien avant les évènements d’Harry Potter. Vous incarnez un étudiant en cinquième année et vous vous rendez à Poudlard afin d’y suivre vos études de magie.

L’éditeur de personnage vous permets de créer un avatar avec plus ou moins de détails.

Vous arrivez donc à Poudlard dans un contexte bien particulier avec une trame de fond ayant les bases d’un EXCELLENT scénario. Le tutoriel est parfaitement intégré à l’histoire ce qui fait qu’on ne sent jamais cette étape comme étant « étrangère ». On soulignera également la qualité du travail d’écriture, du doublage français et de la bande-son absolument magistrale (sans déconner, ça faisait un petit moment que je n’avais pas entendu une telle bande originale dans un jeu vidéo). C’est du très, mais alors très haut niveau.

Chaque maison a vraiment son style unique et un très grand soin est apporté aux détails sur les intérieurs.

Une fois à Poudlard, vous intégrerez une des quatre maisons lors de la fameuse cérémonie de la Répartition : Serpentard (j’ai été mis là dedans), Gryffondor, Serdaigle ou Poufsouffle (madame a été mis là dedans).

Ils ont vraiment le meilleur dortoir à Poufsouffle. Juste envie d’y être maintenant là.

Que cela soit au niveau de la mise en scène ou de l’équilibre entre le gameplay et la narration, c’est brillant. On se retrouve rapidement libre d’explorer Poudlard. Et là, c’est une baffe monumentale. C’est immense, beau, incroyablement vivant à bon nombre de niveaux. Les élèves se baladent, discutent, « font leur vie » et la magie est omniprésente. Je vous laisse découvrir tout cela en vidéo par vous-même (je vous rassure, aucun spoiler, pour les besoins du test, je relance une partie sur les premières heures uniquement).

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Sans en faire trop, le jeu rend considérablement hommage à l’univers d’Harry Potter à tous les niveaux. Et il fait même d’ailleurs plus que ça. Il apporte un gros plus dans la franchise tout court.

Un gameplay maîtrisé et une progression exemplaire

Les combats d’Hogwarts Legacy sont réussis. Simples sans pour autant tomber dans la facilité. Les bases solides sont posées pour la suite de la licence.

Comment transposer un univers aussi riche que celui d’Harry Potter sans pour autant surcharger le cerveau des joueurs ? En proposant un menu des plus clairs, parfaitement adapté à la narration et en suivant une logique sur la direction artistique : rien ne vous fait sortir de l’univers d’Harry Potter, à aucun moment. Bien entendu, vous irez en cours pour apprendre des sortilèges, découvrir petit à petit tous les secrets (et bon sang qu’ils sont nombreux), les coffres, les salles à débloquer et j’en passe.

C’est malin ça, maintenant j’ai envie d’avoir un parc d’attraction Harry Potter en France, tout de suite. 

Comme dans bon nombre de grands jeux vidéo, l’exploration et la curiosité viennent récompenser les joueurs. Surtout que le jeu propose de nombreuses options d’accessibilités DANS LES DEUX SENS : vous avez besoin d’indication avec la carte, et des éléments s’affichant à l’écran, tout en ayant une difficulté moindre ? C’est possible.

Et un autre coffre que je me note pour plus tard. Je reviendrai, sache le. 

Au contraire, vous aimez surtout les jeux avec un ATH au minimum et une difficulté relevée : c’est possible également. Faire d’Hogwarts Legacy un jeu « hardcore » par défaut n’aurait eu aucun sens par ailleurs (alors que je suis pourtant partisan de cette vieille école du jeu vidéo). En y pensant bien, il arrive aussi, et à la manière des quatre maisons proposées, à réunir tous types de joueurs désireux de lui accorder une chance. C’est à mes yeux une vraie prouesse car à aucun moment, je n’ai senti que l’équilibre était rompu avec un jeu qui voulait trop m’aider dans son exploration, dans ses énigmes ou ses combats.

Pas de petite voix qui vient vous souffler les réponses, à vous de vous débrouiller. C’est OUI.

Et en parlant de combats, bien que les sorts soient limités au nombre de 34 (à débloquer), ils viennent apporter leur lot de challenge, dans le niveau de difficulté relevé, mais aussi de très bonnes surprises. J’ai hélas noté, premier opus oblige j’imagine, un petit manque de variétés dans les ennemis rencontrés. Un bestiaire plus étoffé aurait apporté encore plus d’épaisseur au gameplay. Mais comme dit précédemment, les points forts sont ailleurs : le scénario, l’ambiance et les quêtes.

Test Hogwarts Legacy PS5 : une durée de vie au niveau ?

Le travail sur le choix des couleurs est aussi magique.

Une fois la (petite) introduction du jeu passée, vous aurez donc la possibilité de réaliser d’innombrables quêtes « secondaires ». Je mets « secondaire » entre guillemet tellement ces quêtes sont au final bien écrites et intéressantes.

