Si le nom de Glen Schofield ne vous dit rien, sachez que c’est grâce à ce monsieur que nous avons eu le droit aux excellents Dead Space 1 et 2 (le 3ème était une erreur tout simplement). Et voici qu’il remet le couvert avec ce nouveau titre, crée par son studio, Striking Distance. Profitez du test de The Callisto Protocol afin de découvrir si ce jeu est le digne successeur de son illustre prédécesseur.
Test réalisé à partir d’une version commerciale sur Xbox Series X.
Test The Callisto Protocol : une comparaison évidente
En gore et contre tous
Tout le jeu transpire l’expérience Dead Space, jusqu’à la trame scénaristique. Aucune surprise de ce côté, on évolue en terrain connu.
Le pitch est simple : vous êtes Jacob Lee, un pilote de navette spatiale. Votre job est de transporter de la marchandise à travers l’espace et votre dernière mission est un désastre. Vous voici arrêté à tort puis jeté dans une prison sinistre sur Callisto, une des lunes morte de Jupiter.
Bien entendu, il ne faudra pas attendre longtemps pour que tout parte en cacahuète. Vous êtes seul (ou presque) et il va falloir se battre pour survivre.
La fabrique de jouets made in Callisto.
Incarné par l’acteur Josh Duhamel (dont on connait la tête, mais pas les films), le héros doit évoluer dans un environnement linéaire pour s’échapper de cet enfer. Et c’est à grands coups de matraque au corps-à-corps que vous menez la danse au milieu de tout un tas de monstres aussi laids que repoussants, avec tout de même un pistolet et autres shotgun aux munitions ultra limitées. Mention spéciale au GRP, un catalyseur capable de figer la racaille et de l’envoyer bouler à travers les décors pour en faire de la charpie.
Mais tout de même, avec cette caméra épaule si caractéristique, cette façon de looter et en terme de level design : tout semble être repris de l’ancien titre de Visceral Games.
Test The Callisto Protocol : l’ambition ne suffit pas
Ha ben oui, ça pique un peu
S’il y a bien une chose qui n’a pas été reprise avec brio par l’équipe de Striking Distance, c’est l’ambiance. Le jeu semble nous proposer une balade en train fantôme qui ne fait jamais peur. Tout a été pensé pour défourailler du monstre à grand renfort de gore. Mais niveau angoisse, c’est lettre morte. On n’a jamais la sensation d’être pris au piège ou dépassé par les évènements (sauf à cause de cette foutue caméra durant les combats).
La promesse d’une intelligence artificielle conçue pour nous surprendre et jouer avec nos nerfs n’est en fait qu’une vaste blague. Tous les poncifs et autres jump scare propre au genre sont présents, mais c’est du vu et revu. Alien Isolation, par exemple, avait su le faire et garde encore la palme de l’angoisse.
De plus, difficile de ne pas pester contre la lourdeur du personnage et des trop nombreux moments à parcourir ces maudits conduits d’aération, cachants assez maladroitement les temps de chargement, à l’image d’un God of War Ragnarök.
Test The Callisto Protocol : tout n’est pas à jeter
Âmes sensibles, s’abstenir.
Non, loin de là. The Callisto Protocol n’est pas un mauvais jeu en soi, il est juste décevant. On parcourt néanmoins avec un certains plaisir les 10 à 12 h nécessaires à la complétion de cette aventure horrifique. Et à titre personnel, je trouve que la durée de vie est largement suffisante pour ne pas avoir l’impression de tourner en rond.
Josh Duhamel aka Jacob Lee.
Côté habillage, le titre souffle le chaud et le froid avec des textures et des effets assez limites (comme les flammes) ou de superbes rendus au niveau des visages notamment. Notez que j’ai préféré vivre l’aventure en mode performance. En effet, cela fait un bout de temps que je privilégie le framerate à quelques effets graphiques au prix d’un 30 fps capricieux.
Quant à l’ambiance sonore, elle n’est pas en reste et joue tranquillement sa partition pour coller au rythme de l’histoire et de ses situations.
Enfin, je vous conseille d’activer la version originale, bien plus efficace que la version française. Celle-ci souffre d’un jeu d’acteur très moyen et d’une synchronisation labiale aux fraises.
Test The Callisto Protocol : conclusion
Tout les conduits mènent à Rome.
The Callisto Protocol n’a pas les épaules pour prétendre à la succession de Dead Space. Le titre est assez fun pour passer un bon moment en compagnie de Jacob Lee et suffisamment prenant pour jouir de ses galères (et ses trépas surtout).
Cependant, il y a peu de chances pour que le nouveau bébé de Schofield fasse date, malgré des idées intéressantes. Alors bien sûr, quelques patchs pourraient venir régler un certain nombre de soucis. Il est juste dommage de constater un manque de peaufinage évident pour un jeu aussi attendu.
Que de fautes dans ce test !
« jeu en soit », « on parcours », « une chose qui n’a pas été repris »…
Ça pique.
Bonjour et merci pour le retour, les coquilles ont bien été corrigées. Quand au testeur, il a mangé une heure de colle à faire des dictées :p