8 mois après la sortie de la Switch, Nintendo nous offre enfin un nouvel épisode du plombier moustachu. Alors que la console se vend déjà comme des petits pains au lait, le jeu était censé enfoncer le clou. Enfilez votre salopette, voici le test de Super Mario Odyssey !
Super Mario Odyssey : sortie le 27 Octobre 2017
Exclusivité Nintendo Switch
Développé par Nintendo EPD Tokyo
Test de Super Mario Odyssey : Les Graphismes
Quand Nintendo fait du Nintendo, ce n’est pas toujours la baffe graphique mais c’est quand même super joli généralement. Et Rebelote ici ! C’est moins beau qu’un Ratchet & Clank mais le rendu global reste magnifique. Pas la peine de m’étendre sur des paragraphes entiers, car c’est toujours la même scénario. Certes ce n’est pas ce qui se fait de mieux techniquement, mais c’est le travail et les idées des artistes qui font la différence.
Mise à part le monde de l’usine forestière, qui en y repensant est le niveau qui m’aura le moins plu, c’est beau et riche en couleurs. À chaque atterrissage de l’Odyssée, on lâche un petit wahou et on voit déjà toutes les zones dans lesquelles on a vraiment hâte de flâner. Je repense également à New York sous la pluie, passage très joli qui m’a même fait rêver d’un partenariat Batman & Mario, mélange d’Action/RPG/Plate-Formes. Oui ça pourrait tuer. Oui je divague.
L’idée géniale du jeu réside dans le sublime mélange de 3D et des passages en 2D comme à l’époque de la NES. J’imagine le moment où le mec de Nintendo a posé cette idée sur la table en réunion… En clair, ça tue ! Intégrer ces passages en plein cœur de niveaux 3D avec une telle maestria, c’est du grand art, tout simplement. Coup de tampon « Nintendo » oblige, rappelons avant de finir que le jeu bénéficie d’une finition exemplaire. Pas une seule texture ne bave, pas un seul bug à l’horizon, aucun doute là-dessus : les mecs ont bien bossé ! Un exemple à suivre.
Pour finir, Nintendo a eu la bonne idée d’ajouter un mode photo bourré de filtres en tous genres (notamment le mode Nes et Super Nes), idéal pour polluer tous ces amis sur les réseaux sociaux.
En mode portable : rien à signaler, le jeu se veut toujours aussi fluide. On remarquera un aliasing légèrement plus prononcé, mais l’ensemble se veut quand même assez fou. Un Mario de cette qualité, jouable partout, tout le temps, Mama Mia!
Test de Super Mario Odyssey : La D.A. je te veux si tu veux de moi
S’il y a une bien chose critiquable et critiquée notamment sur les réseaux sociaux, c’est la Direction Artistique du jeu. On note une certaine incohérence entre par exemple le premier niveau, le « Pays des Chapeaux », et d’autres mondes, toutes proportions gardées, plus « réalistes », comme l’usine forestière ou New Donk City.
On chipote, car il faut bien trouver des défauts au titre, mais on peut également regretter un manque de folie créatrice par moment. Exemple avec New York, qui hormis sa troisième évolutio, lors du festival -qui est tout simplement folle-, aurait gagné à être réinterprétée avec une « Nintendo Touch » plus prononcée.
Le thème choisi pour toute l’aventure est celui du voyage, et c’est dans l’ensemble bien foutu. Prenons l’exemple de la carte, qui se présente comme une brochure d’agence de voyage. Bémol : impossible de mettre des repères, ce qui aurait été super pratique pour retrouver plus facilement les lunes. Il y a également les stickers de chaque monde que l’on colle sur la carlingue l’Odyssée. On se prend vite au jeu et on a toujours hâte de découvrir le prochain monde.
Un petit mot sur la partie sonore du titre : autant je n’ai absolument rien à dire sur les bruitages du jeu, autant je suis déçu des musiques qui bien souvent semblent sortir de la compil’ Musique d’Ascenseur Volume 4. L’ensemble manque cruellement de thèmes réellement marquants. Dommage !
Test de Super Mario Odyssey : Le Gameplay
De la pâte à tartiner sur du pain frais ! Voilà ce qu’est Mario Odyssée paddle en mains. Absolument rien à dire sur la jouabilité, qui comme à chaque fois frôle la perfection. Hormis la prise de contrôle des missiles un peu douteuse dans un donjon en Egypte et un enchainement de sauts en longueurs hasardeux dans Le Pays Perdu, on envoie valser Mario dans tous les sens sans le moindre problème. Un bijou de jouabilité à montrer dans toutes les écoles.