Outre le fait d’accomplir ces quêtes, Hogwarts Legacy regorge aussi de secrets et lieux à découvrir. Et que dire des équipements à débloquer…Comme bien souvent avec ces jeux, je me perds assez rapidement en mode john fashion london pour avoir le look le plus cool possible. Surtout quand on me propose un menu des plus épurés, clair, ergonomique et intégré à l’histoire. Là aussi c’est OUI, OUI et RE OUI.

Le guide que vous avez en tant qu’étudiant est votre menu dans le jeu. Tout est bien disposé. 

D’ailleurs, rien n’est véritablement optionnel quand j’y repense. Hogwarts Legacy fait bien partie de ces jeux où débloquer tous les secrets et atteindre le 100 % reste motivant du début à la fin. Et c’est assez rare pour ne pas être souligné. Le temps de repérer les lieux, de les rendre familiers, de revenir sur ses pas une fois des passages de l’histoire atteints…Toutes les cases du très bon jeu vidéo saut cochées.

Ah bah là c’est sûr, c’est autre chose que le CDI de mon lycée à l’époque. 

Sans être un The Witcher 3 ou un Elden Ring (on reste quand même bien loin de la durée de vie de ces deux aliens), Hogwarts Legacy vous proposera au bas mot 35 à 40 heures de jeu pour compléter l’histoire principale sans « trop trainer ». Comptez minimum le double si vous partez à la recherche des succès et bien plus si vous jouez dans le mode de difficulté le plus élevé. J’ai de mon côté passé quand même pas mal de temps à observer et me balader tout simplement à Poudlard.

Obligé de caresser chaque chat que je croise, ils sont magnifiques !

Marcher tout en admirant la vie dans ce lieu magique est un véritable plaisir visuel et auditif. Si vous jouez avec un casque, vous noterez également une très bonne utilisation du son 3D.  Il y a une bonne phase de découverte / contemplation sur laquelle on ne se lasse donc jamais.

Tenons-nous donc le jeu Harry Potter ultime ? Si on a clairement le meilleur jeu Harry Potter jamais produit à ce jour, il lui manque paradoxalement au moment de ce test un élément essentiel : le Quidditch.

Pas de partie de Quidditch au lancement du jeu, mais le stade est bien là…A venir en DLC ? 

Bien que visible dans le jeu, la narration écarte dès les premières minutes qu’il n’y aura pas de compétition « cette année » en raison d’un accident survenu lors de la dernière finale. On soulignera le soin des développeurs d’apporter un minimum d’explication à ce sujet, mais la déception sera bien là je pense pour les plus grands fans de la franchise. Cela dit, il est quand même important de préciser un point important.

Tout d’abord, le directeur de l’école évoque « cette année ». Ce qui pourrait sous entendre l’arrivée d’un DLC à part entière par exemple l’année prochaine en 2024. Pourquoi un DLC ? Et bien même si je suis un novice sur Harry Potter, j’ai fait quelques recherches sur toutes les règles de ce sport et autant dire qu’il pourrait constituer un jeu à part entière.

Ambiance et cours pour ce premier épisode avant tout. A la fin de ce test, je retournerai à Poudlard.

Je pense donc qu’Avalanche a préféré se concentrer sur l’expérience globale à Poudlard plutôt que de proposer un Quidditch « moyen » qui aurait forcément eu un impact sur la qualité globale du jeu. Je trouve que c’est une bonne idée que de se concentrer pleinement à l’intégration du Quidditch dans un second temps, surtout qu’encore une fois, l’explication est évoquée dans la narration et le joueur ressent donc la même « frustration » que les élèves au moment de l’annonce. Mais encore une fois, le directeur a dit « cette année »…De quoi revenir dans un an sur le jeu pour y réaliser des compétitions de Quidditch en solo et en ligne sur un mode de jeu qui aura eu le temps de développement nécessaire pour être d’excellente facture ? A surveiller les amis, à surveiller.

Conclusion

Hogwarts Legacy m’a fait une Returnal. Un jeu que je ne sentais pas plus que ça et qui a fini par me retourner le cerveau d’un coup de baguette magique. Dans son mode de difficulté le plus élevé, le challenge est au rendez-vous et la progression devra se faire de manière prudente, concentrée, attentionnée au moindre détail. Avec son titre, Avalanche propose donc et sans hésitation la deuxième grosse tuerie de ce début d’année 2023 (après Dead Space Remake).

Comment ne pas plonger dans un tel titre proposant une ambiance de fou furieux, un gameplay maîtrisé et une progression vous tenant en haleine de bout en bout ? Oui, Hogwarts Legacy est une très grande réussite qui devrait probablement poser les bases d’une nouvelle franchise vidéoludique de référence. Un jeu qui marquera les esprits et qui ravira les fans de la première heure, ainsi que les joueurs étrangers à l’univers d’Harry Potter.

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