Dans chaque univers, le but est simple : récolter un certain nombre de Lunes pour faire décoller le vaisseau jusqu’au niveau suivant. On retrouve dans le désordre : la plage, la forêt, la ville, le désert, les fonds marins, une île tropicale, le monde de glace etc… Un premier passage simple et sans trop forcer suffit au début pour récolter assez de lune pour passer au niveau suivant. Mais pour tout récolter, il faudra par contre fouiner dans tous les sens, discuter avec tout le monde et même réfléchir.
Bon ce serait une hérésie que de comparer le jeu avec Zelda, mais les développeurs ont eu la bonne idée d’ajouter quelques énigmes/défis très sympa qui donnent au jeu encore plus de profondeur. Toujours comme dans Zelda, les niveaux sont construits de façon intelligente : dès que vous allez explorer un endroit un peu à l’écart, vous y apercevrez au loin une Lune et ainsi de suite. Jamais on ne s’ennuie, le jeu offre surprises et secrets à foison. On arrête donc jamais de vadrouiller à droite à gauche (et de haut en bas aussi) mais encore une fois ce n’est jamais une contrainte. C’est toujours le sourire aux lèvres que les heures défilent. Le plaisir est au centre de tous les débats, et Dieu que c’est bon.
La grande nouveauté de cet opus s’appelle Cappy : il s’agit d’un chapeau que vous lancez pour attaquer les ennemis et/ou pour les contrôler. Encore une idée de génie ! On peut donc contrôler un T-Rex, des chars d’assaut ; certains personnages ont des pattes télescopiques, d’autres peuvent marcher dans la lave ou peuvent respirer dans l’eau…. Bien plus qu’une simple feature, il vous faudra utiliser ces pouvoirs afin de récolter certaines lunes. En plus d’être fun, cela ajoute un peu de profondeur au jeu. On peut également se servir de Cappy pour créer une plate-forme et ainsi atteindre des endroits autrement inaccessibles. En ce qui concerne les « scénarios » de chaque monde c’est du classique : on débarque, on choppe des lunes et on affronte un premier boss. Soit on passe au niveau suivant soit on rechoppe des lunes et on rencontre un deuxième boss.
Test de Super Mario Odyssey : J’ai demandé à la Lune
La difficulté est quant à elle plutôt bien équilibrée. On peut certes rusher comme une ado pendant les soldes sans trop de difficultés; et un joueur de bon niveau finira le jeu d’une traite en un peu moins de 20h. Mais si vous souhaitez récolter un max de lunes, il vous faudra un peu plus de skill et surtout un peu de patience ! Certaines lunes sont bien cachées et il vous faudra fouiner partout ! Notons par ailleurs qu’en échange de 50 pièces, Toad vous donnera des indices pour vous faciliter un peu la tâche. La logique est identique quant à la durée de vie, tout dépendra de votre volonté de tout glaner dans chaque niveau. Pour finir, j’aurais bien aimé, à l’instar de Rayman Legends, pouvoir comparer mes stats avec ceux de mes amis, ce qui est impossible ici.
Test de Super Mario Odyssey : Fan Service
Amis collectionneurs ou fragiles du marketing attention, Mario Odyssée peut être dangereux pour le porte-monnaie. Quel bonheur vraiment que de voir Mario avec tant de costumes différents, posséder des ennemis ou prendre la pose avec une espèce de Yoshi Aquatique Géant mais que la tentation est grande ! Tentation de claquer la moitié de son salaire en peluches et figurines genre Mario Pilote ou poisson rouge à moustache. Je ne vais pas vous mentir, moi aussi j’ai craqué ! La preuve encore une fois que la magie Nintendo opère toujours et que les développeurs savent nous régaler avec un fan service au top. Pour ne pas finir à découvert le 5 du mois, voici quelques offres sélectionnées par la team Chocobonplan.
Test de Super Mario Odyssey : Conclusion
C’est beau, c’est fun, plein de secrets et servi sur un gameplay aux petits oignons. Super Mario Odyssey régularise encore le game du jeu de plate-formes. Malgré des musiques un peu en deça de ce que j’attendais, la barre est fixée très haute pour les éventuels concurrents. Une pépite colorée, pour les petits et grands, à faire en solo ou avec ses enfants.
Après Zelda : Breath of The Wild, Nintendo offre un second GOTY potentiel aux possesseurs de la Switch, le tout seulement 8 mois après la sortie de la console ! Nos amis Japonais sont sur la Lune, et j’espère qu’ils y resteront longtemps.
un conseil les amis, évitez de trop fouiner sur le net…. y a plein de surprises à la fin du jeu alors gardez vous un max de plaisir 😉 😉
C’est chaud, il est planqué, prévu de l’ouvrir à Noël…
Bravo pour ton test ! ça m’a donné envie de mettre la patte dessus 😉